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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 février 2011
Avec une véritable éthique quant à sa façon d’aborder le réel, la réalisatrice ne prend jamais partie, mais filme le quotidien de ces femmes, leurs hésitations, mais aussi leurs espoirs. Un sujet souvent mis en image, mais abordé ici sans aucun fatalisme.
Je ne comprends pas vraiment les motivations de Mariana Otero avec son documentaire Entre nos mains. Elle y ridiculise plus qu'elle ne la magnifie ou lui rend hommage une classe ouvrière limitée à un chapelet de poncifs et situations convenues. Nul n'est besoin d'être prophète pour se rendre compte au bout de quelques ...minutes en quoi le projet certes utopique et bien intentionné ne peut aboutir tant l'entreprise dans laquelle la caméra nous fait pénétrer paraît vieillotte, hors d'âge, presque risible. C'est triste à l'avouer mais ce film en devient contre-productif, allant à l'opposé de ce que l'on peut penser être ses objectifs initiaux. L'issue en clin d'oeil à Jacques Demy, pour sympathique qu'elle soit, achève de décrédibiliser l'entreprise d'Otero.
A défaut de vraiment passionner (la faute à la real trop molle) une petite chronique sociale douce amère qui a la mérite de mettre un avant la solidarité des employés d'une petite entreprise face à la crise...
Entre nos mains (2010) n'a rien d'inédit en soi (ce documentaire s'immisce dans la vie d'une PME en faillite que les salariés sont bien décidés à sauver) on l'a déjà vu et qui plus est, à la télévision. Ici, c'est une petite fabrique de lingerie qui va mettre la clé sous la porte et condamner 50 salariés au chômage. En envisageant de sauver leurs emplois, ils choisissent de créer une SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production). D'inquiétudes en commérages, de frustrations en émotions, on suit la réalisatrice caméra au poing, filmant les ressentis de chacun, leur doute sur l'avenir et leur questionnement sur leur emploi. Malgré son manque d'originalité, on assiste ici à un documentaire captivant sur un destin incertain.
Lorsqu'une entreprise fait faillite, il peut y avoir des "repreneurs". Cela se traduit souvent par une évacuation plus ou moins massive de travailleurs(ses) vers la sortie. Il y a aussi la possibilité de faire une SCOP (Société Coopérative de Production) : tout ou partie des employés "reprennent" eux-mêmes l'entreprise. Mariana Otero nous entraine vers une telle tentative. Elle s'est immergée pendant 3 mois dans une entreprise d'Orléans spécialisée dans la lingerie féminine. 50 employés menacés de perdre leur emploi, mais qui hésitent à faire le grand saut. Aucun commentaire : les employés, surtout des femmes, s'expriment, racontent leurs doutes et leurs espoirs. Avec beaucoup d'humour, la plupart du temps. Au détour d'un épisode de l'histoire, on comprend comment la grande distribution arrive à étrangler les entreprises qui n'ont pas encore délocalisé. Un film passionnant, avec du suspens (réussiront-ils à lancer leur coopérative ?) qui permet de mieux comprendre le monde économique de notre époque.
Mariana Otero discrète mais très efficace réalisatrice de documentaires livre un film sur le projet de reprise par le personnel de l'usine de lingerie Belamy en redressement judiciaire. Son film est extrêmement attachant. On voit parfaitement que les ouvrières, sans doute peu diplômées, sont des personnes intelligentes, drôles, capables de peser le pour et le contre, de comprendre les enjeux et les risques. Seulement elles ne sont pas nées du bon coté de la barrière sociale. Et tous leurs efforts, toute leur intelligence se brisent sur le mur de la collusion entre le patron et la grande distribution (je signale aux ouvrières que par solidarité je ne ferai plus mes courses à Cora). Comme le leur dit la femme des SCOP leur action n'a pas été vaine car elle leur a apporté beaucoup en dignité et en connaissance. Mais ceci reste une piètre consolation. Le lib-dub final est le seul bémol que je mettrais au film car ce machin à la mode me paraît inapproprié dans le contexte.
A défaut d'être totalement passionnant ,ce documentaire se révèle interessant par son aspect industriel assez immersif et sa capacité a ausculter un milieu rarement traité au cinéma mais qui concerne une grande part de notre vie : celui du travail.Parfois semblable a du théâtre ,le drame qui se joue devant nos yeux n'en ai pourtant pas , conséquence d'une mondialisation accrue ainsi que d'une infernale course aux profits ,il met en scène une galerie de personnages dont nous pourrions tous être un jour les "acteurs".Certes ,a une époque ou les mots productivité et rentabilité dominent le vocabulaire patronal ,cette entreprise peut paraitre vieillotte et dépassé de par son organisation mais la solidarité et l'humanité qui se dégage de ses employés fait plaisir a voir.Le lipdub final s'apparente a un véritable baroud d'honneur et démontre qu'une usine n'est rien sans ses salariés.
Comme les employés de l'entreprise, le spectateur n'a pas toutes les cartes en mains. Mariana Otero a choisi le parti-pris de nous montrer l'Aventure Humaine, qui modifie la relation de chaque employée (surtout des femmes) avec son entreprise et avec ses collègues des autres "services": encadrement, commerciaux, bureau, atelier...
Ce qui est attachant, c'est la prise de conscience progressive, d'avoir une (petite) chance de prendre son destin en mains.... On peut aussi avoir un autre regard; les dés sont pipés, dès le départ: secteur textile en grosse difficulté...depuis plus de 30 ans! Hormis le local, le matériel, l'outillage semblent "vieillots"; le personnel manque de formation. On suppose de façon à peine voilée que le "patron" qui voit sa proposition rejetée est sans doute responsable du déréférencement de l'un des 3 gros clents !!! Désillusion profonde après l'espoir des employés, pour le coup j'ai trouvé le couplet "comédie musicale" presque déplacé. Film sympathique tout de même car il semble sincère et les personnes auront le souvenir d'un beau projet commun.....
Cette reconstitution de la délicate situation d'une petite société de textile et les réactions des salariés face à la proposition du passage en mode SCOP (des doutes, des blagues, de la colère...) peut s'avérer être ennuyant. Le fait de voir cette petite leçon de sociologie autant que d'économie s'achever par une sympathique comédie musicale digne de Bollywood en fait une originalité intelligente.
Un film important sans doute car il insiste sur les difficultés des entreprises à survivre à la crise....Le parti pris du réalisateur est de nous montrer la solidarité des employés pour trouver une solution à la liquidation de leur entreprise de lingerie féminine...Ce sont surtout des discussions conviviales et presque amicales entre employés sans aucun formalisme mais plutot avec beaucoup de simplicité... Ce n'est pas forcément passionnant mais la fin du film souligne le courage sans fard de ces personnes qui se battent pour leur travail...A réserver à un certain public car c'est un documentaire sans extravagance aucune.
Découvert lors du Festival du Film de Vendôme, le long métrage de Mariana Otero nous propose une incursion dans une entreprise au bord de la faillite. Mais chose rare, qui est tout à fait appréciable par ailleurs, la réalité des faits. En effet, la réalisatrice a filmé en temps réel l'évolution du projet de coopérative au sein même d'une entreprise en faillite. Le fait de voir de "vraies" personnes dans un contexte à la fois sii difficile mais hélas tellement réel de nos jours est fort. Le réalisme des sentiments partagés entre les ouvrières permet de se rendre compte de la dure réalité des entreprises en faillite. Pour ma part ce qui m'a séduite c'est le fait de ne pas avoir affaire à un pseudo film-documentaire mais réellement à un film relatant un bout de vie de ces femmes avec leurs doutes, leurs inquiétudes, leurs ressentis, la vie en somme.
Amère est à digérer la pilule, faute de subir pendant une heure et demie un documentaire qui n'a que pour mérite de montrer au public la souffrance d'une classe sociale affaiblie par la crise, le reste, tout ce que nous en retiendrons, c'est une sorte de moralisme audiovisuel digne des plus grands fonds de poubelles, il serait bon de savoir si ce documentaire à pour but de se laver les mains et la conscience, ou de réellement projeter une détresse, si la deuxième option est la bonne, sa réalisation pousse à penser le contraire et la dernière chose que l'on espère en entendant à la fin cette ignoble chanson hors de son contexte, c'est que ces gens là ont participé à ce documentaire pour s'amuser un peu, car très certainement, ne sont-ils pas conscients, que des êtres absolument malhonnêtes comme Otero, s'amusent à chercher le sujet le plus sensible pour émouvoir un public totalement amorphe et réceptif à ce genre de mascarades cinématographiques.
A ne manquer sous aucun prétexte...un souffle d'humanité, un film presque politique, un plaidoyer simple et sensible sur l'engagement collectif et le désir de changer les choses ensemble pour le meilleur. Nous aussi, comme les employés de Starissima, on sort de ce film grandis. Merci à Mariana Otero.
Finir ce documentaire en musical plein d'espoir est une superbe idée. Et effectivement, le combat qu'ont mené ces salariés n'est pas vain même s'il n'a pu aboutir. Ils se sont tenus debout, ont travaillé et se sont organisé. Tous ensemble. C'est un exemple. Un beau. Merci à eux tous.
Comme pour certains, j'ai vu ce film dans un cadre scolaire. Le thème et l'idée sont très interessantes, et même si, il est vrai: on peut facilement s'ennuyer: passages vraiment long, ce film est vraiment touchant: pour ma part, c'est à contre coup que l'on se rend compte. Film touchant !