Rien que pour Regis Royer, extraordinaire Lautrec ( et qui aurait mérité à mon sens une nomination aux césars 99), ce film mérite d'être vu. Plus un portait qu'un biopic ( même si on suit Lautrec de sa naissance à la mort), c'est surtout la nature de l'artiste, l'effervescence de l'époque qui semblent intéresser Planchon. Virevoltant dans sa mise en scène, Planchon essaie de dynamiser une plume très théâtrale, souvent brillante dans ses formules : il aurait juste été bon d'enlever 20 minutes au film, bien trop long car justement privé d'une colonne narrative forte qui nous tienne en haleine. J'ai été surpris par la relation entre Valladon et lautrec, qui est traitée comme une grande histoire d'amour, ce que je n'avais pas ressenti en lisant un livre sur la vie de Valladon. Anemone et surtout Claude Rich - dans un rôle formidable - méritent également le détour. Il vaut mieux connaitre un peu l'époque pour comprendre les différents personnages croisés par Lautrec.
Un festival de mauvais goût, de scènes futiles et laides qui s'enchaînent dans un désordre ennuyeux au possible et un récit d'une superficialité confondante.... Assez désolant et en plus très mal joué
Introverti dans le film de John Huston, Lautrec est extraverti dans ce film-ci. Il manifeste un énorme appétit de vivre qui se traduit par une hilarité permanente et une insolence proche du Amadeus vu par Milos Forman. Le film souffre toutefois de l'absence d'une véritable construction, comme si Planchon avait fait un inventaire de ce qu'il voulait montrer de la vie du peintre sans l'avoir organisé. Les scènes s'empilent sans rythme et sans progression et on finit par se lasser assez vite de cette agitation brouillonne, d'autant plus que les personnages ne sont pas marqués par une véritable évolution. C'est assez paradoxal de faire un film sur un peintre qu'on ne voit jamais peindre, dont quelques peintures sont à peine montrées au second plan. spoiler: Les raisons de sa déchéance et de sa mort prématurée sont à peine esquissées . De plus le film est handicapé par ses moyens réduits, tout se passe dans des intérieurs chichement décorés et aucune scène ne se déroule au Moulin Rouge, décor pourtant emblématique du parcours artistique de Lautrec. Les interprètes sont très bien, quelques idées de casting nous surprennent (Bigard en Aristide Bruant, Philippe Clay en Auguste Renoir) mais il a manqué à ce film un vrai cinéaste et un budget à la hauteur.
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2,0
Publiée le 4 septembre 2018
Les frasques de Toulouse-Lautrec, peintre, aristocrate et infirme! Beaucoup moins forte que la version de John Huston, cette superproduction française croque l'effervescence de la vie parisienne à la fin du XIXe siècle! L'occasion de retrouver Edgar Degas, Vincent Van Gogh, Aristide Bruant et les folies du Moulin-Rouge dans une luxueuse reconstitution signèe par Roger Planchon! Formè au Conservatoire National Supèrieur d'Art Dramatique entre 1993 et 1996, Règis Royer est un formidable Lautrec entre complexes, dèbauches et French cancan! A noter aussi une distribution èclatante avec Elsa Zylberstein, Anèmone, Claude Rich, Philippe Clay (en Auguste Renoir) et la sublimissime Claire Borotra dans un rôle très dèshabillèe! Une oeuvre colorèe et vivante malgrè quelques clichès qu'on aurait pu èviter...
Un film qui m’a déçu, franchement déçu même quand à sa manière de raconter le peintre. Curieusement on suit ses inspirations, sa vie, ses rencontres qui forgent son art mais quasiment sans voir ce dernier ce qui m’a franchement frustré. Le film est en plus assez linéaire et mon intérêt a décru au fur et à mesure. Je ne sais pas en plus si cela vient du support avec lequel je l’ai vu mais j’ai trouvé le son assez catastrophique et certains dialogues étaient quasi inaudibles. Rien de bien notables dans le genre biographie de peintre et un film qui semble passer à côté de son sujet.
Du théâtre au grand écran. Un côté burlesque tout comme le monde dans lequel Toulouse Lautrec préférait vivre, mettant en scène une certaine souffrance bien connue de son entourage artistique, et le fantastique que lui apportait l'absinthe. Les rôles principaux sont magnifiquement joués.
Ce film est une véritable m..... croute dirait on d'une peinture. Un Bruand de chez Patrick Sébatstien. Un défilé de clichés tous aussi fantaisistes que mensongers. Mal joué. Décors et photo juste passables. Pas de mise en scène, ouf ! ça rassure la réalisation abstente. Planchon n'aura produit que du superficiel, lui compris, piètre comédien et directeur pitaoyable. Ne perdez pas de temps, regardez les oeuvres, même en image ce sera toujours mieux que cette plaie