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Sylvain P
338 abonnés
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2,0
Publiée le 6 avril 2011
Film quasiment muet, sur des sujets graves et hermétiques, Le Vagabond s'en sort finalement bien. On n'est certes peu concerné mais l'empathie naît à force de cotoyer ce personnage solitaire, triste et malade.
Un film qui ne fait pas dans la séduction, et c'est tant mieux, ça nous change un peu, et c'est reposant. Même particulièrement raide, quasi mutique, on ne s'ennuie pourtant pas une seconde, captivé par les dérives insomniaques d'Yitzhak, obsédantes, son parcours médical pour élucider ses douleurs au bas-ventre. Virilité perturbée, isolement, questionnement familial. Quelques scènes presque humoristiques : après un prélèvement séminal (où on apprendra le sens de "formulaire d'aide"), Yitzhak assis sous un abribus, se retrouvera entouré seulement de grappes de demoiselles (d'avoir installé son histoire à Tel Aviv accentue le décalage de ce jeune juif orthodoxe, de cette famille à un seul enfant). Itinéraire radical qui s'achèvera blasphématoirement.....
Des plans d'une lenteur et d'une complaisance exaspérantes, tous les clichés du cinéma d'auteur "à l'ancienne" doublés de ceux d'un certain cinéma israélien - qui fait pourtant parfois tellement mieux! - bref, courageux ceux qui resteront jusqu'au bout. Une vraie punition!
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2010, "le vagabond" est le premier long métrage de l'israélien Avishai Sivan. Le film raconte les problèmes que rencontre un jeune homme d'une vingtaine d'années, étudiant dans une Yeshiva et vivant dans une famille de "new born" juifs orthodoxes. En fait, ses problèmes sont surtout d'ordre sexuel, ne serait-ce que parce qu'on le soupçonne d'être stérile et qu'il doit, de ce fait, faire procéder à une analyse de sperme. Et puis, n'est-il pas le seul étudiant de son école à ne pas être marié ! Sa famille lui pose problème, également, avec sa mère qui a été policière et son père qui, dans le temps, a été accusé d'un acte grave avant d'être disculpé. Avec un tel point de départ, tout dépende des choix du réalisateur. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ceux d'Avishai Sivan sont plutôt pesants, limite oppressants. En général, le cinéma israélien nous gâte davantage !