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Pascal I
752 abonnés
4 115 critiques
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3,0
Publiée le 27 septembre 2011
Il faut relativiser le coté "chef d'oeuvre", soit ceux qui le dénomme de la sorte n'ont pas vu depuis longtemps un bon film, soit on a pas vu le même film, soit il succombe à un certain buzz ou soit il découvre le cinéma asiatique (ici Coréen) ! Un film assez banale dans le coté psychologique, limite gratuit (je rejoins certains à ce sujet). De plus, on aurait pu faire plus hard, aussi bien dans les propos que les images. Le dernier acte reste le plus intéressant mais malheureusement mal accompagné car aucun décryptage de la "folie" meurtrière (d'ailleurs assez cliché voir grotesque). On ne pourra pas encore voir ici un film asiatique sans les bouffonneries de leurs traditions, assez pénible. En occidentalisant le scénario et un remake par les Espagnols ou Nordistes devrait donner toute la subtilité d'un film doté d'un très bon potentiel assez en-dedans, ici, à l'écran. Les interprétations excellentes pour les 2 amies mais pitoyable pour les autres protagonistes. Une photographie pauvre, une musique avec un thème assez sympa mais inexploitée, un rythme convenu, linéaire et pénalisant. Tout de même, un film au-dessus de la moyenne mais bien loin par exemple d'un "Chaser". Un petit 3/5 !!! très très loin d'un "Chef d’œuvre", vous savez ce qu'est un chef d’œuvre ?
En suivant le retour d'une jeune femme sud-coréenne revenue sur les traces de son passé, nous découvrons en même temps qu'elle une série de personnages qui vivent reclus depuis quelques années sur une île. Si tout semble idyllique au début, une vie simple au sein de la nature, le décor s'écorce petit à petit pour dévoiler des horreurs. Mais ces horreurs sont loin d'être fantastiques ou exceptionnelles. Non, elles ont le mérite d'être tout à fait réalistes et pourraient se passer dans n'importe quel endroit du globe. Le principal personnage masculin est bien un bourreau tortionnaire, mais que dire de ces personnages âgées qui se voilent le visage, ce flic qui aime beaucoup les cadeaux ou encore cette pseudo amie d'enfance citadine et tellement égoïste ? Heureusement, au milieu de cette montagne d'inhumanité se dresse le portrait d'une femme bouleversante, comme dernier bastion d'amour et d'humanité. Et lorsque cette dernière se change en meurtrière sanguinaire, la transition se fait naturellement et s'intègre très bien dans ce drame. Loin d'être une ode à la violence gratuite comme dans un slasher, la violence se fait alors cathartique, libérant de son carcan cette femme meurtrie. Un film poignant, vraiment.
Jang Cheol-Soo est un nouveau prodige d'un cinéma coréen qui n'en finit plus de prouver sa vitalité.Primé à Gérardmer en 2010,"Blood Island"est un film dérangeant(dans le bon sens du terme)qui traite de la lâcheté,de l'amitié féminine à sens unique,et in extenso dévoile les maux d'une société coréenne restée archaïque par certains aspects.L'ïle sert évidemment de cadre à un enfermement qu'il est impossible de fuir,et on pense beaucoup à "Délivrance" pour les scènes de violence corporelle(viol,incestes,coups...).L'interprète de Bok-Nam est épatante.D'abord victime écrasante des agissements des mâles du rocher,elle se rebelle ensuite avec une barbarie inouïe.A la fois,drame social,thriller horrifique et slasher sanglant,cet inédit accumule les séquences chocs et évocatrices d'un malaise étouffant.Les meurtres finaux sont l'occasion de laisser échapper une frustration trop longtemps contenue.Pour le spectacteur,c'est jouissif,d'autant que le message sur l'individualisme et l'égoïsme des êtres humains a rarement été aussi radical.Une petite pépite,très soignée visuellement et qui nous met face à nos contradictions.
Ce film me laisse un curieux sentiment mitigé. L'ayant découvert en ignorant tout du synopsis, j'ai cru pendant les deux premiers tiers de la projection être en présence d'un drame ma foi assez poignant sur la tragédie des femmes battues et celle des fillettes victimes d'inceste. D'autres pistes de réflexion intéressantes semblaient également être explorées par le scénario : lâcheté face aux crimes, perte des codes sociaux provoquée par une longue exclusion (on pense parfois aux dégénérés du fameux "Délivrance" de Boorman), esclavage, misère sexuelle...Et puis patatras, subitement tout s'effondre : ça vire au gore bête et méchant dans l'habituel déchaînement grand-guignolesque des mauvais films d'horreur. La toute dernière scène (celle des lettres), quoique touchante, ne suffit pas à réparer les dégâts de ce dérapage raté. C'est dommage, on est peut-être passé à côté d'un grand film.
Ce film a le mérite d'être très réaliste concernant la misogynie ambiante qui règne sur l'île où se déroule l'histoire. Mais pour moi les deux critiques principales du film sont ailleurs : l'égoïsme de l'homme et la non dénonciation des crimes ! Et au moment où la principale interressée se rend compte de sa passivité et bien c'est trop tard : le carnage à déjà eu lieu et elle a perdu son amie (sa seule amie ?). Après niveau dialogues ça vole pas haut avec beaucoup de silence et les acteurs sont trop passifs à mon goût ! Dernier point : ne vous fiez pas à la jaquette du film, le film n'est pas gore et cela ne concerne que les 20 dernières minutes du film.
La jaquette n'est pas représentative du film. avant d'être gore (scènes qui n'arrivent que dans le dernier quart du film), Blood Island est d'abord dénonciateur de la misogynie et de la violence à l'encontre des femmes, principalement dans des milieux ruraux tels que l'île où se déroulent les évènements. Nous accumulons le poids de l'injustice durant tout le film, et ce n'est que soulagement lorsque arrive enfin les "représailles". Blood Island est un film excellent, auquel on ne peut reprocher que les dernières minutes qui ne cadrent pas vraiment avec ce que l'on attendait de la fin d'un tel film.
Blood Island (Bedevilled), film coréen réalisé en 2010 par Jang Cheol-soo s’est vite fait un nom auprès du festival du film fantastique de Gérardmer 2011 ou il obtenu le grand prix ainsi que 10 nominations comme le prix du jury, le prix de la critique internationale, le grand prix du meilleur long-métrage ou encore la caméra d’or au festival de Cannes. Ainsi rien que par tout ceci, ce film dispose de certains atouts pour le moins visible, lors du visionnage de ce film assez particulier. En effet, fort de leurs talents pour les films de fantômes avec un style qui leur est propre, parfois très bon et irréprochable (Dark Water), parfois absolument vain et raté (Ring), mais depuis peu surfant sur le succès « Torture-porn » en Amérique, les asiatiques comme la Chine ou le Japon se lance quelquefois dans le slasher ou le gore à l’état pur en exerçant une certaine violence physique doublé de petites touches qu’ils affectionnent particulièrement comme la violence psychologique accompagné d’une très légère dose de poésie, juste ce qu’il faut pour émouvoir le spectateur malgré cette extrême violence, Blood Island est de ces films-là. (Le film J’ai rencontré le diable est aussi un bon exemple du récent changement d’orientation des asiatiques concernant les films d’horreurs). Doté d’un scénario assez bon pour traiter d’un tel sujet, l’on est dans la peau de Hae-Won habitante de Séoul venant rendre visite à une amie d’enfance, Bok-Nam sur un petit d’îlot. Mais elle va vite remarquer que son amie se fait régulièrement humilié par son amie, battue et le fait que sa fille assiste à l’humiliation permanente de sa mère n’y changera rien. Elle va alors sombrer dans la folie. Les acteurs sont vraiment bons à l’image des deux personnages principaux que sont Young-Hee Seo et Sung-Won Ji Seo respectivement dans les rôles de Bok-Nam et Hae-Won. Pour une fois contrairement à un Ring 2 ou d’autre film asiatique on nous assaille de noms typiquement japonais, et ça rend la chose moins vite compréhensible pour nous les français. La photographie typiquement japonaise reste correcte et les plans sont assez bien travaillés. Certaines scènes sont assez malsaines comme la violence que subit gratuitement cette enfant par son père ou les multiples viols et humiliations que subis Bok-Nam. Cruel, touchant, extrêmement violent et gore et psychologique, ce Blood Island s’annonce aussi bon qu’on le prétend avec une bonne ambiance et de bons acteurs.
Blood Island est un "Rape and revenge" tout à fait atypique, tant le propos du réalisateur Jang Cheol-soo est dense.
Le film ressemble davantage à une fable féministe d'ampleur qu'à un revenge-movie habituel.
Blood Island démarre sur les chapeaux de roues : Bok-Nam, une jeune femme victime de violences et d'humiliations quotidiennes, nourrit le souhait de s'évader à Séoul, loin de son île natale.
Elle sollicite l'aide de Hae-Woon, une amie d'enfance peu désireuse de protéger Bok-Nam.
C'est que Hae-Woon a peur, victime d'une brutalité masculine omnipotente, qui l'oblige à garder le silence.
Les tensions s'accumulent, d'abord relativement bénignes, vont crescendo jusqu'au drame.
On assiste alors à un déferlement de violence, d'une puissance et d'une froideur inouïe (dialogues quasiment inexistants) comme si la jeune femme décidait de libérer d'un seul coup la haine canalisée.
Glauque et choquant, Blood Island l'est certainement : il dévoile en effet une condition féminine déplorable et, à l'instar de l'excellent Memories of Murder, dresse un portrait peu reluisant d'une Corée, encore en proie à de forts dysfonctionnements socio-politiques. Ici, ce n'est pas tant l'appareil judiciaire qui est visé quoique la satire peut se lire en filigrane dans certaines scènes, mais davantage l'inégalité hommes-femmes dans des sociétés archaïques et dépassées.
C'est là que réside toute la densité du film. Bok-Nam se retrouve confrontée à une haine qu'elle va exacerber dans une deuxième partie sanglante et viscérale, sans toutefois jamais tomber dans une complaisance putassière.
Le film n'est pas exempt de défauts (manichéisme outrancier, cabotinage de certains acteurs, dernier quart d'heure peu convaincant) mais s'assume comme une fresque satirique diablement efficace et terrifiante.
Attention ce film n'est en aucun cas un énième slasher pour ado ni un film d'horreur comme le sous-entend cette affiche ridicule a souhait.
Ce Bedevilled est bien plus que sa,c'est des scènes très durs et ce dès le début,j'avoue que c'est pas un film facile,surtout les scènes ou Bok-nam se fait frapper violemment sous les coups de son porc de mari,c'est montré avec un tel réalisme que ça en devient insoutenable.
Lâcheté, oppression,Machisme et indifférence, ce film nous envoie a la face notre société ou le bestiale a remplacé la douceur et l'amour. L’île sur laquelle se déroule l’action est peuplée d’une dizaine de personnes seulement, ils sont tous aussi tarés surement par la consanguinité.
Un film dur,touchant,qui traite du machisme bestial et primaire,de l'inceste et de la lâcheté,ce Blood Island (Bedevilled) est une bombe Coréenne qui faut absolument regarder !!!
Primé à Gerardmer et sorti chez directement en DVD / Bluray sous le titre fumeux de Blood Island, un drame poignant et insoutenable virant, dans sa seconde partie, au slasher jouissif et gore, pointant du doigt une société archaïque créant des monstres égoïstes prêts à fermer les yeux devant les pires sévices afin de trouver une petite place dans le monde. Dans le rôle de la victime / bourreau, Seo Yeong-Hie est tout simplement sidérante.
Ben non désolée je crie pas au génie dès qu'un film coréen sort... On se demande ce que la citadine vient foutre là. C'est une plante verte, qui n'est là que pour le simpliste message du film et on a envie de la secouer comme un prunier tellement sa passivité est illogique (refuser de témoigner par peur de représailles je veux bien, mais là les situations sont totalement exagérées).Elle sert à rien, c'est juste la seule à pas être une caricature d'insulaire consanguin aux 1000 tares mentales (ils sont tous comères, attardés et sociopathes dans ce film). On sait très bien ce qui va se passer et on est même pas soulagés quand ça arrive tellement c'est MOU MOU MOU. C'est même pas de la tension dramatique, c'est juste LENT et SOPORIPHIQUE. Ca n'apporte rien au genre. Les Coréens se sont enfin décoincés ? Super, mais sérieux ils ont déjà fait mieux, bien mieux. A éviter.
décidément en ce moment le ciné asiatique me déçoit... après I saw the devil , Blood Island... du grand n'importe quoi, beaucoup de gâchis et aucune émotions, il est loin Old Boy...
Selon moi nous avons tous une "Bok-nam"qui souffre en nous et qui ne demande qu'à sortir pour se venger de la méchanceté et de l'égoisme humain. J'aime ce film car il a parlé à une partie de moi même et fait ressurgir une face cachée, des choses que j'aurais eu envie de faire et peut être du faire mais la conscience humaine me l'interdit. Pour résumer chacun de nous se retrouve dans "Bedevilled".
Ce slasher insulaire à la réalisation soignée prend le temps de décrire le contexte cruel et misogyne qui fera violemment "péter les plombs" à l'une des protagonistes. Le film parvient à être émouvant et l'on peut comprendre le déchainement de violence de la femme méprisée, battue et constamment humiliée, qui préfère noyer sa souffrance dans un flot sanglant (mais a t-elle vraiment le choix?). Le meurtre devient son mode d'émancipation. Le film dénonce à sa (violente) manière, typiquement coréenne, la passivité et la complicité d'une partie de la société face à la brutalité. Du gore humaniste? Féministe, en tout cas. Les derniers plans, beaux et sensibles, arrivent à nous émouvoir après le déferlement d'ultra-violence. Le cinéma coréen a encore frappé fort!