Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Gonnard
241 abonnés
1 930 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 30 août 2014
Sorte d’hommage sanguinolent au contemplatif « L’île nue » de Kaneto Shindô, « Blood Island » fait partie de la ribambelle des slashers trouvant pourtant leur public. Incohérences, personnages caricaturaux, scénario improbable… c’est d’une telle nullité dans tous les domaines que le film en devient presque attendrissant, en tout cas idéal pour les soirées bières-pizzas entre potes beurrés. Une expérience one-shot donc, qui pourra plaire à certains.
Une oeuvre magistrale. A ceux qui s'attendent à voir un film d'horreur classique du genre, passez votre chemin. Il s'agit là davantage d'un récit dramatique. L'histoire du personnage principal nous prend aux tripes, et l'ambiance malsaine et étouffante de cette petite ile monte crescendo. On compatit forcément à la victime et à l'injustice constante dont elle est l'objet, et on prendrait presque plaisir au dénouement final pourtant extrêmement violent, ce qui laisse un sentiment dérangeant une fois le film terminé. L'autre personnage féminin principal, qui fait plus office de spectateur et préfère toujours se taire pour sauver sa peau, nous laisse vraiment mal à l'aise (aurions-nous la même réaction dans une telle situation ?). Seul regret : On reste un peu sur sa faim, j'aurais personnellement aimé que le lien entre les deux filles soit plus développé, ou l'histoire de l'ile en général ; il reste beaucoup de secrets, mais c'est peut être aussi là ce qui fait le charme du récit. En bref, un film inclassable, à voir absolument.
Une bombe à retardement maniée à la perfection, de l'horreur sur fond de féminisme. Ne passez pas à coté en pensant qu'il s'agit d'un enieme film d'horreur. Le final est magistral. Il y a décidément de véritables talents cinématographiques en Corée.
Et encore un film tordu pour nos amis coréens. Préalablement il ne faut se fier ni à l'affiche, ni au titre, ce n'est pas un film d'horreur bien crado ou un slasher sanguinolent (quoique en dernière partie...). « Blood Island », seul film en date du dénommé Jang Chul-Soo, est un mixe curieux mais plutôt habile entre le drame humain, le thriller sombre et le rape and revenge. Comme à l'accoutumée avec les coréens, on pose calmement le cadre, on fait monter la tension puis on balance sans prévenir la sauce à grand renfort de scènes chocs dénuées de retenue, quitte à parfois desservir un peu le réalisme du propos (le dernier quart d'heure est une boucherie parfois à la limite du grand-guignol). Jouant à fond la carte cathartique, en filmant le lent pourrissement psychologique puis la vengeance d'une jeune fille souffre-douleur d'un village insulaire peuplé d'irréductibles pécores sinistres, le réalisateur réussit un exercice de style original et marquant en utilisant des thèmes comme le machisme, l'amitié puis la lâcheté. L'atmosphère à la fois glauque et désespérée (les coréens ne sont pas de grands optimistes) est habilement mise en scène et l'actrice Young-Hee Seo livre une excellente prestation. On regrettera simplement que le film ne démarre réellement qu'au bout d'une bonne quarantaine de minutes, minutes durant lesquelles on se demande si on regarde le bon film.
En 2011, le cinéma Sud Coréen nous propose un petit bijoux inclassable ; un film hybride débutant comme un drame sociologique pour glisser lentement vers l'horreur glauque puis le gore total. C'est une expérience nouvelle et dérangeante que nous propose le réalisateur Jang Chul-Soo. Le quotidien de cette petite île, sur laquelle ne vivent qu'une poignée de personnes, est hallucinant de cruauté. J'ignore si cette plongée dans l'enfer Coréen est réaliste ou non, mais cette histoire touche en plein cœur : On s'attache immédiatement à la victime et on vit son calvaire implacable en attendant avec impatience l'inévitable vengeance. Pourtant, lorsque éclate l'explosion de violence finale, on se rend compte qu'elle n'apporte aucun soulagement, seulement un peu plus de désespoir. C'est peut être là que se situe la morale de cette œuvre militante contre le machisme et les violences faites aux femmes. A signaler l'incroyable beauté des paysages et la belle prestation des deux actrices principales. Le festival du film fantastique de Gerardmer lui a décerné son titre de meilleur film, j'adhère sans problème à cette décision !
film d'une intensité remarquable, dur psychologiquement, il nous transporte dans une mise en scène violente et crédible en tout point. les acteurs sont incroyables. la première partie est éprouvante tandis que la deuxième reprend les bases des films de veangeance sans grande surprise. l'ensemble reste tout de même très bon. à voir.
On prend nos sentiments en otage pour nous les rejeter à la gueule à la fin du film, comme dans "The Housemaid" - ça fait mal et on se demande bien le but de tout ça ? On se retient, on s'investit, pour que finalement tout pète et finisse mal ; on mérite mieux ! C'est à la fois profond (ce qu'on nous demande) et naîf (ce qu'on nous sert).
Dés les premières minutes du film on comprends trés vite que le film va nous plonger dans une autarcie totale ce qui est plutôt agréable, l'ambiance y est oppressante cette sensation s'accentue tout au long du film, et arrive a son paroxysme au trois quart du film, cette situation est assés attendue mais elle est si bien filmé que cela en devient jubilatoire, la fin du film est pour le moins inattendue et surprenante ce qui est tout bonnement jouissif. Les acteurs de ce films interprètent avec brio leurs rôles, bref un trés bon film asiatique, dommage qu'il ne soit pas plus médiatisé...
Difficile de juger ce Blood island. Le film ce scinde en deux parties,une grande partie narrative,avec la présentation des personnages,ou le sombre décors est dressé devant nous,ainsi que le malaise régnant sur cette petite partie plutôt longuette a mon goût,avec une descente aux enfers qui semble ne jamais en finir. (Pour le spectateur ainsi que pour la pauvre martyre.) Et une seconde partie,basé sur les conséquences de ces actes passés,surprenant,froid,mais jamais réellement jouissif,bref le film ce laisse regarder,et ce laisse apprécier. Ajoutez a cela un scénario qui ce tisse avec le temps,une vision de la lâcheté et de l'amitié propre au film,et vous obtiendrez un bon divertissement. Pas le meilleur film coréen,mais tout de même une bonne pioche.
Putain ! Quelle gifle ce film Coréen nous met ! On plonge dans un univers complètement déjanté , et le film joue beaucoup sur la psyché et nos nerfs qu'il met à vif ! Fantastique !
Cette oeuvre à la Kim Ki-duk (dont Jang Chul-soo a été l’assistant) ravira à la fois les amateurs de film de genre et de film d « auteur ». Elle se démarque par son esthétisme chiadée (certaines images ressemblent à des tableaux) et par une violence inouïe, allant crescendo. C’est un véritable tour de force car son histoire s’appuie très subtilement sur un drame social pour justifier le basculement dans le gore. On pourra une nouvelle fois regretter la frilosité des distributeurs cinéma à ne sortir ce film qu’en DVD et Blu-ray.
Bedevilled où le drame qui vire à l'horreur. C'est là ou se rend compte que le cinéma asiatique et en particulier sud-coréen fait partie des grands dans le domaine de l'horreur, car avec Bedevilled le réalisateur prouve bien là qu'on peut faire du cinéma intelligent, certes violent mais intelligent.
Beaucoup de sujets délicats sont mis en lumière dans le métrage, avec comme principal, la condition de la femme dans certaines cultures, puis viennent la violence conjugale, la maltraitance, l'inceste auxquels le réalisateur n'hésite pas à nous confronter, à nous éprouver pendant près de deux heures, et n'y allant pas par quatre chemins.
Tout ne commence que paisiblement, trop d'ailleurs, afin de mettre en place tous ses personnages, criant de crédibilité et de véracité.
Bref, un film comme il y en a peu, à découvrir, mais en soulignant sur le fait qu'il est dur et éprouvant, mais d'une puissance rarement égalée, et qui vous prend aux tripes.
Quel film! Quelle dureté! Les tabous volent en éclats avec une très grande maitrise narrative! La corruption,l'inceste, la lâcheté, l’égoïsme, les traditions, le mutisme, l'homosexualité féminine, la mort d'un enfant,la folie, tant de sujets difficiles traités ici. Réalisé magnifiquement, servi par de très grandes interprétations, ce film est un véritable uppercut! Bravo tout simplement!
La vengeance, les règlements de comptes... thèmes de prédilection du cinéma coréen, on connaît la chanson... Tant mieux pour moi, Blood Island est plus qu'un simple film de vengeance. Le film avance à un rythme plutôt normal mais va prendre une tournure macabre et brutale dans la dernière partie. Les scènes de meurtres sont mises en scène avec style et poésie. Le film a de particulier son scénario. Tout se passe sur une île isolée : c'est l'histoire de deux amies d'enfance qui vont s'éloigner peu à peu à la suite de circonstances dramatiques et regrettables. Il y a une mince frontière entre l'amour et la haine dit-on. Une mince frontière entre la droiture et la perfidie. Ça saute aux yeux en voyant Blood Island, le message est clair. La rage de Bok-nam est totalement justifiée, n'importe qui aurait pété un plomb à force d'encaisser et d'encaisser. Une victime pour qui on éprouve de la compassion.