Avis : Blood Island (Bedevilled) - Page 9

Encore un super film sud-coréen, toujours aussi dérangeant et loufoque. L'ambiance unique de ce film le démarque assez des autres films de vengeance; avec un rythme assez lent et posé au départ qui nous permet d'avoir l'empathie nécessaire pour accepter le déferlement de violence à l'écran dont nous devenons rapidement spectateur. Puis le réal se permet quelques plans magnifiques et idées de mise en scène bienvenues. Une petite tuerie spoiler: comme son final!

Hae-won, une jolie trentenaire célibataire, est contrainte à partir en congés, elle se rend à Moodo, une petite île et y retrouve Bok-nam, son amie d'enfance, soumise à la volonté tyrannique de ses habitants et à des humiliations quotidiennes...

Bedevilled est une œuvre singulière apparentée à une mosaïque des genres, dresse un cheminement dramatique, le fantastico-gore, le slasher, le mélodrame.

Jang Cheol-soo qui fut assistant de Kim Ki-duk, livre un premier film fou, sous l'influence de L'île, il brise des tabous aux abords du politiquement incorrecte et suit une narration solide.

L'histoire étend ses idées maintenant un rythme accru à travers une progression phasé ; portée par la misogynie légitimer, l'exile, on avoisine un environnement éprouvant et abject. L'énergie primal contenu jusque là, exulte alors une monstruosité sans équivoque.

Film choc, métaphorique coréen mêlant violence et atrocités. Au contraste saisissant, parmi victime désabusée et purgatoire jubilé.

On répète sans cesse que Jang Cheol-so était assistant de Kim Ki-duk sur L’Ile, le lien est certain mais le bonhomme n’a vraiment pas besoin qu’on associe un autre nom prestigieux au sien. Pour un premier film, c'est brillantissime. Avec une première partie de spectacle tout en violence sourde, en cris étouffés et en psychologies étudiées il légitime admirablement une seconde partie où le sang bouillone et jaillit dans une débauche de fureur inouie. Et surtout ces silences... Pour ceux que ça intéresse, une critique complète et originale à cette adresse : http://kim-bong-park.over-blog.com/article-bedevilled-jang-cheol-so-56511139.html

Un bon film mais quel dommage que l'affiche et le titre du film en français (Blood island !!!) fasse penser à un slasher décérébré. Ce n'est pas vraiment un film d'horreur mis à part le dernier quart d'heure, un brin violent. On pourrait appeler cela un thriller social un peu gore.

J'ai bien aimé ce film, assez calme au début, on se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond sur cette île ! spoiler: L'action augmente crescendo au fur et à mesure que l'on rentre dans l'univers de Bok-Nam, que l'on apprécie et soutient malgré sa chute dans une folie meurtrière. Loin donc le mythe du psychopathe qui tue sans raisons, car c'est plus l'histoire d'une froide vengeance qui est dépeinte.

Blood island est très bon film coréen.
Acteurs excellent, mise en scène sublime, et scénario haletant se couple pour donner un film "d'horreur"
un peu dans la veine d'un Lady Vengeance.

Au début du film on est loin d'imaginer la manière dont cela va se terminer..
Si je devais citer un point noir, ce serait le personnage principal qui pour moi est presque inexistant, mais paradoxalement cala ne gâche en rien le film.

A voir !

un bon petit film coréen bien plaisant , on sent vite pris dans l histoire , ca remue un peu les sentiments tel que la vengeance ou la compassion , un peu trop sanguinolant a la fin pour moi mais ca reste un bon film ou on ne s ennuie pas .

C'est maintenant une certitude, les Coréens sont les rois du cinéma qui rassemble le drame social et l'ultra-violence.Blood island est un petit bijou qu'il faut voir à tout prix.

Surprenant, un peu de longueurs parfois mais pour une fois un film un peu gore (surtout après la première moitié) avec une morale. Ma note 3.5/5

Ce film est exceptionnel, je pensais ne plus revoir un chef-d’œuvre comme celui ci jusqu'à ce que je le vois. Les émotions sont riches, l'histoire est bien conçu, j'aurais seulement voulu qu'elles restent toute les deux ensemble jusqu'à la fin de leur vie. Mais bon, cela permet de partager encore plus d'émotions.

Les Coréens commencent à faire d'excellents films, celui-ci en fait partie. Les Américains peuvent aller se rhabiller! Je vous le conseille!

ah !! c'etait bien simpa.Violent, sanglant et même légèrement malsain, le tout à la sauce coréenne.A voir :)

Putain ! Quelle gifle ce film Coréen nous met !
On plonge dans un univers complètement déjanté , et le film joue beaucoup sur la psyché et nos nerfs qu'il met à vif ! Fantastique !

Après I saw the devil, la Corée du sud nous balance une nouvelle fois un film hargneux et jubilatoire. Bedevilled, où le mariage presque parfait entre profondeur psychologique et slasher gore. A l'heure où le machisme de notre société est pointé du doigt, le film de Cheol Soo résonne d'un écho particulier. Dans Bedevilled, la domination masculine est portée à son paroxysme. Sur une île paumée de la Corée du Sud, une petite communauté de gens vivant en autarcie s'acharne sur la jeune Bok Nam. Les hommes sont de véritables bêtes sauvages assoiffés de sexe qui disposent à loisir du corps de leur esclave attitrée : Bok Nam. La jeune femme subit quotidiennement les pires brimades depuis des années et cette dernière ne trouve jamais la force de se rebeller. Des années d'avilissements lui ont oté toutes capacités de révolte jusqu'à l'arrivée sur l'île de Hae Won,son amie d'enfance.
Pour Bok Nam, la soudaine visite de son amie représente sa seule chance de survie. Hae Won a quitté l'île dès son plus jeune âge pour embrasser une carrière d'executive woman à Séoul. Bok Nam n'a pas eu la même chance. La jeune citadine découvre l'ambiance malsaine qui règne sur l'île mais tous les évènements n'ont pas l'air de la choquer plus que ça. En belle égoïste, cette dernière est juste venue se ressourcer au plus près de la nature, elle n'a pas accosté sur Moodo pour jouer les Zorro. Seule au monde, rouée de coups, violée, obligée d'effectuer le ramassage des denrées alimentaires en plein cagnard, Bok Nam à les boulons qui sautent lors d'une belle après midi ensoleillée. Première arme à portée de main : Une faucille. Et comme dirait Eddy Mitchell dans La cité de la peur : "Ca va couper chérie!". 30 ans d'humiliations et de fermage de gueule qui vont trouver ce jour là la possibilté de s'exprimer par le biais d'un bras vengeur. Le cinéaste nous popose une vision d'une décompensation psychique hardcore ultra graphique, une mise en image impressionnante de l' inévitable bouffée délirante de Bok Nam. Jouissif. Bedevilled n'est pas un film sympathique et fait de la maxime "L'homme est un loup pour l'homme" sa devise. L'idée de solidarité entre les hommes est un thème bien mis à mal dans ce long métrage. L'intelligence du propos réside dans l'idée que les coupables sont multiples. Sont responsables les tortionnaires physiques de Bok Nam bien évidemment, mais également ceux qui n'ont jamais rien dit.
Bedevilled est un slasher haut de gamme servi par une technique bluffante de maîtrise. Le film pêche cependant dans son dernier acte grand guignolesque qui le prive immédiatement de tutoyer les sommets du genre. Mais ce film reste à bien des égards une bonne baffe cinématographique. Et quand on pense que c'est un premier film, l'avenir s'annonce radieux pour le cinéaste et pour nous, simple spectateur.

Bedevilled où le drame qui vire à l'horreur. C'est là ou se rend compte que le cinéma asiatique et en particulier sud-coréen fait partie des grands dans le domaine de l'horreur, car avec Bedevilled le réalisateur prouve bien là qu'on peut faire du cinéma intelligent, certes violent mais intelligent.

Beaucoup de sujets délicats sont mis en lumière dans le métrage, avec comme principal, la condition de la femme dans certaines cultures, puis viennent la violence conjugale, la maltraitance, l'inceste auxquels le réalisateur n'hésite pas à nous confronter, à nous éprouver pendant près de deux heures, et n'y allant pas par quatre chemins.

Tout ne commence que paisiblement, trop d'ailleurs, afin de mettre en place tous ses personnages, criant de crédibilité et de véracité.

Bref, un film comme il y en a peu, à découvrir, mais en soulignant sur le fait qu'il est dur et éprouvant, mais d'une puissance rarement égalée, et qui vous prend aux tripes.