Non ! Derrière les murs n’est pas la suite ou la préquel du superbe film documentaire « Entre les Murs », réalisé en 2011 et qui remporta de multiples prix. Et pour cause, Derrière les Murs, ce long-métrage français réalisé et écrit par Pascal Sid et Julien Lacombe en 2010, et sortit cette année sur nos écrans noirs de cinéma, se déroule dans les années 1920 en Auvergne. C’est là que Suzanne (Laetitia Casta), jeune romancière viendra s’exiler pour préparer son nouveau roman. Peu à peu des apparitions et autres évènements vont venir troubler le quotidien de Suzanne. Tout d’abord, avant de parler du scénario, on pourra très vite citer ses influences pour la plupart espagnol tel que des films à succès comme « Les Autres » d’Alejandro Amenabar, « L’Orphelinat » et autres films connus du public. Ainsi le scénario ne cesse de rappeler ses influences sans tout d’abord s’y démarquer pour autant, et ensuite ne cesse de nous faire hésiter entre tel ou tel possibilités ou hypothèses concernant la disparition de certaines personnes, assez énigmatiques. Trop insistant, trop hésitant, Derrière els Murs ne trouve pas le juste milieu quand à la façon de traiter son sujet à l’écran. Sujet qui faut le dire, à été maintes et maintes fois traiter, alors pourquoi réaliser ce film qui d’ailleurs n’apportera jamais rien au genre ? Ce n’est pas avec un film de genre tourner en 3D dimensions et assez décevant qu’on fera quelque chose dans l’Hexagone français.
Côté casting, l’interprétation fiévreuse de Laetitia Casta n’y changer pas grand-chose, ni même la prestation assez maitrisé et dérangeante de Jacques Bonnaffé, alias Paul dans le film. Car niveau casting, c’est assez correct. Malheureusement la tension n’est pas assez présente, et on a très vite du mal à rentrer dans le vif du sujet, dans cette intrigue menée de bout en bout par le côté suggestif et les non-dits trop présents des réalisateurs que sont Pascal Sid et Julien Lacombe. La bande sonore du film laisse un peu à désirer, laissant l’émotion de côté, pourtant quelquefois bien mener argumentant bien la psychologie du personnage principal, vraiment mystérieux. En effet, cette bande sonore est trop insistante et nous tape quelquefois sur le système. Vraiment. La fin est assez décevante, le rythme pas assez travaillé. On y voit très clairement l’absence d’analyse rythmique du scénario. La photographie retranscrit bien l’époque des années 1920, on s’y croirait. Merci les décors, les langages, coutumes du village et les costumes. Mise à part ça, le film est parfois assez mal filmer, si ce n’est quelques rares bons plans assez pertinent, le reste nous laisse sur notre fin, comme cette fin vraiment hésitante, qui joue avec vous pour nous faire jongler et nous faire cogiter, sans grande efficacité. D’ailleurs, les rares scènes de suspens sont mal orchestré, et parfois trop répétitives ‘apparition de la petite fille) donnant au film un côté plat. Après ce n’est pas pour autant un jolie navet, mais on en ressort bien vite déçu et on ne pourra finalement aucunement qualifier ce film de réussit, et d’innovant tant elle se repose sur des références qu’elle n’atteindra visiblement jamais. Dommage, car les acteurs se débrouillaient bien. Comme quoi ça ne suffit pas à sauver un film… La prochaine fois, il faudra rentrer plus vite dans le vif du sujet et se tourner vers des films qui osent, prennent des risques, ces quelques rares bons films français comme Haute tension, Martyrs, A l’intérieur, bien que ce film ne soit pas du même rang exactement, il manque clairement de transcendance et on s’ennuie du coup suite à des longueurs bien réelles. On n’ira pas bien loin, nous les Français, côté fantastique…