Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 169 abonnés
4 165 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 24 décembre 2021
Intégré tout récemment par Jean Ollé-Laprune dans son anthologie du cinéma policier français, « Requiem pour un caïd » de Maurice Cloche sorti sur les écrans en 1964 est comme il l’écrit un film à part. A part tout d’abord venant de son réalisateur Maurice Cloche ayant bâti sa réputation avec des films retraçant la vie des personnages célèbres de la chrétienté. Son « Monsieur Vincent » avec Pierre Fresnay recevra un Oscar d’honneur à Hollywood en 1949. A part aussi pour son aspect documentaire très marqué qui toute proportion gardée, le rapproche davantage de « La cité sans voile » (1948) de Jules Dassin que de la production française habituelle de l’époque. D’emblée, Maurice Cloche annonce la couleur qui remercie la Préfecture de Police de Paris pour son aimable concours. L’ambition du scénario écrit par Cloche lui-même et Jean Kerchner rôdé au genre pour avoir participé aux trois films de la série « Deuxième Bureau » (de 1956 à 1958), est via la traque d’un proxénète (Jean-Pierre Bernard), de décrypter les méthodes d’une brigade mondaine mais aussi de rendre compte de l’esprit de solidarité qui unit les policiers. A leur tête, un Pierre Mondy comme toujours très volontaire qui démontre quelque soit la période de sa carrière, la très grande adaptabilité de son jeu ainsi que son étonnante force de conviction qui transcenda toujours avantageusement un physique passe-partout. Déambulant dans le Paris des faubourgs populaires, la caméra de Cloche saisit la vérité d’une époque à l’aide de scènes courtes mais sonnant toujours juste, infiltrant le milieu de la prostitution au sein duquel, il ne fait pas bon vouloir sortir du rang. Pittoresque, le film ne manque pas de rythme et se suit avec plaisir, permettant d’admirer des actrices aussi talentueuses que séduisantes comme Claire Maurier, Magali Noël, Hela Petri ou Patricia Viterbo mais aussi toute une brochette de seconds rôles réjouissants comme Daniel Ceccaldi, Francis Blanche, Jacques Monod ou Jacques Duby.
13 613 abonnés
12 377 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 11 août 2013
Un honnête policier, un peu dèmodè aujourd'hui mais qui attira l'attention de Maurice Cloche dans le registre polar! Ici, l'histoire et les acteurs importent peu même s'il y a du beau monde au gènèrique: Pierre Mondy en chef de la Brigade Mondaine, Magali Noël en pute attendrissante, Francis Blanche en patron d'une salle de sport...Seul compte ici le Paris des annèes 60 avec de vieilles bagnoles (Peugeot, Jaguar...), son cabaret « Elle et lui » , ses brasseries d'antan, ses bistrots (Claire Maurier tapine devant « L’Atlantique » ) ou ses monuments (la Tour Eiffel affiche l’annèe 1964). On y voit même dans une scène volèe un cinèma de quartier, avec à l'affiche "The Haunting" de Robert Wise! A part ça, "Requiem pour un caïd" est un polar qui se laisse voir, la nuit, sur Cinè Polar, avec des interpellations, des perquisitions, des filatures et même un passage à tabac sur la pauvre Magali Noël...