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velocio
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3,0
Publiée le 7 janvier 2011
Présenté à Cannes 2010 dans la sélection "Un Certain Regard", ce premier long métrage des frères Diego et Daniel Vega Vidal a obtenu le Prix Special du Jury. Ce film péruvien nous raconte l'histoire de Clemente, un prêteur sur gage austère qui, ayant trouvé un jour un bébé chez lui, et ayant engagé Sofia, sa voisine, pour le garder, part à la recherche de la prostituée avec qui il a eu cet enfant. Cette recherche l'amène à reconsidérer ses rapports avec les autres. "Octubre" est une comédie décalée et minimaliste qui aborde les thèmes universels de l'argent, de l'amour, de la famille, et de la religion. On peut parfois penser à Kaurismaki ! Si le résultat final n'est pas toujours à la hauteur de ce qu'on pourrait en espérer, on guettera quand même avec une certaine curiosité ce que ces 2 frères nous offriront dans le futur.
Les deux réalisateurs semblent avoir pour but de nous montrer quelques personnages propres aux pires quartiers de Lima et de beaux spectacles religieux. Ils nous font suivre pour cela l’histoire des deux personnages atypiques cherchant à adopter un bébé trouvé en pleine rue et découvrir les responsabilités, principalement financières, qui s’en suivent. Ce scénario est en soit peu intéressant et a une narration sans rythme particulièrement ennuyeuse. Pour s’exporter, le cinéma péruvien devra se trouver de meilleurs cinéastes.
Les frères Vega (Diego et Daniel), cinéastes péruviens, complètent la liste déjà assez longue des frères réalisateurs : Coen, Dardenne, Larrieu, Taviani. Wachowski, Farrelly, Pang...
Pour leur premier film, on peut dire qu'ils réussissent leur coup, avec le prix du jury de la section Un certain regard du dernier festival de Cannes.
Un prêteur sur gage patibulaire (voir photo), qui a les zygomatiques bloqués en position off, se voit un jour remettre un adorable poupon fille. Il recherche la mère supposée (une prostituée) et confie la garde du bébé à une voisine dévote qui aimerait bien avoir un homme dans son lit. Las ! Notre usurier continue d'aller aux putes. La pauvre. Même le fait de lui faire boire une eau dans laquelle a trempé une de ses culottes (usagée) ne le rend pas amoureux...
La mise en scène prend le parti pris d'un formalisme épuré : plans fixes uniquement, pas de musique. La photographie est très belle, le cadre parfait, le montage réussi. Le scénario est à mon avis le point faible du film : il ne se passe pas grand-chose et les frères Vega se la joue "humour à froid" ou "burlesque minimal", un peu à la Kaurismaki. Octubre a donc à la fois les qualités et les défauts des films du cinéaste finlandais, par moment développant un humour assez incompréhensible, à d'autres réussissant à captiver.
Des cinéastes à suivre en tout cas. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Après les mexicain, argentin et brésilien, le cinéma péruvien est le plus riche d'Amérique latine, même si cela se traduit assez peu sur les écrans français (Fausta et Dioses , quand même !). Octubre, premier long-métrage des frères Vega, est une plongée en apnée dans les bas-fonds de Lima, et plus particulièrement dans l'univers d'un prêteur sur gages antipathique au possible. Singulier film qui se déroule sur fond de festivités religieuses avec un nouveau né dans le rôle du miracle tombé du ciel, chargé de donner un peu de chaleur à notre sombre héros. Eh bien, ce n'est pas gagné ! Visiblement, la psychologie n'est pas la tasse de thé des Vega, plutôt adeptes du minimalisme, dans le droit fil des films du duo uruguayen Rebella & Stoll (25 Watts, Whisky), l'humour en moins. La mise en scène est sobre, doux euphémisme, et l'image peu flatteuse. Ajoutez à cela une absence de péripéties et vous obtenez un certain climat, à défaut de climat certain, cafardeux et déprimant, qui donne envie de s'oublier dans l'alcool, une fois la séance achevée. Pourtant, il y aurait eu l'esquisse d'un point de vue et un peu moins de nonchalance dans la conduite du récit qu'on aurait pu y prendre un vague plaisir coupable. Si, si !
Un homme et un couffin. Du charme mais poésie rime ici avec ennui. Rempli de personnages stoïques, filmé dans des plans fixes et symétriques, le film joue sur une tonalité pince-sans-rire agréable mais ca finit par devenir trop statique, les caractères des personnages évoluent très peu et les 1h20 que dure ce métrage passent bien lentement.
"Au Pérou, les miracles arrivent toujours en Octobre."
Lima, un prêteur sur gages antipathique au visage déconfit, un bébé tombé du ciel (bon ok, fruit d'une liaison avec une prostituée qui s'est barrée, en fait) et les festivités liées au culte au Seigneur des Miracles (l'attente d'un destin ou d'un secours qui ne vient jamais). Une carapace qui se craquelle. Vers la réapparition d'un lien social ? De la débrouillardise, de la poésie tragique, de la sobriété, de l'ellipse, une tonalité pince-sans-rire et douce-amère.
PS: c'est le 3ème film en 2 mois que je vois à propos de la rédemption. Y a une promo sur le sujet en ce moment, ou bien ?! :-p
Clemente, prêteur sur gages, consciencieux et d'une froideur impénétrable voit sa vie changer avec l'arrivée d'un bébé ( issue d'une relation avec une prostituée ) . De là à parler de bouleversement, le pas est large. Clemente conserve malgré tout sa placidité et sa relative indifférence, il cherche la mère de l'enfant pour se débarrasser de celui-ci .. Sofia quant à elle, chargée de garder l'enfant, tente de se rapprocher de Clemente, en vain généralement. Il est hermétique au monde extérieur, il est l'ennui incarné dans l'homme.. Et puis ? Rien de plus, mise en scène terne, narration lente et soporifique ; on l'aura compris, Lima est une ville pauvre, une ville croyante et parfois dangereuse, voir cruelle mais ne le savions-nous pas déjà ? .. Un film sans but véritable qui se laisse suivre docilement, dans un état de semi-absorption. Un film, sans énergie, véritable peut-être, cependant recherchons nous une telle vérité dans l'art? Le septième art précisément ? .. Octubre, n'aura de l'automne que les feuilles fanées et craquelées..
A côté des films bénéficiant de l’artillerie lourde à leur sortie, on déniche parfois de belles perles dans les salles de cinéma. C’est le cas de « octubre », film sobre à l’humour délicat.
Un petit film péruvien sans grandes prétentions... et pourtant le film réussi à nous amuser parfois et nous toucher aussi. Il ne faut surtout pas se fier à l'affiche car à part la sobriété de celle-ci, elle retranscrit assez mal l'ambiance du film je trouve. sympa et original.
du cinéma péruvien ! et oui ça existe aussi. C'est cinglant et fichtrement bien prenant. Attention pas d'effets spéciaux, pas de maquillage outrancier, rien que du presque réel, du concret, du quotidien. Une réalisation sans extravagance mais soignée, assez minimaliste avec des comédiens parfaits dans leur rôle. Et cet humour subtil !!! (trop peut-être...) Une immersion au Pérou pour la fête des miracles (sans cuye domage !), une belle surprise !