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Joe C
1 abonné
63 critiques
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0,5
Publiée le 3 septembre 2010
Ceci est-il un film? Quel est son intérêt? Il raconte quoi au juste? La vie d'un homme? Qui, faute de ne pouvoir uriner, sent qu'il va casser sa pipe et invite donc à sa dernière table un gorille et le fantôme de sa défunte épouse? Les poissons-chats du lac de la forêt thaïlandaise ont-ils vraiment le don de faire jouir les femmes affreuses (sic!)? Vous pensez que j'ai trop bu pour poser des questions aussi absurdes? Je vous présente Oncle Boonmee, le navet d'or de l'histoire du cinéma! Prix du festival de Cannes? J'ai toujours dit que ce dernier ne servait à rien, mais...
pourquoi la palme d'or ? voilà la question que tout le monde se pose... peut-être que si ce petit film n'avait pas reçu la palme d'or aurait été accueilli par le public cinéphile pour ce qu'il est, sans passer 2h à se poser la fatidique question...
Non, je déconne pas ! Apichatpong est parti en éclaireur dans l'au-delà et nous revient avec ce film extraordinaire, dans tous les sens du terme, et où la jungle thaïlandaise semble le lieu de tous les possibles: religion, contes ancestraux, réincarnations, faune, flore, politique ou encore dérives narratives cohabitent dans une limpidité presque hypnotique. Pur bijou de poésie cinématographique.
je m'étais préparé à voir un film un peu spécial, et je ne rate jamais aucune palme d'or. Malheureusement,j'ai vu le film le plus "chiant" de l'année...Quelle substance faut il prendre pour l'apprécier comme certaines critiques et comme Tim Burton ? du café (ça c'est sûr), de la drogue ?.....désolé mais j'ai autant agonisé (d'ennui) que ce pauvre Boonmee .
Allant régulièrement au cinéma, je suis par principe allé voir la palme d'or. En 1h50, j'ai trouvé la première demie heure intéressante mais suivie par une heure vingt d'ennui. On se demande comment ce film a pu obtenir la palme d'or.
Oncle Boonmée (celui qui se souvient de ses vie antérieures) est un film mystique, réservé aux initiés. Personnellement je n'ai rien compris pourtant c'et un sujet qui me passionne... pourquoi la palme d'or ?
Bon je l'ai vu, c'est celui que j'ai préféré du bonhomme. J'ai vraiment aimé les moments qui sortent de l'ordinaire, mais même dans ces moments il ne se passe rien. Mais lorsque les hommes singes, dans la pénombre juste avec leurs yeux rouges, immobile regardent la caméra, ça vaut son pesant de cacahouète. Franchement au début je pensais avoir été conquis, mais j'ai lâché quand même le déroulement de l'histoire (entre la fatigue et le mec qui ronflait à côté). Mais honnêtement je ne me suis pas trop fait chier, (enfin dur de faire pire que dans Tropical Malady). Mais là A.W. a l'intelligence de ne pas mettre une intro de 107 ans et de rentrer direct dans le vif (un comble) du sujet. Du coup à l'inverse de blissfully yours ou de tropical malady l'ennuie ne guette pas en première partie et pour alors désintéresser totalement du film, même lorsque ça redevient meilleur (pour Tropical Malady). Sinon j'attends de voir le grand prix pour savoir s'il méritait la palme d'or, mais je pense que c'est une palme osée, mais qui sera un échec, sur les 12 ou 13 personnes qu'on était dans la salle 5 sont parties avant la fin. Et puis la scène du repas est vraiment bien réussie ! Et puis même si j'ai pas compris grand chose, je suis content de l'avoir vu.
Palme d'Or ou Palme qui endort ? La fracture est nette entre ceux qui portent Oncle Boonmee aux nues et ceux qui le qualifient, pour résumer, de brouet inepte. Et pourquoi ne pas emprunter une troisième voie, celle de ceux qui ont aimé, un peu, ne se sont pas ennuyés, mais ont trouvé que le film était inégal. Il est bon de préciser avant toute chose qu'il s'agit de l'oeuvre la plus accessible d'Apichatpong Weerasethakul, comparée à Blissfully yours, Tropical malady ou Syndrome and a century. La preuve, c'est qu'on peut la résumer (un homme va mourir. Il voit ses incarnations passées et futures). Ce film est une sorte de trip, mais doux, rien à voir avec Enter the void (trip halluciné), Film Socialisme (trip barré) ou les trips de Caen. Tout fonctionne plutôt bien dans la première partie avec l'apparition progressive des êtres aimés et disparus d'Oncle Boonmee autour de la table pour une conversation qui ne manque pas d'intérêt et on a le bonheur de tout comprendre (si, si). La plus belle scène vient un peu plus tard avec la rencontre d'une princesse et d'un poisson-chat. Magnifique. La suite est plus confuse et il n'est pas interdit de décrocher avant les scènes finales, certes énigmatiques, mais qui surprennent agréablement par leur réalisme (c'est contradictoire, et alors ?) et un certain humour (sic). Moyennant quoi, à la question, Palme d'Or ou Palme qui endort ?, il est tout à fait possible de répondre : ni l'un ni l'autre, faites-vous votre propre religion. C'est lâche ? Non, honnête.
Cette féérie est une poésie nous plongeant pleinement dans les croyances thaïlandaises en nous mettant au cœur d'une famille en retrait dans une sublime forêt. Sans doute le grand public s'ennuiera t-il devant ce long-métrage au rythme lent et sans réel développement narratif, mais si l'on ne cherche pas à analyser l'histoire pour seulement contempler les émotions des personnages face à leur mort annoncée, les êtres mythiques et les paysages on réalise que l'on est devant une fable spirituelle, magnifique et sombre, ce qui ne pouvait que plaire à Tim Burton qui lui remit la Palme d’or...
Un film étrange, fait de spiritualité plutot difficile à appréhender...Un homme va mourir, il revoit des esprits...Le film mêle la contemplation, sans que les images ou la musique soient belles...Un rythme très lent, peu de dialogues mais une très belle réplique : "j'ai les yeux ouverts mais je ne vois que l'obscurité" Un film à réserver à un certain public prêt aux langueurs de la méditation, de la sieste avec des scènes parfois oniriques comme celle de ce poisson faisant l'amour à une femme dans la rivière ....Curieusement dans la grotte, métaphore de l'utérus, l'homme découvre de petits poissons....Au fond il ne se passe pas grand chose dans ce film et les significations sont plutot orientales, alors je n'ai pas trop compris le beau message spirituel qu'il est "sensé" apporter...Il faudrait presque le voir deux fois ou dans d'autres circonstances pour s'en imprégner...Bref à vous de voir
On ne compte pas les palmes cannoises complètement anecdotiques. Cette palme-ci est pleinement justifiée. C'est un film extrêmement original, puissant, perçant, sans esbroufe, sans bruits inutiles. Il faut avoir un goût certain pour la contemplation, la lenteur et les théories animisto-bouddhistes pour apprécier pleinement le film. Mais si on est capable de s'abandonner à cette ambiance, à cette poésie, si on sait se laisser porter, si on n'attend rien, si on sait être hors du temps et de l'espace, seulement immergé dans le vert de la forêt thaïlandaise et pleinement présent à l'instant, alors on en est très récompensé.
Un émerveillement, une plongée dans un fluide doux, arrondi, tendre, à la surface duquel surnagent des images qui vous accompagneront toute votre vie. Accrochez-vous à Oncle Boonmee, vous ne le regretterez pas !
Weerasethakul jette toutes les légendes de son enfance dans un grand sac, il les mélange, les met bout à bout et en fait un film, dont la cohérence s'appuie uniquement sur un regard à la fois naïf et ironique. Belle alchimie !