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Un visiteur
2,0
Publiée le 7 septembre 2010
Il est difficile d'accréditer un tel film, peut-être est-ce dû aux différentes cultures, peut-être à l'ésotérisme voulu du scénario. Je dois admettre que tout cela est bien trop irrationnel pour prétendre à une quelconque portée intellectuelle. En revanche, on peut constater un travail spectaculaire sur l'esthétique, mais est-ce suffisant pour sauver un film ? A vous de le dire.
Palme d'or 2010, décerné par le jury présidé par Tim Burton, qui n'a vraisemblablement visionné que les 10 premières minutes. 10 minutes où le mystère et l'étrange existent, notamment dans la plus belle scène du film: un plan-fixe sur une silhouette humanoïde aux yeux rouges et brillants.
Un début réussi, qu'en est-il du reste? Eh bien c'est complètement raté. En effet, le film souffre de deux défauts majeurs.
Premier gros défaut, la manière de filmer et ce qui est filmé. Quand on se permet de réaliser un film essentiellement composé de plans-fixes, il y a intérêt à filmer des choses intéressante comme dans "Meurtre dans un jardin anglais" où Peter Greenaway faisait preuve d'un sens indéniable de l'image. Or, et c'est le gros problème, ce que filme A. Weerasethakul n'est pas intéressant. Un exemple: quel intérêt de filmer en plan-fixe un homme prenant une douche? Si au moins, le thaïlandais nous subjuguait sous la beauté des images... Même pas, la forêt n'est pas spécialement mis en valeur.
Ce film nous offre ce que la lenteur a de plus affreux: l'ennui. Le réalisateur ne parvient pas, en raison donc du peu d'intérêt des scènes à émerveiller son spectateur. Rechercher la lenteur n'est pas forcément une mauvaise idée. Chez les cinéastes asiatiques, on pense au travail d'Hou Hsiao-hsien dans "Millennium Mambo" . Dans ce film, la lenteur est essentielle et doit, grâce à la beauté de la musique, de l'actrice, de la photo et des admirables mouvements de caméra, créer l'hypnose chez le spectateur. Cette lenteur permettait aussi de plonger le spectateur dans une torpeur bénéfique et bienheureuse. Pour en revenir à Boonmee, le spectateur appréciera sûrement la bande-originale, composée presque uniquement de bruits de grillons et de cigales (supportables 5 mins, mais qui mis non-stop pendant toute la durée du film donneront l'envie insurmontable d'écraser des insectes).
L'autre gros problème réside dans les enjeux. Certes, il ne s'agit pas de tout interpréter, mais un film doit transmettre une idée. Que veut donc nous dire A. Weerasethakul? Le film est-il une réflexion sur le deuil (Boonmee ayant perdu son fils et sa femme)? A moins que le réalisateur veuille nous dire que l'Homme et la Nature ne font qu'un (idée illustrée par la scène de sexe entre une princesse et un poisson, séquence qui m'a rappelé un autre film asiatique ennuyeux: "La balade de Narayama", palme d'or en 1983). Tout est à l'image du titre: "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieurs". Ou sont-elles ses vies antérieurs? Tout est mystérieux et surtout abscons, le film est sans doute trop intelligent pour le modeste spectateur, et assez intellectuel pour plaire aux critiques.
Nul, nul, nul et archi nul. A tout point de vue. L’histoire est d’une lenteur absolu. Tout est fait pour endormir le spectateur : des plans qui n’en finissent pas, aucune action, une introduction d’une longueur incroyable et surtout les bruits de la nuit. Cette ambiance aurait pu être calme et apaisante, à défaut d’être intéressante. Même pas. Apparaissent ensuite des personnages à demi-fantastiques ou décédés, comme si c’était normal. Si au moins ils n’étaient visibles que par le mourant, cela aurait pu se justifier. La encore, même pas. Ces apparitions sont juste ridicules, et n’apportent grand-chose. La morte apprend au mourant qu’elle aussi avait peur à l’approche du trépas : perspective ni rassurante, ni instructive, on aurait pu s’en passer. L’apothéose survient avec la scène absolument immonde de la princesse qui se fait prendre par un poisson chat. Et que personne ne vienne me dire que mon problème vienne de mon regard trop Européen. Une princesse prête à tout pour être plus belle, qui se plaint de ne pas être aimé alors que les hommes se jettent à ses pieds… Rien de plus bassement terrien. Qu’elle s’achète un pot d’anti-ride et aille voir un psy, elle aurait au moins une chance d’efficacité. Pour ne rien gâcher, le jeu des acteurs est très amateur, tout comme la façon de filmer. La beauté des paysages ne rattrape en rien ce tas d’immondices. Je n’explique les quelques bonnes critiques données à ce film, que par l’existence de personnes qui se croient artistes en reconnaissant l’art dans ce qu’elles ne comprennent pas. Leurs vies doit bien être dénuée de sens.
grrrrrrrrrrrrr!!!!!!!!!!!!!!!!! depuis quand l'ennui est-il un atout digne d'une palme? snobisme? rien dans ce film qui ne peut retenir l'attention ,captiver, trop de symboles tuent le symbole... quelqu'un a compris le passage avec la princesse et le poisson?lol
Je me suis rarement autant ennuyée au cinéma, plans fixes, photographie nulle. La scène du buffle - à quoi elle sert ? - interminable, des branchages à gogo tout au long du film. La princesse, qu'est-ce qu'elle vient faire dans cette galère ? Les singes aux yeux rouges - bof, ça faiit bricolage amateur. Je n'ai pas pu rester jusqu'à la fin. La palme d'or reste un mystère pour moi.
J'attendais cette palme d'or avec impatience. Mais quelle ne fût ma déception. Oui, ce film est un ovni qui échappe à toutes les règles. Mais pour ma part, j'ai le sentiment d'être resté hors du film. Le réalisateur qui pose des scènes sans les installer ni même les amener vers quelque chose délaisse complètement les spectateurs non-initiés à cette culture. La longueur de chaque plan, intrigante au début, devient terriblement ennuyeuse. Sur les deux heures de film, une heure pourrait largement être supprimé au bénéfice du film...
Même les amateurs de films originaux auront du mal à expliquer pourquoi Oncle Boonmee a eu la palme d'or. Le synopsis donne le contenu exact de la totalité du film. Cependant, le rythme très lent permet de s’imprégner de l'ambiance du film. Parfois, on pourrait presque avoir l'impression d'y être et de sentir le vent. Les mentalités très différentes de la Thaïlande provoquent des situations incompréhensibles pour l'européen mais le film les présentent mal et on a l'impression d'errer dans un mauvais rêve.
Oncle Boonmée (celui qui se souvient de ses vie antérieures) est un film mystique, réservé aux initiés. Personnellement je n'ai rien compris pourtant c'et un sujet qui me passionne... pourquoi la palme d'or ?
Ça mérite une deuxième vision peut-être, car bon, je suis perplexe sur certains passages qui nuisent à la compréhension du film. Mais bon, c'est long et pas passionnant.
Le premier plan du film est celui d'un taureau attaché à un arbre en pleine jungle thailandaise. Le dernier plan montre un homme et une femme sur un lit d'hopital qui regardent la télévision. Entre temps, Oncle Boonmee s'est souvenu de ses vies antérieurs, et Weeraseethakul nous a montré l'étendu de son talent - c'est à dire rien. Le film pose une question intéressante : comment filmer le silence ? Parce que ce n'est pas exagérer de dire que pendant la majeur partie du film, notre réalisateur thailandais préféré ne fait que nous montrer des personnages qui ne parlent pas, ou très peu. Il s'agit donc de devoir les montrer à l'écran sans ennuyer, et même mieux, en intéressant le spectateur. Et nous avons dans ce film l'exemple parfait de tout ce qu'il ne faut pas faire (à montrer dans les écoles de cinéma donc), c'est à dire filmer la vie telle qu'elle l'est. En effet le Cinéma peut être perçu comme une représentation de la vie, mais son intérêt réside justement dans sa capacité à la transcender, à la mystifier, ou tout simplement à lui donner un point de vu. Pourquoi chez des réalisateurs comme Abbas Kiarostami, Jim Jarmusch, Gus Van Sant, Bela Tarr, les frères Dardennes, Jean-Pierre Melville, Stanley Kubrick le silence n'est pas ennuyeux ? Parce qu'ils possèdent tous un regard sur celui ci, une approche, une réflexion presque ; chez eux, le silence peut presque être considéré comme un personnage à part entière, il appartient au récit et le façonne, de façon rythmique. Apichatpong Weeraseethakul, lui, filme le silence comme s'il filmait une explosion de voiture, comme s'il s'agissait d'une fin en soit. Mais au cinéma on ne peut pas filmer le silence comme une notion finie, il faut savoir l'apprivoiser. Parce que Oncle Boonme est un film ni intelligent, ni stupide, ni beau, ni moche, mais vide ... le rien abyssal. Il n'y a absolument rien auquel on peut se raccrocher. Alors évidemment, c'est toujours intéressant de voir un film qui sort de l'ordinaire, nous, petits occidentaux qui sommes abreuver par une surenchère visuelle quotidienne. Mais encore faudrait il que le film possède une véritable recherche esthétique ou dramatique, une approche cinématographique nouvelle, quelque chose. Mais chez Weeraseethakul, tout est malheureusement trop gratuit et inutilement long et inintéressant. Oncle Boonme, celui qui se souvient de ses vies antérieurs est une nouvelle pierre à l'édifice taillé par Apichatpong qui invente un nouveau genre : le nanar pour cinéphile.