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    Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)
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    224 critiques spectateurs

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    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2014
    Récompensé en 2010, "Oncle Boonmee" est d'ores est déjà entré parmi les Palme d'or les plus controversées de l'histoire du cinéma ! Et il ne cessera sans doute de diviser avec les années tant le rythme extrêmement lent de l'intrigue pourra encore faire fuir les moins indulgents. Cependant, avec cette oeuvre, on peut tout de même dire que le cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul défend une certaine idée du septième art ; celle de l'imaginaire. La première partie du film fourmille en effet de trouvailles visuelles auxquelles ambiance sonore même si celle-ci s'avère parfois trop étouffante. Sous une photographie lumineuse, le spectateur se prend ainsi à observer avec fascination de mystérieux singes aux yeux rouges, tout comme il assiste impuissant à une scène audacieuse avec un poisson-chat. Ce déploiement fantasmagorique aurait pu faire mouche s'il ne s'était pas trouvé plombé par une dernière partie beaucoup plus ennuyeuse, sombrant dans la contemplation la plus terne. Peut-être Weerasethakul se voyait-il déjà en nouveau maître surréaliste asiatique ; il n'aura réussi qu'a livrer un cycle de vie bien redondant. Courageux mais inabouti et globalement écrasant.
    Nico2
    Nico2

    86 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2010
    Palme d'or 2010, Oncle Boonmee est une histoire qui hante Apichatpong Weerasethakul depuis longtemps puisqu'il y fait déjà référence dans son film de 2004 Tropical Malady. Oncle Boonmee, apiculteur mourant, reçoit la visite de l'esprit de son épouse et de son fils. Il se souvient de ses vies antérieures et décide de se rendre au lieu de sa première naissance pour y mourir. Oncle Boonmee ne fait pas l'unanimité à juste titre car ce film naturaliste proche des personnages et mettant les paysages en valeur traite de choses simples comme la vie, le deuil, en choissisant le fantastique. Il y a quelques très beaux moments comme la scène où Boonmee fait goûter son miel, plaisir de la vie tout simple, il y en a d'autres où l'on s'ennuie beaucoup parce que le plan dure sans qu'on ne sache trop pourquoi, parce qu'on ne sait pas trop où Apichatpong Weerasethakul veut nous mener ou ce qu'il veut nous raconter. La scène de copulation avec le poisson-chat, plus beau moment du film selon certains, est d'un ridicule total. Je suis sorti de ce film sans savoir quoi en penser, et d'ailleurs je n'arrive toujours pas à me faire d'avis. Certes, il y a des moments de grande poésie, certes Apichatpong Weerasethakul sait filmer et créer un univers intrigant et étrange, mais le film est beaucoup trop lent par moments et, s'il approche le sublime par moments, il ennuie énormément par d'autres. Etrange et à voir, mais une palme d'or imméritée à mon goût, un Prix de la mise en scène aurait sûrement été plus justifié.
    Clingo
    Clingo

    62 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2012
    Bon je l'ai vu, et je suis assez en colère .

    Mais en colère contre moi en fait, j'ai vu le film sans l'avoir prévu ( ça c'est pas grave ), et j'étais assez fatigué ( ça l'est ). Du coup je suis passé à côté du début, mais le film impose une telle fascination au fil des minutes que même un narcoleptique ne pourrait pas s'endormir devant ce pur objet cinématographique. Ce qui m'a le plus interpelé, c'est l'audace de Weerasethakul. Rien - ou si peu - n'a changé depuis Blissfully Yours ou Tropical Malady, mais à chaque fois le style du cinéaste thaïlandais fait mouche quand il filme ce que nous n'avons que très rarement l'occasion de voir sur un écran : la trivialité, le quotidien, le rien. La segmentation en deux parties des deux films cités plus haut m'avait fait penser à Mulholland Drive. Mais la comparaison avec le Lynch ne s'arrête pas là, tant l'oeuvre d'Api travaille une certaine trivialité ( pas au sens de vulgarité évidemment ), qui finalement se retrouve souvent chez Lynch ( et puis le fils-singe, ne dirait-on pas la créature du cauchemar dans MD dans sa manière d'apparaître, de s'imposer ? ). Ce qui fait la différence ensuite, c'est bien sûr la manière de mettre en scène, et à ce niveau, Oncle Boonmee est remarquable. Ce cinéma est si radical que je conçois tout à fait qu'on puisse s'ennuyer du début à la fin ; mais ne pas reconnaître la qualité du travail d'Api, soit avoir un point de vue subjectif, je ne le conçois pas.

    Simplement parce que l'audace est là, devant nous. Montrer le temps tel qu'il est, qui ose faire ça ? Faire ressentir la durée d'une séquence, et par conséquent placer le spectateur dans une position qu'il a rarement l'occasion ( la chance ) d'occuper est une expérience tellement unique qu'il serait dommage de la refuser. Certains diront que le travail de Weerasethakul est vide de sens, qu'en tant que cinéaste il ne propose rien. C'est oublier que le septième art n'est pas qu'un art de l'espace ( l'expression " mettre en scène " est en soi trompeuse ) mais qu'il s'agit aussi d'un art du temps ( et de la narration, mais ici cela nous intéresse moins ). Et si je suis si fasciné par les films du réalisateur, c'est peut-être parce que j'ai l'impression d'assister à la naissance d'un certain cinéma, parce que je constate ma chance d'être contemporain d'une oeuvre qui redéfinit les films, en ce sens qu'Api établit une sorte de réhabilitation du temps au cinéma. Bien sûr, des cinéastes comme Tarkovski ou Bela Tarr ont déjà emprunté le chemin sur lequel marche le thaïlandais aujourd'hui, mais personnellement j'adhère davantage au style de ce dernier.

    La différence réside certainement dans l'aspect mystique propre à un film comme Oncle Boonmee, qui donne constamment cette impression paradoxale d'être familier et lointain à la fois, de nous faire comprendre certaines choses tout en gardant un voile sur d'autres, et quand bien même nous ne comprenons pas ce qui se joue à l'écran, c'est un mystère qui se révèle plus satisfaisant encore que sa résolution. Je vais chercher loin, mais quand j'y réfléchis - parce qu'en plus le film nous fait réfléchir...- je me dis que ce qui m'attire dans un film pareil, c'est l'effet 2001 : avoir la sensation qu'il y a là un discours sur l'être humain et le monde, qui dit certaines choses qui nous sont accessibles, mais qui en même temps préserve un certain mystère parce que finalement la vérité est ailleurs et que certaines réponses sont faites d'une impénétrable matière. C'est l'existence même donc, sur laquelle nous nous posons tant de questions auxquelles il est impossible de répondre. Pour en savoir plus, il faut peut-être mourir. Ou alors faire comme Api, " tuer " le cinéma et en proposer un autre, le refaire, s'inspirer des vies antérieures qu'il a eues pour le modeler à nouveau et le hisser à un degré qualitatif élevé.

    Expérience de cinéma unique, à vivre intensément, le film - et c'est la raison de ma note - est légèrement moins bon que Tropical Malady, qui me semble plus intéressant au niveau du rythme. La fin par exemple, malgré une idée géniale, me paraît moins passionnante que tout le reste. Et ça fait un peu sortir du trip...
    Juliette-Moins-Clyde
    Juliette-Moins-Clyde

    20 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 septembre 2010
    Un film un peu abstrait, à méditer plusieurs heures, peut-être à voir plusieurs fois. Les longueurs que certains lui reprochent sont bien là, mais se révèlent essentielles à ce genre de films, et témoigne plutôt d'un espèce de fantasme visuel de l'artiste-cinéaste que du désir d'ennuyer et de perdre le spectateur. Dans la sublimité de chaque image se trouve un objet rappelant la modernité, pour que l'on garde toujours un pied dans la réalité. L'impression que le réalisateur était amoureux de ses personnages et que les acteurs étaient amoureux les uns des autres a persisté tout au long du film. Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris, mais j'en suis ressortie les yeux plein de magie, d'émerveillement, d'apaisement, d'harmonie...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 12 avril 2011
    Je ne met pas 1,5 étoiles parce que je n'ai pas aimé ce film, mais bel et bien car je ne l'ai pas du tout compris. J'ai 3 ans d'école de cinéma et ce n'est pas encore assez. Voyant la palme et les critiques spécialisés, je sais que ce film est un chef d'oeuvre mais pas moyen de voire pourquoi. Ma question : faut-il avoir un doctorat en art du spectacle pour voire ce film ?
    N'arrivant pas à m'immerger dans l'univers, j'ai commencé une analyse pure et dure et je croits que c'est à ce moment que j'ai décroché.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 12 septembre 2010
    "Oncle Boonmee" s'apparente plus à une expérience qu'à un film. Une expérience des sens. Les plans de Weerasethakul sont pour la plupart magnifiques. Le réalisateur appréhende notamment superbement la nature, dont il sait capter comme personne la lumière. L'ambiance sonore du film est également assez envoutante. Ainsi dès les premières minutes du film, on est bercé par une étrange atmosphère. Mais rapidement à force d'être bercé... on s'endort. Car Weerasethakul prend son temps. Chaque plan est long, très long. Chaque action est lente, très lente. Même les dialogues sont déclamés par des comédiens sous sédatifs (au moins on a le temps de lire les sous-titres... même si, arrivé à la fin d'une phrase, on en a oublié le début...), d'autant que les-dits dialogues n'ont que peu d'intérêt. Tout ça énerve, car de temps en temps notre attention est bien captée par une scène, mais rapidement, faute de rythme, on décroche. Concernant les intentions de Weerasethakul, elles ne sont pas forcément faciles à appréhender avec une culture occidentale, n'ayant pas les mêmes relations que le réalisateur à la nature, aux esprits ou à la réincarnation. Le sens d'un certain nombre de scènes nous échappe totalement, ce qui ne contribue pas à nous faire adhérer au film. Cet "Oncle Boonmee" est ceci-dit une première approche intéressante de cette culture qui nous est plutôt inconnue, même si, réduite à une petite (demi) heure, elle aurait certainement été plus marquante.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 septembre 2013
    Fragments épars de vies imaginaires ou réelles, communion entre le monde des vivants et celui des morts, espace-temps éclaté... C'est un film sans frontières ni contours distincts. La rêverie insaisissable d'un cinéaste dans sa bulle, méditant sur la philosophie bouddhiste et la réincarnation, à grand renfort de plans fixes et longs. Une rêverie métaphorique, lente, contemplative, fluide et merveilleusement soporifique. Weerasethakul invente l'ennui agréable. On ne comprend pas grand-chose à son histoire, on s'en désintéresse très vite, mais on est bien, comme bercé, hypnotisé dans un demi-sommeil par un style d'un calme et d'une fraîcheur sans pareils. C'est le meilleur des remèdes contre le stress et les insomnies. C'est peut-être aussi un chef-d'oeuvre ésotérique et poétique pour les esthètes spirituels qui planent très haut. Cela dit, on peut attendre autre chose aujourd'hui d'un cinéma onirique, sans faire le grand écart entre Oncle Boonmee et Inception.
    PS : les esprits "déviants" et les fans de Star Wars trouveront dans ce film thaïlandais une explication possible des origines de Chewbacca...
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    215 abonnés 2 867 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 avril 2013
    Sans doute l’émancipation d'un cinéma privatif délétère. Académisme dédaigneux qui lorgne chez Mizoguchi, chez Bergman, convoitant une consécration d'un concours pontifiant bien connu de Weerasethakul. Il en résulte un tapage pour potin mondain, pas anodin. L'Outrage pour Kitano, paradant sur un bon film... de ne pas se voir offrir une Tournée par Amalric. A voir pour la forme... de la Palme.
    ocelot
    ocelot

    25 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2010
    Quel film ! A ne pas mettre dans toutes les mains, sinon certains vont encore crier à l'arnaque !
    shmifmuf
    shmifmuf

    183 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2011
    Ce film a tout pour rebuter le public occidental:
    Premièrement le choc culturel : croyance aux esprits de la nature et en la réincarnation.
    Deuxièmement ce film a reçu la palme d'or à Cannes ce qui pour beaucoup de gens signifie:"film prise de tête pour intellos".
    Pour finir ce film est contemplatif et s'interroge sur le sens de l'existence et le rapport qu'entretient chaque individu devant l'imminence de sa propre mort.( ce qui conforte le deuxièmement)

    Malgré tout cela, il est possible de passer un bon moment, en se laissant porter par les images de ce film hors du temps qui déconcerte et fascine à la fois.
    michel_carriere
    michel_carriere

    16 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2010
    A travers la beauté des images, alternant nuit et jours, rêves et réalité, magie et quotidien, incarner dans la réalité des personnages, une très belle méditation sur la vie et sur la mort
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 juin 2011
    mimi_de_nc
    mimi_de_nc - Posté le 29/06 à 09:31

    Ce film met en avant mon manque de culture : - Asiatique et sa symbolique propre ; - Cinématographique avec ses images esthétiquement pauvres en regard à ce que nous sommes habitués à avoir. - Dogmatique à propos de la vie après la mort. Il est possible que ce film puisse être compris et apprécié par des personnes possédant une très grande culture. Ce n'est pas mon cas. Nous sommes en plein dans un sujet chaud : L'art est-il réservé à l'élite ? Si c'est le cas, SVP, faites vos films tous seuls dans votre coin et ne nous faites pas perdre notre temps.
    Gwen R
    Gwen R

    48 abonnés 535 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juillet 2021
    Quel ennui! Certes quand on est habitué a des images deferlantes il faut oser prendre le temps d'accueillir un cinéma plus contemplatif, mais là tout est lent il se passe tres peu de choses, et le mélange de fantômes et réalisme laisse les personnages passifs et moi de même!
    serbitar38
    serbitar38

    7 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mars 2013
    Fantasmagorie intéressante, une parenthèse poétique et apaisante au milieu de tout ce conformisme et de toute cette hyperactivité. Certaines séquences allégoriques et sensorielles sont soulignées par des lumières et des plans magnifiques, mais hélas trop peu nombreuses. Car la majeur partie du film est tellement ancrée dans le réel et sa banalité et rythmée par des longueurs interminables que l'émotion s'en trouve aseptisée, même dans les moments clés, et laisse le spectateur sur le banc de touche avec pour seul compagnon l'ennui. Dommage, trop inaccessible.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 9 septembre 2010
    « Oncle Boonmee » est un projet ambitieux fortement imprégner d’une culture locale animiste. Véritable expérience, le film de Apitchapong Weerasethakul déroute. Malheureusement pas pour les raisons escomptées. En effet, « Oncle Boonmee » prétend à la fascination notamment par son onirisme. Pourtant une partie des spectateurs ne le seras jamais. Le montage elliptique ayant pour seule fil conducteur un pseudos magnétisme. Chose qu’on peut difficilement ressentir puisque le film fonctionne en vase clos sélectif. Pire, le seul sentiment qu’il parviendra à faire passer sera l’ennuie. Quelques fulgurances esthétiques constitueront alors une bien maigre consolation pour cette Palme soporifique. Il serait temps pour le festival de Cannes de retrouver de vrais Palme d’Or avant que la liste des oubliés de ces dernières années ne s’allonge encore plus (Trois Enterrements, Mystic River, 2046, Un Prophète…). Deux années de suite de léthargie (une pensée au "Ruban Blanc") cela commence à être agaçant.
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