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Un visiteur
2,5
Publiée le 22 mars 2011
Pour une première fois ça ne sera que peu mémorable.
Peu, parce que dans un sens il sera difficile de ne pas citer le film en tant qu'oeuvre empreinte d'un certain style et surtout d'un style certain. Le choix d’enchaîner plans fixes sur plans fixes tout au long du film et de n'offrir que peu ou prou de mouvement de camera, tout au plus 5 fois dans le film, confère à ce film une nette impression d'immobilisme. Peu, parce que finalement je ne retire pas grand chose de ce film si ce n'est que tout se rapproche de la photo, d'un tableau toujours très bien agencé.
Manoel de Oliveira a 102 ans, et ça se sent, ne serait ce que dans sa façon de laisser le temps au temps dans chaque plan, de proposer une oeuvre éloigné de toute frénésie, alors que le personnage principal est intérieurement très secoué.
Tout commence pourtant très bien, le début du film nous installe dans quelque chose d'étrange, en effet. De surréaliste. Le ton est donné et on se prend à suivre d'un oeil attentif la vie d'Isaac. Et là la digestion arrive et paf soudain, le film nous ayant confortablement installé dans un rythme d'une lenteur à toute épreuve, le siège, si accueillant,se change peu à peu en couchette et là une lutte pour ne pas dormir me tenaille. Nul doute que les ronflements aux premiers rangs confirme que ce film peut avoir un effet soporifique.
La note tiendra compte de la qualité qu'offre le film, bien entendu, mais son impact sur moi est minime.
A 103 ans, Manoel de Oliiveira signe un film sensible, humble. Une mise en scène tout en finesse,assez théâtrale. Malgré quelque longueurs, quelques moments plats, la qualité y est, on admire l'œuvre d'un homme qui par son cinéma ne fait pas son âge.
Retrouver Manoel de Oliveira est toujours un grand plaisir, j'avais adoré Singularités d'une jeune fille blonde, et là encore, je n'ai pas été déçu !! ça change de toutes les daubes que l'on peut voir en ce moment au cinoche...un grand bravo à ce grand monsieur du cinéma !!
Bel effort de continuer à partager sa passion pour le cinéma à plus de 100 ans.. mais il faut avoir quelque-chose à dire. Dans ce film il ne se passe rien, on ne voit rien, on ressort sans rien. D'accord il y'a les rêves, charmants dans leur mode "Méliès" mais on s'ennuie la plupart du temps avec en plus une horrible musique dans les oreilles. Essai raté.
Une idée de scénario charmante : un jeune photographe est appelé par une famille aisée pour immortaliser par des derniers clichés la défunte de la famille. La défunte, une jeune fille au visage angélique et souriante qui reprend vie dans ses photos et son quotidien en le hantant d’un nouvel amour. De quoi faire un bon film. Puis lorsqu’on prend conscience de l’âge du réalisateur, tenter de sublimer la mort par la narration et la technique, de donner explication et un devenir à la matière et à l’esprit est une belle leçon donnée par Manoel Oliveira qui a 103 ans. Bien que l’idée et l’intention soient excellentes et les cadres judicieux, les lumière soient bonnes, même si les nuits étaient peu éclairés, le film ne m’a guère conquis, loin de là. Il n’y aucune réelle attache aux personnages, peut être juste par la fonction du photographe pour les gens du métier. Le côté théâtral, caméra fixe, peu de plan et la lenteur du film, comme la séquence du repas dans la pension, 11 minutes, pour aboutir au sujet de l’esprit ont eu raison de mon abandon pour voir et applaudir les effets intéressants et comprendre ce qui a crée tant d’engouement positif des critiques. Toutefois, face à l’ennui général, j’approuve le partie prie d’Oliveira de faire des effets spéciaux un peu désuètes mais rendant certainement hommage au début du cinéma, à Méliès et peut être un premier amour du réalisateur. Je garderais tout de même, comme bon moment, le travail des paysans portugais qui bêchent leur champ pierreux, l’une des séquences les plus vivante, dynamique et harmonieuse. Respect pour un homme de cette âge qui continue à faire des films de cette ampleur mais je ne conseillerai vraiment pas ce film à mes amis, la plupart sortirait de la salle au bout de 20 minutes.
Je ne m'explique pas trop l'engouement de certaines critiques pour L'étrange affaire Angélica, présenté à Cannes 2010 (film du mois pour les Cahiers, quand même). L'histoire tient sur un billet de métro : un jeune photographe tombe amoureux d'un jeune fille morte qui lui sourit alors qu'il prend en photo son cadavre. C'est mimi, mais ça ne fait pas un film. Surtout que Manoel de Oliveira, à 103 ans, ne fait évidemment plus trop bouger sa caméra. Donc, c'est très lent, assez théâtral et démonstratif, ennuyeux. J'ai trouvé les rêves particulièrement moches et il faut que le critique des Cahiers s'envole vers des comparaisons hasardeuses et stratosphériques (Chagall !) pour trouver matière à défendre le film.
Je ne peux pas réellement dire que c'est nul, parce qu'on sent bien qu'il y a un grand réalisateur derrière la caméra, mais je ne conseillerais pas le film à des amis (sauf peut-être s'ils sont simultanément insomniaques et lusophones). D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/chris666-299384-letrange_affaire_angelica.htm
Avec ce film, de Oliveira choisit d'adopter le ton des contes fantastiques de la fin du 19ème / début du 20ème siècle (ceux de l'époque de sa naissance en somme), comme ceux de Maupassant, de Poe ou d'Oscar Wilde, pour réaliser un film ô combien troublant qui brasse un nombre incalculable de choses en rapport direct avec le cinéma. Le sujet en lui-même, et la façon de la traiter, ne parlent que de cinéma. Soit comment redonner vie à une personne morte par le prisme de la photographie - entendre de l'image cinématographique - uniquement en croyant en l'existence ontologique de celle-ci. Pour ce faire, le cinéaste convoque tout aussi bien Mrs Muir de Mankiewicz que le Vertigo d'Hitchcock. Si sa mise en scène rappelle ici certains de ses cinéastes amis, Ruiz et Buñuel, notamment par l'étrangeté fantastique que le film brasse tout du long, je pense n'avoir pas vu de si beau et si pur, si vibrant hommage au cinématographe depuis La Frontière de l'Aube de Philippe Garrel. Ces deux films sont comme deux frères siamois qui salueraient L'Aurore de Murnau communément. La fin notamment, rappelle aussi un grand film récent : Last Days de Gus Van Sant. Ces films ont en commun une croyance pure et dure en ce qu'ils énoncent. Plastiquement, de Oliveira est au sommet de son art. Chaque plan, sublime mais jamais photographique, jamais figé, toujours cinématographique, évoque un croisement d'une toile de Vermeer et d'une autre de Magritte, où l'ancien se mêle au moderne, où l'étrangeté vient délicatement se mêler au quotidien semant un trouble diffus et persistant. Les nombreux effets spéciaux du film sont parmi les plus beaux que j'ai pu voir, et la scène d'élévation est l'une des plus belles du cinéma contemporain. Ni plus ni moins. J'espère que le dernier plan du film, cette sublime fermeture au noir, ne sera pas prophétique, et que de Oliveira continuera longtemps à tourner, car à 103 il est l'un des cinéastes les plus jeunes, les plus inventifs, les plus novateurs et les plus fantastiques qui soient.
C'est assez gonflé d'aborder la question des énergies, de leur devenir après la mort, des connexions entre les vivants et les âmes des morts, des "forces de l'esprit" pour paraphraser qui nous savons...mais si on n'est pas gonflé à 102 ans quand le sera t-on ? Je suis assez partagée sur ce film, d'un coté il ouvre plusieurs pistes passionnantes, et des pistes normalement méprisées dans notre monde "rationnel", d'un autre coté je trouve que la mayonnaise ne prend pas vraiment, on ne s'attache pas vraiment au photographe, encore moins aux personnages secondaires presque inexistants. En résumé c'est un film intéressant sur le plan des idées et de la mise en scène mais ça manque de chair et de charme.
Et bien pour une fois je ne suis pas du même avis que les critiques. Je reconnais le travail des images et de la mise en scène mais qu'est ce qu'il est long! Pourtant il ne dure que 1h35. J'ai bien failli m'endormir une ou deux fois bercée par la musique lancinante et les bâillements des spectateurs.
Je viens de ma farcir le pire film de toute ma vie ! Encensé par les critiques cette daube est absolument in-regardable que ce soit les dialogues, les acteurs, la photo, la mise en scène, la musique et j'en passe tout est nul... mention spéciale toutefois pour le poisson rouge qui bien que son rôle soit muet a une présence incontestable.
Malgré son âge canonique, Manoel de Oliveira sait encore filmer, c'est indéniable.
Et il a foi dans le cinéma, c'est évident et louable : des scènes qui commencent bien avant l'action et se poursuivent bien après l'action... ce qui nous vaut de nombreuses plans de pièces vides avec des portes ouvertes...
Franchement, j'aurais voulu aimer ce film (un réflexe d'ancien étudiant en cinéma : avoir de l'affection pour les vieux maîtres).
Mais c'est juste ennuyeux comme rarement (la dernière fois c'était pour Oncle Boonmee, un peu moins rasant quand même).
Le propos est plus que ténu. C'est filmé comme du théâtre à la papa, les acteurs sont anti-naturels, figés. La musique est horripilante.
Je rejoins les critiques sur un point : les effets spéciaux totalement désuets sont charmants et oniriques.
Et les scènes des laboureurs sont très réussies.
Pour le reste, il faudrait arrêter de l'encenser simplement parce qu'il continue à tourner.
Comme dirais la jeune femme qui m'accompagnait : c'est pas beau de vieillir...
Avez vous déjà vu un film réalisé par un centenaire ? Pour moi, c'était la première fois ! A ce jour, le réalisateur portugais a 102 ans et il continue de filmer : un nouveau film va sortir en octobre prochain. En tout cas, "l'étrange affaire Angelica" est un film très jeune fait par un réalisateur très vieux. Très jeune, très poétique, d'une grande délicatesse. De Oliveira est allé le tourner au bord du Douro, c'est-à-dire quasiment chez lui. Il nous raconte l'histoire d'Isaac, un jeune photographe convoqué chez une riche famille pour réaliser une dernière photo d'Angélica, une jeune femme qui vient de mourir. Mais alors pourquoi lui sourit-elle lorsqu'il la regarde au travers de son objectif ? Pendant tout le film, Manuel De Oliveira nous montre la vie dans la pension de famille dans laquelle vit Isaac, il le suit dans son travail sur les paysans de la région ainsi que lors de ses visites dans la famille de la défunte. Certains pourront trouver qu'il ne se passe pas grand chose, c'est peut-être qu'ils ne savent pas regarder ! A ce sujet, j'ai lu un rapprochement de ce film avec "Oncle Boonmee", la "fameuse" palme d'or de Cannes 2010. Pas faux : cela permet de réfléchir à la différence entre un réalisateur de talent et un .... . Comme d'habitude chez Oliveira, le film est une succession de plans fixes, dans lesquels l'"action" ne prend qu'un tout petit pourcentage du "Tableau". En plus, il y a beaucoup de scènes nocturnes, peu éclairées. Bon courage aux spectateurs qui souhaiteraient attendre le passage TV ou le DVD ! Un film comme ça, ça se voit au Cinéma
au secours... si filmer consiste à poser sa caméra et à capter des scènes de théâtre alors oui c'est un film ... sinon ça ne sert à rien. Le sujet était très intéressant, malheureusement le jeu des acteurs, la pauvreté des plans et des enchainements oblige le spectateur à tenter une sortie en douce après les 15 premières minutes (le reste étant à l'avenant)