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    L'Étrange affaire Angélica
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 avril 2011
    Centenaire à la filmographie prolifique, le portugais Manoel de OLIVEIRA nous livre avec L’étrange affaire Angélica son 31ème long métrage. C’est à une véritable leçon de cinéma que le cinéaste, né en 1908 et ayant de ce fait traversé toutes les périodes marquantes du 7ème art, nous convie, avec grâce et simplicité.

    Il y a dans L’étrange affaire Angélica une curieuse intemporalité, un flottement entre un profond réalisme et un monde ancestral presque fantomatique. Peut-être est-ce dû au fait que le scénario, écrit en 1952, donne au film la forme d’un grand écart entre des temps aussi proches qu’opposés à l’image de ce fleuve Douro qui en sépare les deux rives, l’une manifestement moderne, industrielle, et l’autre rustique où l’on travaille à l’ancienne, réunies en un seul plan, comme si seul le cinéma avait le pouvoir de conjuguer ces antagonismes. Ce fleuve, et les activités qui l’entourent, était déjà le sujet du premier film court – et muet – d’OLIVEIRA, Douro, activité fluviale, réalisé en 1931. Mais L’Etrange Affaire Angélica, c’est surtout l’histoire d’un amour impossible, absolu, mettant l’art en perspective. Isaac – interprété avec talent par Ricardo TREPA, le petit-fils du cinéaste – est un jeune photographe juif logeant dans une petite ville près de Porto. Par une nuit pluvieuse, il est appelé par une famille de notables des environs dont l’une des filles – Angélica, récemment mariée (Pilar LOPEZ DE ALAGNA) – vient de décéder. Afin de garder le souvenir de la défunte, ils désirent qu’Isaac en fasse le portrait. Dans le viseur de son appareil photo argentique, la jeune femme semble s’animer et lui sourire, il en tombe instantanément et passionnément amoureux. OLIVEIRA s’attache alors à filmer l’invisible, l’abstraction d’un sentiment amoureux dont l’objet de désir lui-même a disparu, évanescent, corps physique hors de portée qui n’est plus lié à Isaac que par le biais de photographies du visage beau et paisible de la jeune femme. D’ailleurs, quand il la voit pour la première fois, Angélica est déjà une image, figée, mise en scène et qui ne s’animera qu’à travers le regard d’un « spectateur » photographe éblouit qui y projettera ses fantasme artistiques et amoureux, une aura presque divine. L’étrange affaire Angélica raconte avec douceur et onirisme l’obsession d’Isaac face à cette image dévorante, ni totalement matière ni totalement esprit, qui le hantera jusqu’à la folie, jusqu’à la mort, seul aboutissement possible d’un tel amour absolu. Comme dans un songe, Angélica, fantomatique dans sa longue robe blanche, apparait dans la chambre d’Isaac à plusieurs reprises, et tous deux s’envolent, enlacés, dans un entre deux métaphorique, bleuté et onirique qui convoque l’univers pictural de La Mariée de CHAGALL. Ces apparitions spectrales aux effets spéciaux rudimentaires rappellent les œuvres de MELIES, tout comme les plans des hommes travaillant la terre pourraient évoquer les fameuses vues des frères LUMIERE. De fait, le sujet profond d’OLIVEIRA, c’est l’art lui-même, et notamment le sien, le cinéma. Ainsi, la chambre d’Isaac dont on ferme la fenêtre pour la première fois à la fin du film devient l’équivalent d’une camera oscura ; et les photos du labeur des hommes dans les champs apposées de part et d’autres des photographies du cadavre de la jeune femme deviennent menaçants, terrifiants, prenant sens comme sous l’influence de l’effet Koulechov. Mais le cinéma n’est pas le seul art à être mis en perspective par OLIVEIRA, en effet, chacun de ses plans est composé comme un tableau de la Renaissance dont la contemplation plus que l’action nous donne des indices, à l’image des plans fixes qui composent les séquences de discussion entre les pensionnaires de la pension où loge Isaac. OLIVEIRA joue avec les couleurs, les lignes de forces et travaille le rapport entre silence et bruit avec une précision remarquable. Ses images, belles et épurées, dégagent une grâce absolue, un regard doux et limpide posé sur le monde et sur la mort. Cette dernière nous est montrée comme inéluctable, dans sa violence immobile et sa forte attraction. Ainsi, le personnage d’Isaac est attiré par la mort, par des choses qui se meurent, des temps archaïques qui se jouent encore dans le paysage que lui présente sa fenêtre continuellement ouverte. De la même façon, nous apercevrons un chat, immobile, fixer sans ciller un oiseau dans sa cage, petit corps qui sera retrouvé sans vie un peu plus tard.

    Ainsi, L’étrange affaire Angélica nous donne à voir dans l’écoulement du temps la mort qui œuvre en secret. Par ce film d’une incroyable richesse, Manoel de OLIVEIRA invite le spectateur dans une enivrante et contemplative danse macabre brassant amour absolu, mort et cinéma dans des envolées poétiques, humanistes et réalistes à la fois.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 mai 2011
    Je me suis endormi, ce qui ne m'était arrivé qu'une seule fois de ma vie au cinéma (Oncle Boonmee). Je reste désespérément insensible au vide sidéral couché sur écran plat.
    Les cinq premières minutes sont excellentes par ailleurs...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 mars 2011
    au secours... si filmer consiste à poser sa caméra et à capter des scènes de théâtre alors oui c'est un film ... sinon ça ne sert à rien. Le sujet était très intéressant, malheureusement le jeu des acteurs, la pauvreté des plans et des enchainements oblige le spectateur à tenter une sortie en douce après les 15 premières minutes (le reste étant à l'avenant)
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 octobre 2011
    Tour à tour soporifique et horripilant, ce film est un vrai calvaire, le prototype du film tellement nul que les critiques le
    saluent unanimement, en ayant peur de passer à côté d'un chef-d'oeuvre qu'ils n'auraient pas compris, mais avec l'espoir secret qu'aucune salle jamais ne le mettra à l'affiche...
    thierrygeff
    thierrygeff

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 avril 2011
    Incontestablement, Manoel de Oliveira tenait là une excellente matière à un tres court métrage. Dommage que ce soit si long. Beaucoup de clichés . L'encensement organisé par la critique officielle révèle un conformisme pitoyable . Allez quand même une palme pour le posson rouge!!
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 février 2014
    Un film que pourrait être bon par son idée mais qui est totalement loupé. Certes certaines choses sont à prendre dans ''L'étrange affaire Angélica'', à noter tout d'abord par la photographie et le décalage d'Isaac avec son temps. Mais impossible à l'apprécier pour mon cas. Ce film est plat, peut être que cela a été voulut, donc de ce côté là c'est encore passable, mais de là à avoir des acteurs qui joue si mal... Grande déception. Pourtant si l'idée de base aurait été plus approfondit, de bonnes choses auraient pu en ressortir, mais dès le début on est plongé dans un ennui total. L'histoire est glauque certes, c'est bien une chose qui peut me plaire, mais le reste ne va pas. Incrustation mal faite, faux raccords voyant, platitude, le pourquoi du comment.. Il serait bon de refaire cette histoire et d'approfondir certains points. Malgré cela, le personnage d'Isaac a tout de même un rôle assez éprouvant et la folie est bien représentée. En tout cas je suis déçu d'avoir vu un tel film qui aurait pu être dix fois mieux il passait outre l'aspect d'un homme qui est amoureux d'une femme décédé. Autre remarque, le fait que les personnages passent leur temps à répéter cent fois la même chose avant que l'action se déroule devient très vite insupportable et voir même désespérant. A voir une fois dans sa vie, et surtout avoir le courage de le voir jusqu'au bout.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 mars 2011
    0,5 pour la poisson rouge. Je suis toute à fait d'accord avec la critique de Dixieland75. A fuir!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 avril 2011
    Comment filmer la passion en étant plat ? c'est ce que fait Manuel de Oliveira, avec de très bonnes idées qui retombent presque toujours comme un soufflet. L'acteur censé jouer l'amoureux fou est aussi expressif qu'une méduse, le reste ressemble à du théâtre vaguement ennuyeux...Il y a bien la très belle scène dans les vignes, avec les ouvriers chanteurs. Au final : un sentiment de gâchis, et de m'être fait avoir par ces critiques dithyrambiques.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 27 avril 2011
    Franchement, c'est surtout la qualité des acteurs qui plonge le film dans une sorte de mauvaise piece de theatre, selon moi. Le film est neanmoins estetiquement reussi, sauf quand il s'agit de plans comtemplatifs d'un univers pas franchement poétique, contrairement a ce que j'ai pu entendre, et cela devient donc parfois cliché et rasoir...
    dixieland75
    dixieland75

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 mars 2011
    Je viens de ma farcir le pire film de toute ma vie ! Encensé par les critiques cette daube est absolument in-regardable que ce soit les dialogues, les acteurs, la photo, la mise en scène, la musique et j'en passe tout est nul... mention spéciale toutefois pour le poisson rouge qui bien que son rôle soit muet a une présence incontestable.
    kazikaze
    kazikaze

    3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2011
    Malgré son âge canonique, Manoel de Oliveira sait encore filmer, c'est indéniable.

    Et il a foi dans le cinéma, c'est évident et louable : des scènes qui commencent bien avant l'action et se poursuivent bien après l'action... ce qui nous vaut de nombreuses plans de pièces vides avec des portes ouvertes...

    Franchement, j'aurais voulu aimer ce film (un réflexe d'ancien étudiant en cinéma : avoir de l'affection pour les vieux maîtres).

    Mais c'est juste ennuyeux comme rarement (la dernière fois c'était pour Oncle Boonmee, un peu moins rasant quand même).

    Le propos est plus que ténu.
    C'est filmé comme du théâtre à la papa, les acteurs sont anti-naturels, figés. La musique est horripilante.

    Je rejoins les critiques sur un point : les effets spéciaux totalement désuets sont charmants et oniriques.

    Et les scènes des laboureurs sont très réussies.

    Pour le reste, il faudrait arrêter de l'encenser simplement parce qu'il continue à tourner.

    Comme dirais la jeune femme qui m'accompagnait : c'est pas beau de vieillir...
    Z20050414071439547635751
    Z20050414071439547635751

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 mai 2011
    Je me suis endormie ....Un film sans intérêt, long, plat sans énergie aucune ... A fuir... Et pourtant les critiques presse étaient dithyrambiques ...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 10 janvier 2015
    Je dois l'avouer, j'ai réussi à m'endormir devant ce film au deuxième visionnage. On ne peut que saluer la prestation des acteurs spoiler: réussir à tenir un dialogue sur un plan fixe de 15 minutes...
    . J'ai apprécié l'ambiance intemporelle qui s'en dégage... Et c'est tout. Les personnages ne sont pas attachants, et Isaac nous donne autant d'empathie qu'un mur de brique. On ne peut s'identifier à lui, ni à son obsession pour Angelica. Le rythme est lent, très lent. Néanmoins, la musique est très belle (Chopin ,forcément) et le chant des bêcheurs m'est resté dans la tête pendant une semaine.
    Ce film ne plaira clairement qu'aux initiés du genre, qui savent à quoi s'attendre avec Manoel de Oliveira.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 15 avril 2011
    Désolé, c'est un film de cinéclub typique...Que des plans fixes...et barbant au possible. Je lis que certains crient au chef d'oeuvre, m'enfin ont-ils vu le même film ???? !!!!
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 30 mars 2011
    C'est la première fois que je m'assoupis au cinéma et j'en suis désolée. Les critiques de la presse étaient si bonnes...
    Les rares points qui auraient pu élever le débat, nous lassent de par leur répétition stérile (jeu d'opposition entre le bas-le haut, le bruit-le silence, la porte fermée- la porte ouverte, et bien sûr la vie-la mort).
    Quel ennui ! Même une ou deux répliques ironiques concernant l'oiseau mort et l'impossible pont, ne parviennent pas à envisager une réflexion plus enjouée.
    L'histoire mérite peut être une nouvelle et différente tentative cinématographique, voire théâtrale ?
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