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    Le Cheval de Turin
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    3,5
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    62 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 décembre 2011
    que dire d'un tel un chef d'oeuvre difficile à verbaliser tant il vous laisse sur le cul! non pas par l'intensité du dialogue mais plutôt par le travail de l'image qui apparaît comme figée. une lenteur des mouvements on a l'impression de vivre 24H c'est peut-être là son génie. La vie est dure pour les hommes et le bétail. la musique lancinante en rajoute une louche. L'épisode des gitans traduit un lourd passif ethnique! Film d'une force et d'une violence qui vous happe et vous hante. Ah il faut s'accrocher mais comme toute oeuvre qui ne se livre pas comme cela. C'est bouleversant de vouloir parler de la vie sans compromis!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 décembre 2011
    C'est le premier film de Bela tarr que j'ai pu voir au cinéma. Pour les autres je me suis contenté de la version DVD. Alors, je ne sais pas si c'est le fait de le voir sur grand ecran, plongé dans la tranquilité de la salle de cinéma, absorbé par l'image qui nous envahit, mais pour moi, ce film de Bela Tarr est celui qui va le plus loin dasn l'hypnotisme. Bela Tarr a ici transposé la forme de "variation" que l'on peut trouver en musique dans un film. Les même scène toujours filmé mais sans jamais être vraiment les même, et cette issue qui se dessine peu a peu au fill du film et nous abandonne sur l'eternité.
    Une nouvelle forme de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 2 décembre 2011
    Lorsque le plaisir est complètement absent alors que les images répétitives et désespérantes s'immobilisent sur l'écran, pourquoi n'être pas bon avec soi et sortir de la salle ? C'est le talent de Bela Tarr, chantera le choeur des critiques, que de vous fasciner.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 janvier 2021
    Pour appréhender le Cheval de Turin, il faut être prêt. Je ne le fus pas lors de mon premier visionnage.

    Artiste dont la radicalité esthétique et temporelle n'est plus à démontrer, Béla Tarr pousse le curseur jusqu'au point de non-retour avec ce film qu'il présente lui-même comme son ultime manifestation au sein du paysage cinématographique. Le film est épuré à l'extrême. Hormis la séquence d'introduction, la caméra ne quittera jamais l'enclave où résident un vieux cocher et sa fille. Cependant, il s'ancre parfaitement dans la continuité des obsessions de l'un des auteurs les plus fascinant de l'ère moderne. Héritier de Tarkovski sur la manière de capter les formes et de dilater le temps, le cinéaste hongrois en est pourtant le revers désenchanté sur tout ce qui concerne la condition humaine. Si Tarkovski réhabilite la foi face à une matérialité omniprésente au cœur de nos sociétés contemporaines, Tarr, en bon nihiliste athée, ne déniche l'espoir que dans le néant. Déjà dans le Tango de Satan, la chute du bloc communiste et les perspectives d'ouverture avec l'Europe occidentale n'auguraient que tromperies, immobilisme et manipulations à tous les niveaux. Ici, l'enclave filmée pendant près de 2 h 30 s'apparente à une impasse. C'est tout bonnement la fin du monde que nous propose Tarr et rien ne pourra y subsister.

    Le Cheval de Turin peut être abordé sous le prisme de l'esthétique d'un temps oublié. Le point de départ fait référence à un évènement vécu par Friedrich Nietzsche dans le Piémont à la fin du 19e siècle. Plus qu'un hommage, la pensée du philosophe irrigue l'ensemble de l’œuvre du cinéaste, mais la différence notoire du film est qu'il porte le témoignage d'une manière de vivre révolue, éloignée de toute contemporanéité aussi bien urbaine que rurale. Le premier plan annonce tout de suite la couleur, la route est empruntée à cheval, la caméra est mobile, mais elle ne quittera jamais l'animal de son champ de mire. Le plan s'étire et apporte une dimension contemplative rare, suggérant une époque où le temps n'était pas encore compté, pas encore rationalisé. L'approche du 20e siècle renvoie aux ultimes instants charnières avant la diffusion généralisée des véhicules à moteur et des bouleversements sociétaux qui en résultent. À cette époque, nous avions encore le temps de nous ennuyer. Tarr calibre son film sur ce rythme, souhaitant apporter au spectateur une expérience sensitive unique. Ce parti pris constitue la grande force du film, mais peut-être aussi sa faiblesse en comparaison avec la richesse en terme d'interactions de ses chefs-d’œuvre que sont le Tango de Satan et les Harmonies Werckmeister. Toutefois, nous sommes très loin de la proposition démiurgique d'un artiste qui se regarde le nombril, une étiquette que certaines critiques mal avisées collent au cinéaste.

    Au cours du film, Tarr opère une dilatation du temps, car les plans semblent épouser la durée réelle des moments vécus par les deux protagonistes. Pourtant, il n'en est rien. Par exemple, la cuisson des pommes de terre ne prendra que quelques minutes dans le film alors que nous ressentons l'attente de la préparation culinaire. En cela, le cinéma est magique dans le sens où le spectateur est dupé. Il s'agit du seul art pouvant moduler la dimension temporelle de la sorte. En dehors des tâches assignées, le binôme passe l'essentiel de son temps libre à contempler l'extérieur à travers l'unique fenêtre du foyer. Malgré la dureté de leurs existences quotidiennes, les hommes ont besoin d'évasion, indépendamment de leur condition sociale. De nos jours, cette fenêtre est la télévision. Avec un bon usage, cette dernière peut être une fenêtre sur le monde. Tarr est le maître des situations répétées sous un angle différent. Dans un premier temps, ce rêve d'évasion est suggéré par une caméra placée derrière le dos de la fille. Plus tard dans le film, Tarr répète cette posture, mais en filmant depuis l'extérieur. Ainsi, nous découvrons la mine totalement déconfite et le visage renfermé de la fille. À partir d'une même situation, l'expression artistique nous donne à voir deux interprétations différentes, sinon antagonistes. Cette transposition fait écho à une situation similaire dans le Tango de Satan, qui plus est avec la même actrice.

    Dans l'enclave de Turin, la plus sommaire des tâches est une épreuve. Pour remplir deux sceaux d'eau au puits, il faut affronter un vent terrible. Chaque jour apporte son lot de contraintes nouvelles. Hommes et femmes ne communiquent pas ou presque pas. Les seuls mots échangés concernent le repas ou le coucher. Le cocher et la fille ont besoin de vivre ensemble, de s'assigner des tâches respectives, mais à aucun moment les individus ne parviennent à se comprendre. Tout est fonction de service, le foyer existe, mais ses habitants sont des automates répétant les mêmes gestes aux fil des journées. La dégustation journalière des pommes de terre offre une opposition de style. La douceur de la fille répond à la bestialité du cocher. De la même manière, la fille habille/déshabille chaque matin et soir son père avec toute la pudeur que cela implique. Rien ne semble altérer les anciennes convenances. Même dans l'intimité, puis la précarité, ces êtres ne parviennent pas sortir des rôles assignés par le poids des siècles. Sur ces aspects, le film se rapproche de l'Île nue de Kaneto Shindo sorti en 1960. Cependant, la tempête fait rage au dehors et annonce la fin de ce qui existait jusqu'alors.

    Comme nous l'avons vu, l'un et l'autre passent leur temps à observer à travers la fenêtre. Quelles perspectives d'avenir peuvent survenir lorsque l'horizon n'est que poussière, feuilles mortes et désolation ?

    La nature commence à ne plus produire les mêmes effets qu'au cours des longues décennies précédentes. Le vent rend toute sortie exténuante. Un voisin en visite prophétise même la destruction de la ville la plus proche. Le cocher et la fille vivent un confinement total, le monde environnant ne donne pas l'impression de pouvoir s'en remettre. Chez Tarr, aucune éclaircie n'apporte l'espoir avec elle. Durant les six journées qui décomposent la fiction, les habitants perdent un à un leurs moyens de subsistance. Il s'agit d'abord de l'assistance du cheval, puis de l'assèchement du puits, et enfin l'extinction de la lumière. Le binôme résiste constamment contre les éléments tandis que le cheval refuse de se nourrir et dépérit dès le premier jour du cataclysme. En cela, l'animal accepte mieux son sort que l'homme. Érigeant une figure du stoïcisme, Tarr rapproche son cheval de l'âne Balthazar de Bresson. Il faudra six journées et la permanence de l'obscurité pour que la fille cède à son tour à la volonté de se nourrir. C'est à ce moment qu'intervient le parallèle avec l'évènement vécu par Nietzsche relaté au début du film. Tarr nous insuffle progressivement le constat de la vanité de toute entreprise humaine, de la volonté de puissance. Chez le philosophe allemand, la volonté de puissance signifie "ne jamais pouvoir être identique à soi et être toujours porté au-delà de soi." Le but de chaque individu étant d’accroître sa puissance.

    Or, le voisin clame que l'homme n'est capable que " de toucher, s'accaparer et souiller" tout ce qui est à sa portée. Avec le cataclysme, les hommes se jugent eux-mêmes et rien ne plaide en leur faveur. Cette tempête est celle de la raison, d'un nihilisme avec l'assistance de Dieu. Un constat désabusé pour qui a fait l'homme à son image. L'ironie selon Béla Tarr ? Au cours d'une séquence, les protagonistes prennent la fuite, mais l'ailleurs n'est déjà plus. Le plan séquence regagne ses lettres de noblesse avec cet aller-retour venteux et désabusé. En tractant la charrette, les hommes prennent la place des animaux. Face au néant, qui est vraiment au sommet de l'évolution ? Enfin, l'apparition d'une horde de tziganes renvoie à la figure biblique des cavaliers de l'apocalypse. Ces derniers annonçant la fin prochaine du monde. Leur passage n’amènera pas l'avènement du Christ, mais l'assèchement complet de la source de vie, le puits.

    Il fallut six jours à Dieu pour créer le monde et d'après Tarr, six autres pour le détruire. Au matin du sixième jour, la lumière ne fut plus. La volonté céda. En parlant du vide, Béla Tarr l'a pourtant bien rempli.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 janvier 2012
    Ce film fait partie de ces presques chef-d'œuvre qui sont difficile à voir parfois mais dont on se souvient toute sa vie. Difficile car répétitif, lent, par rapport à la vie parisienne, etc. Mais aussi un régal de mise en scène, aussi admirable que les images que l'on pourrait isoler
    et qui forment des photographies artistiques. Le film est en noir et blanc. Le son est parfait. Magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 août 2012
    Nietzsche et le crépuscule des Dieux.
    Bela Tarr, et le crépuscule d'un cinéma divin?
    Annoncé comme son dernier film, parce que grossièrement : "les gens ne veulent plus de ça?"
    La fin du monde alors?
    Le jour où les gens cracheront sur les chef d'oeuvre, ils cracheront sur l'espoir.
    Le cheval de Turin.
    Cinq étoiles. Il m'est arrivé de coucher un soir, charmé. Mais là...
    Bela Tarr signe et paraphe un chef d'oeuvre révérence big bang de tout ce que peut être et seras le cinéma. Et la fin du monde?
    Parabole de la mort des arts? Où de notre mort à nous? De tout, du coup?
    Plus d'art, plus d'espoir, plus de vie. La mort de l'art. La mort de Dieu?
    Le crépuscule des Idoles.
    "Melancholia" et "Take Shelter".
    Deux films qui parlent pour une fois poliment, de la fin du monde. Poliment parce que vraiment, avec des sentiments, crus, bruts. Une irrémediabilité.
    Crue.
    Vrai.
    Mais là?
    Il y a plus encore.
    Un film composé de plans séquences longs, nécessaires, plein d'atmosphère, de sentiments, de vie qu'on a perdu, qu'on perd, petit à petit.
    Plus qu'un chef d'oeuvre, une oeuvre, essentielle. Brut. Irrémediable.
    Comme un viol. Un viol de l'art. Qui s'introduit sous la couette et vous viole.
    Matrix, version sans capote.
    Le cheval de Nietzsche.
    Le crépuscule des idoles.
    La fin du monde,
    La fin de tout.
    Tout,
    Simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 18 décembre 2011
    J'ai résiste vaillamment pendant une heure, puis terrassée d' ennui, j'ai quitté la salle, juste après le discours apocalyptique du voisin... Des patates filmées sous toutes les coutures, la nuit qui tombe, le vent qui souffle, les rituels de vies arides, pourquoi pas, mais en plan séquence, c'est insoutenable... J'ai compté 3 ronfleurs dans la salle. Pourtant, belle idée de départ, la
    vie du cheval de Nietszche.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2012
    Oui il y a des longueurs, oui on a le droits de s'ennuyer à certains moments du film. Mais comment ne pas voir dans ce film un des plus beau objets que le cinéma est donné depuis longtemps. Béla Tarr est l'un des plus grands!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 décembre 2011
    Absolument incroyable!!
    Atmosphère pesante MUSIQUE pénétrante plan séquence inoubliable...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 décembre 2011
    Eprouvant, radical et pure
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 décembre 2011
    Hypnotisant... C'est la première fois qu'un film m'a emmené ailleurs..... dans une autre dimension... et ceci sans aucun produit....lol. Trève de plaisanterie, ce film est un pur chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 juillet 2019
    Film somptueux, fascinant - magnétique même - et à nul autre pareil.
    http://legoutducinema.blogspot.com/2015/12/le-cheval-de-turin-torinoi-lo-de-b-tarr.html
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 décembre 2011
    Alléché par les critiques des journaux et des spectateurs,et persuadé de voir un beau film,je fus ,après même pas 5 minutes dans un état d'exaspération qui alla grandissant pour finalement partir sans regret après 1 heure de calvaire!!

    la première image interminable(plus de 10 mn) du cheval au pas dans un vent glacial commence à m'énerver ,les scènes répétitives dans la maison d'une glautitude absolue,le discours incompréhensible du visiteur venant chercher sa gnole,m'ont fait quitter ce film d'une avec un soulagement évident et une envie de crier :"quelle connerie "..
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 juin 2012
    Un chef-d'oeuvre tout simplement, du cinéma pur comme on en voit rarement.
    Christian Lemarcis
    Christian Lemarcis

    2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 juin 2022
    Le vieil homme et l'ennui. En 6 journées. (La septième, c'est le repos de dieu!)

    Première journée : rien (sauf l'explication nietzschéenne du titre)
    Deuxième journée : rien d'autre
    Troisième journée : rien de plus
    Quatrième journée : encore rien
    Cinquième journée : toujours rien
    Sixième journée : rien enfin le générique

    Navet prétentieux dont le seul atout est son titre.
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