Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Eowyn Cwper
121 abonnés
2 039 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 7 février 2021
Conçu pour aller d'un visage ensanglanté à un autre, Carancho ne donne pas l'impression d'avoir une direction. Ultramédicalisé et graphiquement poignant jusqu'à parvenir à la lisière du found footage, il n'a plus rien à voir avec les œuvrettes sociales avec lesquelles Trapero a commencé : ici, il s'agit d'aiguiser, avec tous les outils offerts par le cinéma, les horreurs des accidents de la route, fléau argentin autour duquel rôdent les oiseaux charognards des assurances, les caranchos.
Les abominations sont de toutes natures : physiques, sociales, personnelles, relationnelles, politiques, autant de domaines que le film érige comme des échardes entre lesquelles les protagonistes - un couple, surtout - vont devoir faire de leur mieux pour construire une vie. C'est ainsi qu'au lieu de n'aller nulle part du fait qu'il tourne effectivement en rond, Trapero arrive à faire naître son histoire dans un milieu qui lui est hostile, et à faire de la narration une survivante à des obstacles qui se répètent.
Trapero a bien changé et arrive pour une fois à faire ses preuves en ce qui me concerne. Ironiquement, il aura fallu qu'il exagère la réalité sociale pour me faire voir qu'il savait la dépeindre de façon authentique.
Je m'attendrais à quelque chose de plus enlevé. Ce film est très noir et son atmosphère pesante ne m'a guère plu. En tout cas, il ne donne pas envie d'aller en Argentine et, surtout, de fréquenter ses hopitaux présentés ici comme crasseux et sous-équipés. Ce pays est-il à ce point sous-développé ?
un vrai drame d'une société malheureusement la misère engendre la violence et très souvent la corruption. certaines scènes sont horribles indépendemment de la violence mais des raisons pour lesquelles elles sont infligées.
Un film classique qui se tient bien, mais qui manque d'assaisonnement. On aurait aimé quelque chose en , qu 'il aille loin dans la violence, ou dans la relation de couple. Parce qu'on se retrouve avec un film qui m'a fait beaucoup penser à "Sur mes lèvres", mais qui lui est inférieur.
Trapero réussit là à nous faire partager le drame social que connait Buenos Aires qu'est l'utilisation comme fond de commerce très lucratif des accidents de voitures (les argentins sont de dangereux chauffeurs!) par des avocats spécialistes en arnaque à l'assurance qui sont si véreux qu'ils apparaissent ici plus comme des mafieux que des magistrats. Il utilise pour cela un thriller à l'intrigue intense et une photographie sombre très oppressante, accompagnés d'une relation amoureuse bien construite entre les deux personnages principaux, un attaché commercial d'un de ces cabinets d'avocats faisant le tour des hôpitaux à la recherche d'escroqueries et une jeune urgentiste toxicomane, tous deux très bien interprétés. Il est toutefois regrettable que les aspects tragiques et politiques de cette situation ne soient pas davantage mise en avant, même si ce film aura poussé le gouvernement argentin à revoir ses lois relatives aux indemnités d'assurance et la part qu'en touchent les avocats.
Je n'ai pas du tout adhéré au film. Et donc, je me suis ennuyé du début à la fin, regardant Ricardo Darin et Martina Gusman (la compagne du réalisateur à la ville) se débattre dans une histoire à laquelle je n'ai rien compris. Comme regarder des poissons dans un aquarium.
Oui voilà exactement ce que j'ai ressenti : regarder le poisson-ventouse nettoyer la vitre pendant une heure, la parade de deux bestioles se séduisant mutuellement, et des bagarre de poissons-combattants qui se mordent l'un l'autre. Les acteurs sont aussi expressifs que des Characidés ou des Guppies. Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à rester jusqu'au bout. Je me suis senti oppressé sans être aspiré.
Ce qui me fait sourire, ce sont les critiques (comme celui du Monde) qui ont bien étudié le dossier de presse et qui exposent des données qui ne sont absolument pas dans le film : le nombre de morts sur les routes en Argentine par exemple.
Si on s'en tient au contenu uniquement, les péripéties du personnage principal restent complètement opaques et incompréhensibles. Il signe des trucs, fomente des machins et manigance des choses. Quoi exactement, en quoi consistent ces fameuses arnaques ? Bof, on ne sait pas trop.
L'histoire d'amour m'a laissé aussi complètement froid, à l'orée d'un baillement même pas bienveillant.
C'est filmé en plans resserrés (l'aquarium !) dans une atmosphère glauque et oppressante : ce n'est pas sans qualité et je comprends qu'on puisse aimer. Mais pour moi, peut-être un peu trop attaché à une trame narrative qui se tienne, c'est brouillon et confus. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Vivre d'arnaque aux accidentés de la route via une institution mafieuse et passer sa vie à squatter les services d'urgences ça n'a rien de romantique!? Carancho est romantique!
Carancho est un film aussi prenant qu'éprouvant. Ce polar à suspens au coeur d'une histoire d'amour transpire la noirceur et l'urgence ensanglantée. Un grand film...
Malgré une idée de départ intéressante, je n'ai pas succombé aux charmes de Martina Gusmán dans cette drôle de relation entre un avocat malhonnête et une toubib de garde...
Un policier haletant, sur fond d'escroqueries à l'assurance et une belle histoire d'amour. En arrière plan, une misère économique qui pousse des désespérés à prendre des risques insensés pour escroquer les assurances, avec l'aide d'avocat véreux (Ricardo Darin, encore épatant!). Le metteur en scène sait créer dès le départ, l'ambiance urbaine, enfiévrée la nuit: bruits, sirènes, agitation, circulation et encore l'ambiance des urgences. J'ai retrouvé un savoir faire, à la façon de Martin Scorcese d'"à tombeau ouvert". C'est peut-être, un peu forcé, mais on est pris par l'histoire.
Trop, c'est trop. ce film possède beaucoup de qualités et un gros défaut: la surabondance! A force, on ne peut plus y croire... il n'y a pas un carrefour où la mort ne vous attend pas... dommage car franchement, c'est un film qui remue...
Un thriller social sous fond de romance à la fois noir, âpre, violent et désespéré. Dénonciateur de la corruption qui gangrène Buenos Aires, ce film est porté par de très bons acteurs : L'étonnante Martina Gusman et le décidément talentueux Ricardo Darin. Malgré quelques incohérences et une fin un peu "too much" ce petit film atypique au scénario intéressant est une réussite.
On connaît le cinéma engagé de Pablo Trapero et de sa muse actrice productrice Martina Gusman, notamment depuis leur remarquable Leonera qui dénonçait les conditions carcérales des prisons de femmes en Argentine. Aujourd’hui le couple dénonce la corruption hospitalière et les arnaques spoliant les pauvres gens victimes d’accidents provoqués et maquillés pour mieux détourner l’argent des indemnisations. Pour renforcer son message, Trapero nous offre une histoire d’amour étouffante entre un escroc aux assurances et une jeune urgentiste droguée et paumée. Usant de très gros plans pour mieux saisir les émotions et scruter les visages et les corps, il nous raconte cette course haletante vers l’abîme sur fond d’une mégapole sombre et inhumaine. Si le trait est souvent forcé, l’efficacité de sa réalisation laisse pantois. Un film dur et sans concessions qui installe Pablo Trapero comme figure de proue du nouveau cinéma indépendant argentin.
Ma note est dure car je m'attendais à mieux. Ricardo Darin (l'acteur du chef-d'oeuvre Dans ses yeux) est bon, pas étonnant. L'actrice est touchante et joue bien dans l'émotion. Mais le sujet ne semble interéssé que les acteurs, et le film tombe dans un ennuie, dont seule la scène finale (que j'imaginais d'ailleurs) nous réveil.