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vanou97
46 abonnés
633 critiques
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2,0
Publiée le 31 mars 2012
Cette fable sur le rapport de l'homme au pouvoir joue la carte de l'absurde au point de perdre le spectateur en route, la faute à un scénario trop complexe, de non sens.
Oui, Outrage est un film violent sur les yakuzas ( comme tous les bons films japonais qui se respectent, y a du gore qui éclabousse dès qu'il s'agit de s'excuser ou de faire expier). Comme l'affiche le laisse supposer, c'est Otomo, le fil conducteur, dans cette histoire classique de la quête du pouvoir dans le milieu yakuza. Ce qui fait clairement la faiblesse du film, c'est sa répétition. Combien d'affront, d'excuse, de vengeances au total ? Je ne saurais le dire, tant il n'y a que ça du début à la fin. On rajoute la dessus de nombreux enjeux économiques ou de pouvoir, et on obtient Outrage, une sorte de "Casino" japonais assez touffu et pas forcément clair. Sans s'ennuyer, il n'y a de neuf (pour moi en tout cas) que l'aspect japonais dans ce banditisme, le reste des péripéties ayant déjà été abordé dans d'autres oeuvres. Sympathique à suivre, parfois efficace, mais trop peu innovant.
Voila un film qui aurait pu etre mieux exploité, les personnages sont "attachants" mais leur distinction reste fouilli (les visage se ressemblent assez , faut dire) sans parler de leur nom à retenir...L'histoire reste classique , tuerie à tous les étages entre mafieux , prise de pouvoir..un scénario classique mais cela aurait pu etre plus mémorable , il manquait de la profondeur au film
De toute façon étant fan de Kitano je ne peux assassiner ce film....C'est un film de Yakusas donc il faut s'attendre à de la violence sous diverses formes....Celle ci est présente dans le film, coups de poings répétitifs, balles dans toutes les parties du corps, c'est un vrai feu d'artifice...Cela je m'y attendais et mon regret c'est plutot le scénario qui je trouve n'est pas consistant...Le film manque de profondeur et si je le compare à Hana Bi que j'ai visionné hier, Kitano délaisse une certaine poésie et un certain humanisme pour magnifier la violence et le thème de la vengeance...Ce que trouve dommage aussi c'est que le film contient des scènes magnifiques (celles du restaurant est remplie d'humour) et la dernière scène sur les quais filmée par le peintre Kitano plus que par le metteur en scène...Le film n'est pas à jeter loin de là, ce n'est pas un film majeur de Kitano mais il a l'attraction de la violence pour ceux que cela démange...A réserver donc aux amateurs... Il vaut 3 étoiles, j'en mets 4 car c'est un réalisateur que j'aime....
Takeshi Kitano ne signe pas là son meilleur film mais il nous livre tout de même un très bon thriller sombre, particulièrement incisif et violent dans la lignée de ses œuvres précédentes. Une vision dure et intéressante du monde des yakuzas entre alliances, trahisons et noirceur. Plutôt pas mal.
Un pur film de yakuzas , très proche de l'excellent "Aniki , Mon Frère" mais qui explore plus le système mafieux japonais , une analyse violente et détaillé des Yakuzas que Kitano a tant filmé dans sa carrière . Une histoire autour d'un cercle ,le cercle viceux des traditions : Par respect des règles , les clans vont s'arracher et se détruire dans une guerre violente et égoiste , c'est d'une violence et d'un réalisme extrême , mais les dialogues sont bien trop mous et classique . On est plus captivés par la violence presque poétique de l'histoire que par les personnages , joués par des acteurs qui en font des tonnes sauf le maitre , l'homme qui peut jouer un yakuza a la perfection : Mr Kitano , alias Beat Kitano devant la caméra ! La mise en scène de Kitano décrit tous les codes du genre , rend un hommage certain a sa propre carrière et aux grands films de Yakuzas , on sent que Kitano veut conclure le cinéma de genre par un un de ses films , et c'est au final plutôt réussi sans être un grand film comme "Aniki" non plus .
Si le cinéma de Kitano a toujours été marqué par une forme plus ou moins nette d'iconoclasme, elle est évidente dans ce film qui, sous ses airs de film de yakusas, tient en fait plus de la comédie grinçante. Les séquences violentes, parfois teintées d'un certain sadisme, laissent transparaitre un humour noir, méchant et sardonique. La motivation des gangsters japonais prend comme source un incident mineur entre deux clans (organisé sciemment) et vire peu à peu à une logique d'élimination systématique des adversaires totalement ubuesque, les représailles se succèdant à un rythme de plus en plus rapide et allant toujours plus loin dans le gore, ce qui aboutit à un effet de saturation et un sentiment de grotesque totalement volontaire. Kitano semble beaucoup s'amuser à filmer ces longues réunions et ses cérémonies basées sur desrituels et des idées d'honneur et de respect complètement dévoyées et anachroniques à une époque où les mafieux nippons quittent les marchés de la drogue ou la prostitution pour investir en bourse.
Film de gangsters sanguinolent qui tendrait à prouver qu'il n'y a aucune grandeur ni aucun avenir dans ce secteur d'activité nippone. Le crime ne paie pas. Mais çà, on le savait déjà...
Bon ben c'était pas mal comme film, et qui est mieux placé que Kitano pour faire un film sur les yakuzas. Bonne mise en scène et scènes bien violentes comme il faut. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
Avec cette guerre de territoires entre yakuzas de clans amis, Kitano nous sert une oeuvre à la fois violente et psychologique. Pas de grandes scènes d'action, mais plutôt un réalisme qui fait peur à voir, où une touche d'humour est apportée par le biais d'un ambassadeur africain qui découvre la dure loi de la pègre tokyoïte. Très réussi.
Je ne m'attarde pas sur le synopsis car l'histoire est assez complexe même si tout à fait compréhensible. Il est surtout fait état d'un monde en pleine déliquescence où les traditions sont bafouées, où la fidélité fait place à la manipulation, où la traitrise et l'égoïsme prime sur tout le reste.
Voilà le monde que Takeshi KITANO nous dévoile dans ce film. On est bien loin des fantasmes de Yakuzas tout puissant n'est ce pas façon TARENTINO ou KAUFMAN n'est ce pas?
Ce qui surprend de prime abord, c'est que KITANO n'est pas le personnage principal du film. D'ailleurs, il est absolument impossible d'en sortir un du lot. En effet, plutôt que de s'attarder sur la destiner d'un personnage, KITANO propose de nous dépeindre un micro-cosme.
Chose qu'il fait avec un brio certain tout en ajoutant une grosse dose d'absurdité. En effet, comme ne pas qualifié d'ubuesque ce film où les trahisons sont tellement multiples qu'elles se contredisent, ou un écart quasi-anodin, va générer une boucherie. C'est tellement peu crédible que le film en devient déroutant mais jamais risible.
Bref, ce film, brillant, met en scène un monde yakuzas qu'on attend pas. KITANO le tourne dérision, joue avec ses codes (qu'il a parfaitement assimilé) mais aussi avec le spectateur pour au final proposer un film absolument épatant. Passer à côté serait une ineptie. Foncez!
"Tu ne pensais pas que j'allais venir seul?... De nos jours il faut penser à sa carrière." Cette réplique pourrait résumer le film. Kitano joue avec son film comme un gosse qui casse ses jouets, démontant allègrement les codes du film de yakuza qui ont fait sa notoriété. Fini les grands gosses qui comparaient la taille de leur flingue entre deux exécutions. Fini le code d'honneur strict et hyper-codifié, et place aux complots, trahisons et vengeances en série. Plus personne n'a de parole, et que le meilleur gagne! On reste néanmoins dans le genre du film de yakuza, très fermé, qui ne plaira pas à tout le monde : Exécutions sur exécutions, la mort n'est qu'une formalité chez Kitano. Le film avance comme une partie d'échecs et seuls les plus malins s'en sortiront. Notons aussi le sens de l'absurde, habituel chez Beat Takeshi, poussé à son paroxysme : Apparition d'un étranger (chose extrêmement rare dans le genre) (ici l'ambassadeur du Ghana, qui va vite regretter ses magouilles avec un gang), absence de héros (Kitano est un yakuza parmi les autres) et des "intimidations" musclées (lacération au cutter, baguettes dans l'oreille, dépeçage de bouche à la fraise de dentiste, entre autres). Cette mise à l'écart du code d'honneur, d'habitude si présent, est-elle un choix du réalisateur pour nous montrer l'évolution de la mafia japonaise (ici, même les femmes ne sont plus épargnées), ou bien Kitano s'est-il tout simplement lassé de son genre de prédilection, allant pratiquement jusqu'à le détruire?