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jujulcactus
25 abonnés
291 critiques
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2,0
Publiée le 25 avril 2011
Drame social par excellence, «La Nostra Vita» c'est le drame et le social désolidarisés l'un de l'autre autour d'un même homme: le décès de sa femme et sa vie de chantier compliquée. J'ai été surpris de voir que c'est cette deuxième trame qui prend peu à peu le dessus sur la première qui est pourtant au centre du premier tier du film et qui, il faut avouer, est franchement bon. Un point de départ réussi donc, doté d'une jolie émotion et d'un grand réalisme que les sous-intrigues de milieu de film viennent briser, souvent inintéressantes et plates, elles enlisent le rythme du film. Les déboires d'argent du héro (très belle interprétation à mettre au crédit d'Elio Germano – couronné à Cannes) semblent être la préoccupation première du réalisateur qui laisse sur le bord de la route les thèmes du deuil et de la famille qu'il avait commencé à (bien) effleurer... Le film perd peu à peu charme et intérêt initiaux, le scénario s'en va... Bien réalisé, bien interprété, «La Nostra Vita» est un drame bercé par la lumière du soleil romain et qui réserve de beaux moments mais qui malheureusement manque de profondeur et surtout de consistance dans son ensemble pour toucher.
C'est un très beau film. J'aime regarder les films italiens car leur langue (comme le français d'ailleurs) est une très belle langue à écouter, une langue romane. Ici, c'est donc plus un drame social qu'une comédie à laquelle on à faire. Le film est émouvant et touchant mais il reste très sobre, il n'y pas trop d'exagérations. Les choses sont présentées simplement malgré la présence de quelques stéréotypes mais cela n'affecte en rien la qualité globale du film. Ce père qui se bat pour élever ses enfants le mieux du monde est une belle histoire. L'acteur principal, Elio Germano est excellent et porte le film à lui tout seul. Les acteurs secondaires sont aussi très bons et viennent renforcer le personnage du père. Une bonne réalisation et une histoire touchante, le film se laisse regarder tranquillement. 3,5/5.
parfois vraiment tres émouvant, ce film social ne tombe pourtant pas dans le mélodrame ni dans le demonstratif. film énergique touchant explorant beaucoup de sujets .
Une vie, une joie, une chanson ; la mort, le deuil , la souffrance et comment s'en sortir ? Un jour, un lit, une personne ; l'amour ; un jour, un lit, une solitude ; la mort, le vide.. C'est ce film, c'est presque absurde, injuste et pourtant inévitable ; l'Homme est impuissant face à cela. Quand la vie décide de nous enlever la personne qui compte le plus pour nous, comment se relever? Oublier ? Poursuivre ? Quoi ? .. L'interprétation parfaite, les sentiments transmis et la manière de traiter le deuil ; pudique, retenu, impalpable m'a paru originale, différente de ce que l'on peut voir généralement.
Tranche de vie à la romaine : quotidien difficile pour Claudio, ouvrier dans le bâtiment et jeune veuf resté seul avec trois enfants après le décès en couches de son épouse. Menaçant son patron de révéler la mort suspecte d'un gardien de nuit roumain, nouvelle de nature, même dans une Italie peu regardante, à provoquer enquête et fermeture du chantier en cours, Claudio obtient de celui-ci de terminer les travaux en partie pour son propre compte - évidemment, cela va se passer très difficilement. C'est peu de dire que Daniele Luchetti, le réalisateur, a des visées politiques avec "La nostra vita" : au-delà de la fresque sociale (agrémentée de touches sentimentales et familiales) c'est la dénonciation d'un état corrompu via la "berlusconisation" qui est ici en démonstration. Trop de militantisme au résultat, une histoire traitée en mode languissant, des images hachées : on s'ennuie plus qu'on ne s'implique. Et que penser de la récompense d'Elio (Claudio) Germano à Cannes, en 2010 ? Prestation pour moi honnête, sans plus.
Un film social italien plutot vivant même s'il y a un certain académisme latent au cinéma italien depuis quelques années, ce n'est pas ce film qui rendra sa vigueur à un cinéma convalescent ...Malgré tout cela reste un portrait juste d'une famille heurtée par la vie..Le film n'est pas morose et les acteurs jouent juste..Autrefois dans les années 60 les réalisateurs savaient faire marcher un héros en silence dans les rues de Rome....On peut regretter que ce regard n'existe plus sans nostalgie aucune, le film est essentiellement concentré sur les dialogues ce qui nuit par moments à l'émotion....Le silence est une ponctuation nécessaire dans la vie et sans doute au cinéma...Quoiqu'il en soit cela reste un film efficace actuel et intéressant, la vie d'un homme à Rome en proie à des difficultés.
La force de ce film tient dans son style nerveux et cependant maîtrisé, porté par une caméra qui ne lâche pas ses personnages et qui est au service d’une histoire évitant tout pathos. Les liens entre Claudio et les autres protagonistes du film, ses proches, ses amis, ses ouvriers, sont très bien décrits et dégagent une palpable authenticité. Magnifique prestation de Elio Germano. J’ai également beaucoup apprécié le jeune acteur qui interprète Andrei, le fils du défunt gardien de chantier. Et puis Raoul Bova, quel physique !
Une tranche de vie. Acteurs parfaits. Parfois semble aller dans le mur à cause d'un sentimentalisme sirupeux méditerranéen (la scène larmoyante de l'enterrement), mais c'est pour mieux servir le propos du pétage de plomb de notre "héros". Un film sur le deuil qui ne traite que de tous les à côtés du deuil, la caméra n'a pas la prétention de saisir ce qui est invisible à l'oeil. Au contraire elle insiste sur le pur quotidien, cette fameuse vie qui continue. La marche du temps. C'est une question de rythme à prendre, comme dans une activité sportive. Et là la maîtrise du pays de Ferrari et de la Camora nous étonne encore piétinant les préjugés.
La volonté de départ de Daniele Luchetti à travers ce drame social est sans conteste de vouloir remettre à jour les codes cinématographiques du néoréalisme italien des années 50, au risque de s’embourber dans un académisme pompeux. Malheureusement, le réalisateur n'arrive jamais à rendre passionnantes les mésaventures de son personnage qui semble antipathique, voir même raciste (sorte de Dupont Lajoie italien), malgré la bonne interprétation de Elio Germano. La morale très discutable du propos est en plus si pesante sur la narration que son long-métrage devient rapidement terriblement ennuyeux.
Toujours ravie de retrouver un cinéma italien sachant allier la comédie et le militantisme, même si ici nul n'est vraiment cité. Mais une chose est sûre: l'Italie de Berlusconi (en deux mots le pays de la corruption) n'en sort pas grandie. Elio Germano, par contre, si... il est parfait!
Ni pamphlet politique, ni critique sociale, seulement un film italien sur l'Italie d'aujourd'hui qui nous montre un monde de "petites gens", d'immigrés, de magouilleurs, d'ouvriers; Ca renouvelle le genre de la comédie sentimentalo-mélo et ça suffit à notre bonheur. Il est difficile de ne pas partager l'émotion du héros (excellent Elio Germano!) tant dans ses plus grandes angoisses et douleurs que dans ses joies petites ou grandes. Un montage énergique, une caméra très mobile donnent un rythme adapté au foisonnement des histoires qui s'entremêlent.