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    Un Homme qui crie
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    3,0
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    56 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2010
    Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi beau esthétiquement. Chaque plan est une sorte de tableau vivant. La lumière est d'une exceptionnelle douceur, donnant aux textures une sensualité extrême.

    Mahamat Saleh Haroun possède un don inouï pour le cadrage et la direction photo, et obtient des scènes visuellement parfaites, comme les 3 ou 4 derniers plans du film, à tomber par terre.

    Le scénario, lui, est presque celui d'une tragédie grecque. Un père voit son fils lui prendre son emploi qu'il adore (maitre-nageur) et en conçoit une profonde amertume. Parallèlement, on lui réclame de contribuer à l'effort de guerre en payant une grosse somme qu'il n'a pas. Ou alors de donner son fils pour la guerre... que fera t'il ?

    Le film s'attarde tranquillement sur l'évolution du personnage principal, joué par Youssouf Djaoro qui impose sa très grande présence avec beaucoup de naturel (il jouait dans le film précédent de Seleh Haroun, Daratt, primé à Venise). Peut-être certains trouveront que cette lente évolution dans le mutisme, puis la dépression, est insupportable. Ils auront d'une certaine façon raison. Moi même j'avais envie de prendre Adam par les épaules, de le secouer et de lui dire : réagis, c'est le moment.

    Dans une interview donnée au Monde, le réalisateur raconte comment il a du tourner ce film, dans des conditions de sécurité très difficiles, comme "avec un pistolet sur la tempe", dit-il. Vu le résultat, déjà remarquable, on peut imaginer de quelle qualité serait une de ses oeuvres réalisée avec des moyens conséquents et une tranquillité de travail assurée.

    Un prix du jury à Cannes 2010 mérité. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2010
    Dans un Tchad en pleine guerre civile, un père laisse une faction militaire enrôler de force son fils. Cette famille paisible et sans histoire ne s'en remettra pas et la relation père-fils se compliquera jusqu'au drame. Le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun opte pour une pudeur expressive poussée jusqu'à l'austérité, mais de cette retenue maîtrisée nait une émotion intense. La parcimonie des dialogues et les silences assourdissants génèrent une atmosphère pesante et profonde. On regrettera juste une certaine lenteur narrative bien que le film ne soit pas particulièrement long. Un prix du jury à Cannes tout à fait justifié.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 octobre 2010
    Un homme qui crie me semble être un film surestimé, du fait sans doute qu'il s'agit d'une oeuvre émanant d'un continent assez sinistré sur le plan cinématographique dont un des pays, le Tchad, est inexistant en terme de cinéphilie. L'histoire peut émouvoir. Il est vrai que le vieux maître nageur joue bien, une interprétation tout en retenue de même que le cuisinier licencié dont les confessions sont habitées d'émotion. L'ultime scène d'accompagnement de fin de vie du fils soldat est parfois belle mais prévisible comme certains dialogues ("ce n'est pas moi qui ai changé, mais le monde"). Un homme qui crie est long, lent, très lent. Ces longs plans séquences sont parfois vains et non justifiés. Heureusement que les personnages sont là pour pallier la pauvreté de rythme d'un film qu'on aurait tant aimé aimer. Tout le monde ne peut pas être Murnau qui, dans Le dernier des hommes, montrait la vraie déchéance humaine même si là le conflit intrapersonnel de trahir son fils pour des raisons plus de fierté que d'argent peut parfois faire froid dans le dos.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 octobre 2010
    Un rythme lent, à des années lumières du main stream occidental, mais avec une qualité intense du jeu d'acteurs au moins égale qui va porter le récit jusqu'à son dénouement. L'histoire non conventionnelle, tel que l'était au contraire Daratt un précédent film du réalisateur proche du conte initiatique à la Hampaté Ba, piste la lente désagrégation du psychisme du personnage principal, pourtant très calme, introspectif, d'un bout à l'autre quoique de plus en plus perturbé, et c'est effectivement violent comme un hurlement: plus atroce qu'un bruit de fusil ou celui du désespoir des endeuillés, il y a ses conséquences. Ca parle du piège des habitudes, croire à ce qui est figé et ne l'est pas, et ça parle des bonnes habitudes familiales et démocratiques qui n'en deviendront pas. Où se placer, à quelle hauteur placer le premier cri du nouveau-né, quelle parole raconter, quand rien n'a changé depuis le premier profond malaise des drames humains d'un pays aux frontières créés par d'autres que les siens et que les siens se disputent ? Ce film est une goutte d'eau dans l'océan, et il le contient. C'est une noyade d'un champion de natation asphyxié, une fin dont le commencement est oublié, trop lourd à porter.
    rayonvert
    rayonvert

    21 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2010
    Très beau film tout en subtilité et sensibilté Une belle mise en scène servie par une interprétation impeccable. Un film à ne surtout pas laisser passer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 septembre 2010
    Un homme qui crie est donc le coup de cœur du moment, un drame sensible et touchant, parfaitement mené par la caméra de Mahamat-Saleh Haroun et par la prestation toute en émotion de Youssouf Djaoro. Une leçon de cœur que l’on n’est pas prêt d’oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2010
    un grand bravo à Mahamat Saleh Haroun ! son "homme qui crie" est une montée en puissance. On est happé par le récit d'une Afrique en plein changement et par le destin tragique des personnages. Que de pudeur, d'humanité et d'intelligence pour raconter une histoire si profonde qui fait appel à un des plus vieux mythes. Je me suis laissée porter par la mise en scène. Je ne suis pas sortie un peu bouleversée mais extrêmement bouleversée...merci MSH !
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2010
    Avec le retrait, passager ou définitif ?, de Souleymane Cissé et d'Idrissa Ouedraogo, le tchadien Mahamat Saleh Haroun s'impose sans conteste comme le meilleur représentant du cinéma d'Afrique subsaharienne, qui a d'ailleurs du mal à exister, davantage pour des raisons économiques qu'artistiques.
    Un homme qui crie est dans la continuité de Daratt et d'Abouna, ses films précédents. Contrairement à ce que son titre laisse entendre, c'est une oeuvre sur les douleurs intérieures, celles d'un homme qui ne vit que pour son fils et pour son métier, à la piscine d'un grand hôtel, drôle de vase clos dans un pays en proie à la guerre civile. Et cet homme devra faire un choix, impossible et cruel, sacrifier l'une de ses deux raisons de vivre. Et devenir un homme qui pleure.
    Le sujet, celui d'une tragédie personnelle au milieu d'un drame collectif, est traité avec sobriété et douceur, certains diront avec austérité. L'analyse, très fine, de la psychologie de cet ancien champion de natation à qui il ne reste que la dignité fait tout le prix de ce récit à la sensibilité rare. Les rapports entre père et fils, complexes, sont une fois de plus au coeur du film d'Haroun. La scène finale, au bord du fleuve, est magnifique et poignante.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2010
    Autant prévenir celles et ceux qui avaient aimé "Daratt", sorti il y a 4 ans : "un homme qui crie", du même réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun, n'a pas la même force, n'a pas le même intérêt. "Daratt" était un chef d'œuvre, "Un homme qui crie" est un bon petit film. Vous me dites qu'il a eu le Prix du Jury au Festival de Cannes 2010 !? Quand on a vu à qui ce même jury a donné la Palme d'Or, on ne s'étonne plus de rien ! "Un homme qui crie" nous raconte l'histoire d'un homme de 60 ans, ancien champion de natation devenu maître nageur dans un grand hôtel de N'Djamena et qui vit très mal le fait d'être remplacé par son fils et de devoir devenir portier de l'hôtel, ce qu'il considère comme une déchéance. Par ailleurs, le Tchad est en pleine guère civile et le gouvernement fait appel à la population pour un effort de guerre, argent ou engagement dans l'armée. Le film est plutôt lent mais, comme il ne dure qu'une heure et demie, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. D'autant que la musique de Wasis Diop est de très bonne qualité.
    Dylan B
    Dylan B

    45 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juillet 2010
    Un magnifique drame social sur les éléments concrets et abstraits d'une existence. La vie d'une famille habitant à Ndjamena au Tchad qui voit sont quotidien bouleversé dans un premier temps par le capitalisme de marché qui prend possession du pays, mais plus que tout, par la guerre civile qui ravage tout sur son passage. La sobriété de la réalisation couplée avec le talent des acteurs (notamment le personnage principal) font de ce film une réussite à tous points de vue !
    NammJones
    NammJones

    108 abonnés 1 719 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2010
    J'ai eu l'honneur de voir ce film à Cannes.
    C'est très poignant et, au final, assez surprenant.
    Malgré quelques longueurs (adaptée à un film de ce genre) c'est intéressant et très bien joué, très simplement, sans aucune prétention..
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