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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 novembre 2010
Un homme peut-il tout sacrifier, jusqu'à son fils, pour sauver sa passion, son emploi, et les restes d'une jeunesse évanouie ? Cet homme qui crie pose quelques belles questions. Il y répond par une évidence, certes, à savoir que l'amour filial est le plus fort. Quand bien même le remord ne peut pas toujours rattraper les écarts. Mais au delà de quelques messages simples, le film s'impose par sa réalisation dépouillée, ses silences, ses suggestions qui obligent le spectateur à pratiquement rentrer dans le scénario pour accompagner l'histoire et en percevoir l'émotion.
Adam est maître nageur dans un hôtel de luxe à N'Djamena. Son fils le seconde dans son travail. Jusqu'à ce que la directrice de l'hôtel décide de confier son poste à son fils. Cette fable tchadienne, pleine d'intentions louables sur la situation du pays, s'embourbe dans le symbolisme lourd et appuyé qui provoque l'effet recherché inverse: le désintérêt. On a vite fait de cerner les enjeux, les situations sont donc anticipées largement à l'avance. La fin est à la lisière de l'apitoiement. C'est bien dommage.
Un grand prix du jury à Cannes amplement mérité pour ce film qui démontre qu'il n'est pas besoin de grands acteurs ni d'effets spéciaux sensationnels pour faire un grand film. Avec du génie la maîtrise de la mise en scène suffit... Ce film est au cinéma ce que le Bonsaï est l'ornement végétal.
Un film magnifique à recommander à tous ceux qui chez nous sont toujours en train de se plaindre de la pénibilité de leur emploi... certes, ce film ne se passe pas en France, mais la souffrance est universelle, je remords aussi...
Je n'ai pas beaucoup accroché avec ce film. Le rythme est vraiment lent et le scénario n'est pas très étoffé. La passivité du personnage principal laisse perplexe, et quand enfin, il se ressaisit, il est déjà trop tard, il ne pourra pas sauver ce fils qu'il a donné à l'armée. Prix du Jury à Cannes, mais pour moi, un certaine déception...!
Film lent et quasi mutique mais néanmoins puissant et superbe. Tout est dans les expressions et je trouve que la longueur des plans n'est pas inutile, elle montre le poids des choix à faire, le poids de la douleur. Ce film nous montre l'horreur de la guerre sans jamais la montrer mais aussi la difficulté de vieillir et d'avoir à "passer le relais". Les images sont magnifiques. Seule question , puisqu'il n'avait pas les moyens de payer l'effort de guerre, pourquoi n'a t-il pas vendu son side-car ? Je ne pense pas comme certain qu'il ait donné son fils par rancoeur.
ouep alors, ni bon, ni mauvais. Des longueurs (oulala cette scène du repas ou le père et le fils se font la gueule est interminable). C'est dommage, l'histoire de la guerre civile au Tchad est peu connue et j'ai beaucoup appris . Mais quelque chose ne prend pas, ne m'a pas transporté. Seul moment fort le chant de la future maman qui était bouleversant. Bref, sorti du ciné très mitigé et déçu.
Une très belle réflexion sur la situation épouvantable d’un pays africain - le Tchad en l’occurrence - déchiré par les guerres civiles, la pauvreté et l’ingérence des pays puissants (ici la Chine) dans son quotidien. Un homme simple, fier et attaché à ses valeurs se voit soudain remplacé par son propre fils en tant que maître nageur dans la piscine d’un grand hôtel. Cantonné à un emploi subalterne de garde-barrière (lui, l’ancien champion de natation qui a passé sa vie dans les piscines), il va développer une réaction œdipienne aux conséquences terribles qu’il ne pourra plus maîtriser. La fin, d’une esthétique raffinée et superbement travaillée, déroule sa sombre beauté dans la solitude d’un grand fleuve où le père et le fils vont unir leurs destinées à tout jamais. Un beau film aux allures de tragédie épurée qui montre le talent d’un cinéaste dont ce n’est pas le coup d’essai et qui a déjà produit des œuvres estimables (Daratt, saison sèche). Dans le rôle principal, Youssouf Djaoro, tout en retenue et en émotion rentrée, est magnifique de naturel et d’humanité.
Un film magnifique d'humanité qui m'a complètement bouleversée. De très attachants portraits d'hommes et de femmes. La paternité, la peur, la culpabilité, la dignité, tous ces sentiments tissent un film inoubliable.
en principe j'adore le cinéma Africain donc je me suis précipitée pour voir ce film en espérant ne pas être déçue eh bien je ne suis pas déçue c'est merveilleux émouvant chaleureux bien joué et bien filmé que dire de plus sinon courrez-y et j'espère qu'il marchera mieux que la palme d'or Cannoise merci au réalisateur pour ce moment délicat qui m'a tiré quelques larmes vers la fin et merci aussi à la jeune femme rencontré l'ors de la projection et avec qui j'ai pu échanger les mêmes idées peu être est t'elle aussi sur ALLO-ciné voilà
On ne peut pas dire que le film est mauvais. L'interprétation est bonne mais le scénario est plat. Le personnage est sans cesse passif, ne permettant aucune identification. On assiste aux évènements en tentant de savoir ce que le personnage pense. ça ne prend pas et le destin d'Adam laisse indifférent. Le film aussi d'ailleurs.
Ce drame tchadien a une atmosphère très pesante qui est due aussi bien au rythme très lent de sa narration qu'au contexte de guerre civile frappant le pays. Le jeu partageons à merveille les choix, et les remords qui s'ensuivent, de ce vieil homme au cœur d'un dilemme moral cornélien auquel personne n'aimerai être confronté. Sa mise en scène pleine de retenue peut sembler être une preuve de manque de créativité artistique de la part du réalisateur mais ses choix nous permettent finalement d’assister à une belle œuvre minimaliste paradoxalement filmée au cœur de décors grandioses.
Après Benda Bilili je voyage en Afrique... Et comprends chaque jour la chance que j'ai d'être née ici ! Magnifiques images et très beaux silences car parfois effectivement : "il n'y a rien à dire !!!
" Un homme qui crie " est un film attachant et très émouvant . L' histoire , tout d' abord , vous prend au tripes , sans sensiblerie , celle d' un père obligé par le contexte de guerre civile dans son pays , le Tchad , de livrer son fils à l' armée , et ainsi , récupérer son emploi de trente ans à la piscine d' un hotel de luxe à N' Djamena , emploi dont avait hérité justement son fils , à sa place . Déjà là , ce n' est pas banal ! ce qui ne l' est pas non plus , ce sont de nombreuses scènes émouvantes entre le héros et son ami de longue date , ou la fin du film , à la mort de ce fils tant aimé , avec de sublimes images , des couleurs de feu et de sang , lorsque le corps dérive au gré du fleuve . Le jeu des acteurs est magnifique , empreint d' une grande sensibilité . Mon seul reproche de mise en scène reste une longueur et une lenteur génante, renforcées par de longs plans fixes des visages , qui n' amènent rien de plus , si ce n' est un ennui qui vous envahirait si on était pas pris par l' intensité dramatique du sujet .