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Alice C.
57 abonnés
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4,0
Publiée le 26 décembre 2011
La Beauté du cinéma sud-coréen démontrée une fois de plus avec The Housemaid... L'histoire est très simple, limpide et les acteurs sont très justes dans leur rôle. Nous avons surtout affaire à une beauté d'image renversante avec des scènes d'ouverture et de clôture marquantes à souhait. En ajoutant une bande sonore délicate, The Housemaid peut, à mes yeux, être qualifié de bon film.
Avis mitigé pour ce film, qui commençait pourtant bien, avec une première partie intéressante, où on établit les bases des relations entre les personnages et où on se doute que la situation va dégénérer. Mais la deuxième partie ne correspond pas à mes attentes : on tombe dans le film psychologique, avec une famille de dingos qui essaie de se débarrasser du problème tout en faisant face à la résistance de la servante. Le film devient froid, la réalisation se veut plus délicate, et l'histoire prend des détours inutiles. La fin apparait comme un cheveu sur la soupe, surtout avec le peu d'effets que cela a sur la famille (vu la toute dernière scène du film, qui était vraiment étrange). Et d'ailleurs, comment peut-elle faire ce qu'elle a fait devant la petite fille, qu'elle appréciait beaucoup visiblement ? C'est surtout ça qui m'a gênée. Si l'esthétique et l'histoire valent le coup d'œil, je suis plutôt déçue de la façon dont les choses son montrées.
Une oeuvre magistrale... loin des clichés hollywoodiens, loin de la mièvrerie de certains scénarios hexagonaux, un film qui ose et qui dérange... un film qui ressemble ^presque à un film d'horreur, mais pas dans le style tout public made Hollywood, non un vrai film qui secoue, qui fait mal aux tripes. Un film bouleversant et destabilisant...
Les relations maître à valet ont toujours alimenté la littérature. Du théâtre au cinéma, leurs représentation peut englober tous les possibles et fournir une étude nuancée des relations humaines. Lui est homme de pouvoir. Sa femme est enceinte de jumeaux. Ils ont déjà une fille. Ils habitent une immense maison dont les jolis meubles n'atténuent ni la laideur ni l'ostentatoire "nouveau riche". Euny est embauchée par Byung-shik, la gouvernante, pour la seconder et s'occuper des futurs nouveaux nés. Le film débute par une scène hors contexte dont on ne sait rien, sorte de fait divers dont la noirceur semble un écho à la scène finale. Implacable et froid, chirurgical dans sa manière de peintre lutte des classes et guerre des sexes, puisque le sujet du film est là, The housemaid nous plonge dans un bain glacial duquel on ne sort jamais la tête. La mise en scène est nette et précise. L'interprétation est parfaite. Les scènes érotiques sont particulièrement troublantes. La violence est sourde, la brutalité enrobée de sourires. La réussite du film est incontestable, tellement incontestable qu'on peut se demander si le bel exercice n'est pas trop millimétré, trop lisse, trop professionnel. Nous laissant quelquefois de l'autre côté de la fenêtre, au propre comme au figuré, The housemaid, pêche par un trop de perfection qui en oublie parfois la complexité de l'être humain, sauf sans doute dans le troublant et riche personnage de la gouvernante âgée, rebelle dominée, qui trouve en Euny la force de dire non.
En 2010, s’il y a eu un film coréen qui a fait parler de lui, c’est bien « The Housemaid » d’Im Sang-soo. Le film, remake de « La servante » de Kim Ki-Young sorti cinquante ans plus tôt, a obtenu quatre nominations au festival de Cannes, dont une pour la Palme d’or. Ces nominations au festival français sont méritées, surtout pour le prix de la mise en scène. En effet, la mise en scène d’Im Sang-soo est magnifique. Il y a certaines scènes qui scotchent à son fauteuil, sans que l’on puisse expliquer pourquoi. Dans « The Housemaid », on constate une sorte de classicisme et de finesse qui s’accordent parfaitement avec le milieu bourgeois dans lequel évolue la famille employant Euny. Le riche mobilier contribue à la froideur de l’intrigue autant que les actes des propriétaires. Visuellement, le film est très abouti, c’est un bonheur pour les yeux. Même s’il est parfois dérangeant, c’est une œuvre qui marque par sa beauté. Les acteurs, Jeon Do-Yeon et Youn Yuh-jung surtout, sont très bons, tout comme la musique composée par Kim Hong-jip. Je regrette simplement que la fin soit si étrange malgré le fait qu’elle fasse un tel écho avec la toute première scène du film (spoiler: dans les deux cas, une scène de suicide dans l’indifférence totale ). Alors que la première en dit long sur la société coréenne moderne, la seconde est limite grotesque. C’est dommage car ce passage est en totale opposition avec la finesse à laquelle on avait jusqu’alors assisté.
Le remake est un exercice de haute voltige, et ce qu'a réussit là Im Sang-Soo est remarquable. Il a déjoué tous les pièges, encrant pleinement son film dans le XXIe siècle et laissant sous son aspect travaillé et sophistiqué un message social intéressant et assez saisissant. Un scénario sans grande originalité (la servante qui devient maîtresse de l'homme de maison) mais très bien tenu avec un réel sens du rythme, de la reflexion, et surtout mené par des acteurs proches de la perfection dans des rôles souvent intrigants, la palme à la magnifique Jeon Do-Yeon qui tient l'ambiguité de son rôle dans tout sa nuance, apportant même son petit grain de folie par la relation assez forte qu'elle établie avec la petite fille de la maison, personnage clef du film. Mais c'est grâce à sa présentation que «The Housemaid» s'éloigne des genres et des codes en déployant ses ailes. Une gigantesque maison sous la neige coupée du monde, où chaque pièce exploite son goût pour le luxe à l'extrème, sa grandeur en vient à inspirer le vide, le froid et participe grandement a cette ambiance si singulière que le réalisateur coréen injecte à son film par sa maitrise insolente de la caméra, sa mise en scène millimétrée, la beauté de son image, de ses décors, de ses acteurs ... C'est sublime en tout point, non dénué d'une certaine émotion ni d'une certaine tension, le film fait son effet et capte tout l'attention. La fin m'a un peu surpris, un peu déçu aussi mais elle reste marquante, et l'ensemble est d'une qualité ésthétique époustouflante mais pas seulement, le film sait tenir ses promesses sous sa parure dorée, la critique du monde bourgeois est efficace, les personnages plus complexes qu'ils en ont l'air, l'histoire en elle même saisissante... Il ne faut donc pas confondre «The Housemaid» avec un simple exercice de style, il est bien plus que ça : une oeuvre fascinante!
"The Housemaid" est le remake du très très très très mauvais "La servante" de 1960, un remake utile pour une fois, un bon remake, qui rend l'histoire intéressante et beaucoup beaucoup mieux construite que dans l'original, les acteurs sont très bon, la réalisation de même, la mise en scène est soigné, les décors sont superbes, enfin "les", "la maison" plutôt vu que c'est un huis clos est superbe, le scénario même si pas franchement riche ni très folichon est intéressant et se laisse regarder. Et voilà j'ai fais le tour, donc quitte à voir cette histoire, autant mater ce remake que l'horrible film original.
Une famille de la haute bourgeoisie Coréenne attend un heureux événement : des jumeaux. Le mari, homme d’affaire très pris, la femme, bourgeoise centrée sur son bien être, embauchent une jeune femme pour aider au quotidien cette famille. Intégrée dans la petite équipe des gens de maison, elle va découvrir la lutte des classes. Dans un environnement moderne, une réalité proche du 19ème siècle européen se dessine devant nous. Im Sang-Soo, grand réalisateur sud-coréen, démontre sa grande maitrise du cadre dans un film d’une élégance visuelle rare. Grande réussite, les images sont somptueuses, les acteurs impeccables et la mise en scène virtuose. Il nous entraine très vite sous le vernis de la lutte des classes dans un thriller sensuel, sexuel glaçant, froid et terrifiant. Très charnel, ce film se révèle aussi cynique. « Basic Instinct » fait office de faire valoir. La fin du film en est même terrifiante ; la scène finale est d’une inventivité folle. Une seule nuance à apporter, le scénario est un peu trop schématique. Un film à voir impérativement pour le sens de l’esthétisme visuel du cinéma asiatique.
Évocation cruelle d'une société coréenne conservatrice, et du mépris des personnages face à la détresse de la gouvernante. Ambiance érotique les 30 premières minutes avant que ne vienne la descente vers la folie et le machiavélisme. Photographie léchée qui ne nous quitte jamais des yeux, tout comme son scénario avec du suspense (on a envie de connaître le ''plan'' des membres de la famille ainsi que le sort de la gouvernante).
Remake d'un vieux film coréen, The HouseMaid narre la passion adultérine d'un membre de la très grande bourgeoisie de Séoul avec une servante toute fraîche. Ce portrait au vitriol d'une bourgeoisie optant pour une stratégie visant à maintenir sa suprématie, dans l'optique décrite par ex par Pinçon/Pinçot Charlot, finit comme il a commencé par un coup d'éclat anodin. Entre temps, on sera surtout frustré de la froideur mécanique de cette machinerie et par le vide sidéral du personnage de la servante.
Il est parfaitement légitime de trouver The Housemaid grotesque et caricatural dans son évocation de la lutte des classes coréenne. C'est une vision des choses, une autre est de considérer le film d'Im Sang-soo comme un opéra baroque, un exercice en huis-clos volontairement outrancier pour mieux décrire une ambiance sulfureuse où luxe, calme et volupté se dissolvent dans une perversité et un sadisme éclatants. A quoi bon chercher la nuance dans ce féroce règlement de compte à l'encontre de la haute bourgeoisie, si supérieure au commun des mortels ? L'expression "Pourriture noble", en toute ironie, conviendrait parfaitement. Il n'y a pas davantage de place pour l'émotion, alors même que la lumière du film est délibérément froide et les rapports de force crus et cruels. Im Sang-soo, dans un décor flamboyant (quelle maison !), d'une beauté lugubre, met en scène avec une virtuosité ahurissante ce thriller mélodramatique. Il est rare dans le cinéma d'aujourd'hui de pouvoir s'extasier devant une telle maîtrise, en particulier dans cette profondeur de champ qui donne au film une ampleur inouïe. Et qui renforce cette sensation d'étouffement jusqu'à un final emphatique, au risque du ridicule. Là haut, sur leur petit nuage, Luis Bunuel et Claude Chabrol ont dû apprécier le spectacle.
Le cinéma sud-coréen n'a décidément pas fini de nous étonner. Bénéficiant d'une mise en scène sobre et d'un grain volontairement sombre, The Housemaid puise toute sa force dans un scénario allant de surprise en surprise et se terminant en apothéose. Si l'on ajoute à cela des interprètes d'une crédibilité sans faille, ce drame signé Im Sang-soo n'a pas à pâlir d'être passé tout près du chef-d'œuvre.
J'ai pu constater à droite et à gauche que "The Housemaid" se faisait descendre, souvent qualifié de coquille vide et soporifique à l'aspect faussement érotique . Et je dois dire que ça aurait été mon ressenti si je n'avais pas vu le film original "La Servante" de Kim Ki-young .
En effet voir l'original permet non seulement de comparer mais de voir la différence et la vision du réalisateur qui est ici Im Sang-soo . Une vision ancrée dans l'air moderne, dans la richesse et dans une société différente .
La première chose que l'on constate dans The Housemaid c'est qu'il perd son aspect Hitchcockien qui lui offrait un style unique, on perd bien évidemment le noir et blanc et la grandeur de la réalisation de Kim Ki-young mais on modernise le tout, on garde quelques plans bien sympas, puis on change de cap là ou La Servante concentrait son point de vu sur le mari ici The Housemaid nous place du coté de la servante .
Un changement de coté très intéressant qui permet une réflexion bien mieux abouti, on rajoute une bande son sympathique et quelques passages érotiques et voilà un remake plus que correct .
Il est vrai ensuite que le rythme est mou, que ça risque d'ennuyer beaucoup de monde et que la première partie reste bien meilleurs que la seconde qui se dévoile moins percutante .
Néanmoins malgré ses défauts The Housemaid est un bon film car c'est un remake loin du vulgaire copié collé, on a ici un remake qui donne sa vision, une vision différente qui se détache de l'original sans s'en égarer pour autant .
Un remake d'un classique Sud-coréen des années 60. L'histoire est prenante, mais ce qui plombe le film, c'est l'interprétation assez approximative des acteurs. Du coup, malgré de bonnes idées, on assiste à pas mal de scènes plus ou moins ridicules. Dommage.