« Time Out » c’est la version française du titre original « In Time », ça valait le coup de se creuser les méninges je vous jure !
Le temps c’est de l’argent…Depuis le temps qu’on le dit, il fallait bien que quelqu’un exploite le filon et c’est Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, Lord of War, le Terminal, Simone) qui s’y est collé avec cette idée géniale : Dans un futur que l’on imagine pas si lointain que ça, l’argent n’existe plus mais les êtres humains sont génétiquement modifiés pour ne plus vieillir à partir de 25 ans (et accessoirement mais ça l’histoire ne le dit pas, à être de véritables bombes, mais pas qu’à retardement, parce qu’il n’y a pas un seul moche, petit, boutonneux ou gros dans ce film…L’eugénisme grandit comme dirait Balzac).
Donc quand ce fameux jour des 25 balais tombe, on ne souffle pas ses bougies et on ne se coiffe pas non plus du chapeau des Catherinettes, mais l’espèce de chronomètre fluorescent qui est implanté dans le bras de chacun depuis sa naissance se réveille et commence son compte à rebours pour annoncer à l’heureux élu qu’il lui reste un an tout pile à vivre, et les secondes s’égrènent jusqu’à zéro, et là c’est simple, on meurt….
A moins d’acheter du temps...
L’idée de départ est réellement excellente, est « Time Out » n’est rien d’autre qu’une allégorie sur les dérives du capitalisme et de ses abus, sur les classes populeuses qui donnent leur vie pour une poignée(t ?) de nantis qui profitent impitoyablement du système…Mais étrangement Andrew Niccol transforme sa fable moralisatrice en une espèce de cavale interdite entre deux tourtereaux, mélanges de Bonnie & Clyde mâtinés de Robins des Bois, ce qui fait qu’au fil de l’eau, le film perd en puissance puisqu’il n’est même pas servi par des actions ou des effets spéciaux spectaculaires. Du coup, on en ressort un poil frustré.
Reste une intéressante réflexion sur le coût de la vie, le temps qui passe, et la quête de la jeunesse éternelle.
Mention toute particulière pour la solidité et le confort de la paire de chaussures à talons aiguilles de la jeune (oui, toujours) Amanda Seyfried, paire qui tient bon jusqu’à la fin du film malgré des courses à pieds, des poursuites, des ballades sur les toits et j’en passe !
Elles ont dû coûter un paquet de mois !!!