Si L'Homme d'à côté rappelle Medianeras, c'est avant tout par son sens particulièrement poussé de l'esthétique qui lui donne souvent des allures de publicité, assez design. Avec la musique, il y a même des passages où on pourrait se croire dans un magasin de fringues. Enfin après, non, parce qu'en soi, on est toujours au cinéma. Juste un coup de patte assez originale qui semble être assez présent dans une certaine branche du cinéma argentin où l'on exploite un scénario simple (querelle de voisinnage, notamment accentué par une certaine différence sociale) à travers un style visuel inédit et très abouti. Très belle photographie, par conséquent.
Ensuite, on peut déceler d'autres ressemblances dans le second degré qui occupe la totalité de ces deux films. On rigole d'une certaine innocence. De certaines gaffes. D'autres réactions. Un ton qui s'impose dès le début. Cette touche de légèreté citée précédemment est essentiellement liée à la présence d'un personnage hilarant (psychopathe ou homme amical, il faudra attendre le dénouement pour le savoir), incarné avec brio par Daniel Araoz, guère plus connu que le reste du casting et pourtant excellent, à l'image du cinéma argentin qui, on l'aura compris avec ce festival, n'est pas assez exporté dans nos contrées. Par ailleurs, le reste du casting est tout aussi talentueux. Rafael Spregelburg arrive aussi à faire décrocher plus d'un sourire, à travers son personnage quarantenaire blasé, nouveau-riche arrogant.
Pour conclure, L'Homme d'à côté est une très bonne surprise qui vient s'ajouter à la liste des grandes découvertes de ce festival des Reflets 2012.