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Julien D
1 211 abonnés
3 461 critiques
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3,5
Publiée le 22 juillet 2010
Le mélange entre une histoire d'amour et une plongée dans l’univers carcéral ne pouvait être qu'un drame poignée. Or, dans ce genre unique, le film que nous propose ici Brigitte Sy ne peut être considéré que comme une réussite grâce aux interprétations touchantes de Ronit Elkabetz et de Carlo Brandt formant un couple d'acteurs particulièrement convaincant ainsi qu’à la description aussi magnifique qu’angoissante du monde pénitentiaire qui est fait avec une crédibilité si proche de celle d’un documentaire que sa mise en scène rigide peut en effrayer certains.
Le moment de solitude ultime ! Un ramassis de scènes sans intérêt !! Moi personnellement j'ai détesté... Je m'attendais à suivre des parcours émouvants, des histoires dures et un peu crues mais au lieu de ça j'ai vu des personnages creux, des dialogues qui ne mènent à rien et j'ai vécu une soirée interminable !! Le chemin de croix dans toute sa splendeur ! A oublier au plus vite !
Entre le documentaire sur, sinon la vie carcérale, du moins l'ambiance anxiogène qui règne en prison, et la romance (que seuls l'interdit et la contrainte font échapper au banal), ces "Mains libres" (celles qui font passer les messages, et qui frôlent les corps impatients) laissent une impression mitigée. Le courant fiévreux qui passe entre Barbara la cinéaste et Michel le voyou est rendu perceptible à l'écran, avec force et subtilité : le mérite en revient à Ronit Elkabetz, et plus encore à Carlo Brandt (présence, et voix si prenante), mais l'argument, le récit, sont insuffisamment développés, voire répétitifs. Et tous ces taulards en quête d'évasion théâtrale sont un peu trop beaux pour être vrais (bien qu'on nous précise qu'il s'agisse d'une histoire réelle - celle de Brigitte Sy elle-même ?), dans leur potentiel littéraire, et même dans leur phrasé.
Scénario pâteux gorgé d'ambitions auteuristes. La psychologie des personnages est absurde ou inexistante. Les dialogues sont si littéraires qu'il est impossible de les croire sortis de la bouche des protagonistes (mais c'est, dit-on, une histoire vraie). Scène grandiose du mariage en prison où Ronit Elkabetz lance à son futur époux des regards énamourés, tels les minauderies du José Garcia travesti de la grande époque. A ce moment là, elle s'impose avec un certain humour et surtout une incroyable suffisance qui, au second degré, ne manque pas de panache.
Les mains libres est le film français le plus singulier et le plus personnel de ce premier semestre. Brigitte Sy y raconte dans une histoire autobiographique pudique et troublante son amour pour un détenu et y décrit l'univers carcéral avec un ton difficile à décrire, fait de douceur et de rugosité. Le regard d'une amoureuse ? Celle d'une documentariste, aussi, passionnée par la psychologie de ces hommes derrière les barreaux. Elle qui dit ne pas aimer la fiction est pourtant douée pour filmer l'extérieur de la prison, la vie de tous les jours, les amitiés sans paroles, s'autorisant des scènes proches de la comédie. Le va et vient entre le dedans et le dehors donne au film son dynamisme, compensant une mise en scène parfois statique et répétitive au sein de la prison. Mais cette apparente langueur participe de l'étrangeté des Mains libres, notamment quand les taulards se prennent au jeu du cinéma, alors qu'ils "interprètent" leur propre rôle, dans une mise en abyme assez vertigineuse. Le film prend alors des allures d'oeuvre expérimentale, théâtralisée et épurée. Pour nous faire croire aux deux personnages de cet amour impossible, il fallait des interprètes remarquables. Ronit Elkabetz (comme d'habitude, serait-on tenté de dire) et Carlo Brandt sont exceptionnels de bout en bout.
Une réalisatrice fréquente le milieu carcéral depuis des années, y glane des histoires et des tranches de vie de gens qui ont un jour basculé. De toutes ces idées, elle fait un scénario très réaliste qu’elle décide de faire interpréter par les prisonniers eux-mêmes. Mais voilà, elle tombe sous le charme de l’un d’entre eux, ce qui va la pousser à transgresser la loi. Chronic’art : « A mi-parcours, le film trouve son identité lorsqu’il s’éloigne du fatras réflexif. » Le problème est que j’ai lâché à mi parcours… J’ai donc apparemment loupé l’essence même du film. Mais je m’ennuyais trop devant ce film où la trame narrative trop faible me conduisait lentement vers un assoupissement certain. Trop proche du documentaire, on appréhende bien la réalité carcéral et la difficulté de vivre des relations amoureuses avec un intervenant extérieur. Cependant c’est bien trop peu accrocheur. Je ne conseillerai donc pas
4 693 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 5 octobre 2020
J'ai regardé Les Mains libres et même si je n'avais aucune idée de ce dont il s'agissait au début cela a quand même attiré mon attention. Les personnages sont vraiment bien dessinés et joués. Il est joué du point de vue d'une femme et il a également un effet sur les hommes. Pourtant son drame humain et son rythme lent ne plairont pas aux masses et cela ressemble un peu à un téléfilm aussi du point de vue dramatique. Je suggérerais d'abord de le louer pour être sûr de ne pas être aussi déçu que je l'ai été...
Attention, film troublant ! Sans doute le film le plus abouti du cinéma français pour cette moitié d'année 2010 ... Le jeu des acteurs est absolument splendide, d'une justesse incroyable, pour nous faire partager cette histoire d'amour qui semble impossible dans cet univers carcéral terriblement brutal. Carlo Brandt est absolument incroyable de vérité, et Ronit Alkabetz troublante dans son rôle d'amoureuse. Très peu de spectateurs pour ce film, et pourtant, c'est une véritable pépite d'or ! A voir absolument !
Au départ, l' idée est intéressante, d' autant qu' elle relate une histoire vécue . Le scénario est très bon, l' ambiance carcérale, et le lien avec le monde du cinéma, sont très bien décrits . On suit passionnément tous ces personnages , dans leur désir de fuir cet univers qui les oppresse au moyen d' une plongée dans le milieu des acteurs . Ces derniers jouent à merveille leur rôle, à commencer bien sûr par les deux principaux . Mais la mise en scène ne m' a pas convaincu . Je lui trouve une grande lenteur, avec des plans de visages ou de décors, qui n' en finissent pas. Le montage est décousu, on saute parfois du coq à l' âne . Malgré tout, je ne regrette pas de l' avoir vu, car l' atmosphère et la teneur dramatique de cette histoire m' ont beaucoup touché . J' espère que ce film restera plusieurs semaines à l' affiche, car il le mérite .
L'histoire fait envie. Le problème, qui survient très vite, est que tout (ou presque) est horriblement mal joué. On dirait une pièce de fin d'année jouée par des collégiens. Et pourtant le casting s'annonçait bien, mais seule Noémie Lvovsky joue juste. Même Ronit Elkabetz sonne faux. Cela gâche tout, sans compter que quelques petites choses relèvent du cliché : le Noir qui se fait traiter d'esclave, le gros dur au coeur tendre, etc... Décevant.
Mon premier tournage de long métrage. Une simple participation en détenu barbu dans ce premier chef d’œuvre de Brigitte Sy, une grande amie. Dans l'attente de son futur long métrage. Il faut le voir. C'est un très beau film !!! :) Jicey Carina