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Estonius
3 302 abonnés
5 452 critiques
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3,5
Publiée le 9 octobre 2023
Ce film en noir et blanc peut sembler bizarre au début avant que l'on n'en découvre les richesses grâce à un montage en flashback. Certains de ces flashback sont d'ailleurs étrangement cocasses spoiler: (les bains publics) . On pourra trouver le dénouement final un peu faible mais qu'importe. spoiler: Et tant pis si certains y voient de la misogynie (comme si les femmes manipulatrices n'existaient pas ? (la comparaison avec les mantes religieuses est ici édifiante). Il faut également parler de la photographie, elle est très belle, du bon jeu d'acteur de Zachary Baharov mais surtout de celui de la très belle Tanya Ilieva peu avare de ses charmes. Une excellente surprise.
D'une esthétique irréprochable, cet ovni cinématographique surprend autant qu'il enchante, on part d'une situation de départ banale et on atterrit au beau milieu de scènes cocasses et barrées jonchées de seconds rôles savoureux. Tout coule de source dans ce film de genre maîtrisé et il est vraiment dommageable que la distribution dans les salles obscures oublie systématiquement ce type de films rafraîchissants et décalés. Si vous pouvez vous le procurez, n'hésitez pas.
Zift souffre d'un léger manque de budget, d'un scénario faiblard et pas forcément cohérent, et d'un rythme un poil trop lent. A voir malgré celà pour l'ambiance particulièrement étonnante et la photographie.
Malgré le petit budget, on ne peut que penser à James Ellroy ou Dashiell Hammet comme référence. un casting de vraies gueules, une histoire à rebondissement dans la plus pure tradition des années 30', remise au goût du jour dans une Europe de l'Est post-chutte de l'URSS.
Si le manque de moyen se fait parfois ressentir, les prises de vue font vite passer l'impression cheap du film.
Je n'ai pas totalement été séduit par "Zift", objet curieux fait d'un beau noir et blanc, de flashbacks et d'une voix off un peu trop présente. Malgré tout il faut lui reconnaître de très belles qualités qui font que, en dépit d'une histoire à la trame assez banale, on se laisse surprendre par sa fantaisie, ses personnages très typés et de multiples rebondissements.
En noir et blanc c est la classe, cette mise en scène colorée retranscrit bien de manière caricaturale l époque froide et sans émotion des pays de l est. Captivant je trouve, cette histoire d un taulard sympathique à la recherche de la rédemption. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
Une petite pépite cinématographique. Au-delà de l'intrigue plutôt mince, Javor Gardev, le réalisateur, nous sert un film d'un noir profond - d'un sublime noir et blanc obscur - sur feu-la-Bulgarie-communiste, ses bassesses, ses abus, sa corruption et la foule de dégénérés qu'elles a enfantés. Un film sur la monstruosité d'un régime totalitaire qui fait sa litière sur la violence gratuite, l'ennui et la médiocrité. La galerie de personnages résignés qui entourent les protagonistes nous communique leur nausée de ce monde sans lendemain, sans rêve et sans ambition. Si le rythme peut sembler lent (comme l'ardeur poussive des personnages) et la narration ennuyeuse, ces parce que ces deux éléments sont les composantes du monde ubuesque dans lequel évoluent les personnages. Un monde sans espoir, absurde et cynique. Du beau travail!
Malgré un début prometteur où le sublime noir et blanc et la voix off constante en lieu et place des dialogues, ce film noir bulgare au background historique s'enlise petit à petit dans une narration confuse où l'ennui pointe vite le bout de son nez.
Ce policier en noir et blanc est assez spécial. Sur fond de flashbacks et voix off, l'histoire est assez bien menée pour tenir le spectateur en haleine. Le montage et les acteurs sont très bons, et on a même le droit à quelques bonnes répliques et surprises inattendues. Bref, c'est du très bon cinéma, et d'autant plus s'il vient de l'est.
"La mite" a passé une grande partie de sa jeunesse en prison, à Sofia. C'est l'heure de la libération. Entre flash back, loufoquerie, crapule et course au diamant, "Zift" nous emmène dans un univers cru, drôle ("Tu as conçu ce plan avec ton cul, camarade?") où poésie et crasse font bon ménage. A l'heure où l'on s'extasie devant du rien, à juste titre parfois, il est rafraîchissant de se tourner vers l'Est où un certain cinéma multi-genre nous enchante par son art de l'anecdotique (foisonnement de souvenirs, de pensées, multitude de portraits cocasses) et par sa manière enrobée et généreuse de relativiser le tragique (sublime photo). "Zift" joue avec l'excès, c'est sa qualité et aussi son léger défaut dans le charme et la fluidité de l'ensemble.
Quelle surprise, et bonne surprise que ce film. Zift m'a fait penser aux premiers films de Guy Ritchie ou de Tarentino mais avec la mélancolie des pays de l'est en plus.
Le cinema d'auteur peut être fier de ce film. une histoire banal mais qui trouve toute sa réussite dans un scénario bien ficeler et un rendu noir et blanc tout simplement superbe. On peut se féliciter de pouvoir découvrir en France ce chef d'oeuvre Bulgare dans une version blu-ray et dvd très prochainement.