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mazou31
94 abonnés
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1,5
Publiée le 16 mai 2013
À quoi sert ce genre de téléfilm falot et insignifiant sinon à occuper un moment de creux sur France 2 ? Ennuyeux, invraisemblable, sur un thème rebattu et bien mieux exploité auparavant, très mal joué, même par le subtil Bernard Le Coq. Seuls moments de grâce, les passages de Catherine Mouchet. On peut vaquer à de meilleures occupations.
Les téléfilms avec Bernard Lecoq sont souvent plus convaincants que la plupart des films sortant sur nos écrans. Cet acteur qui se révèle sur le tard marque chacune de ses apparitions de sa classe. Son flegme et cet éternel côté détaché l'apparentent un peu au grand Robert Mitchum. Le propos de François Marthouret navigue entre "La mémoire du tueur", du belge Eric Van Looy et "Ghost Dog Samouraï" de Jim Jarmusch; en somme de solides références. Lecoq incarne un tueur à gage atteint d'un mal incurable, sauvé du suicide par un jeune candide (très rare de nos jours) qui va nouer avec celui-ci une amitié pudique pour les quelques jours qu'il lui reste à vivre. Pour décrire cette relation inattendue Marthouret a choisi le mode du road-movie qui sied en général plutôt mieux à nos amis américains. Il s'en tire plutôt bien, son téléfilm ayant été récompensé dans plusieurs festivals. Cet homme au bout du rouleau , revenu de tout et n'ayant jamais pu nouer une relation basée sur la confiance découvre en ce jeune homme tout un pan de la vie qu'il ignorait alors que la mort frappe à sa porte. Le jeune partenaire de Lecoq est tout à fait au diapason et apporte toute la candeur nécessaire à son personnage sans jamais tomber dans la caricature. Sur la route de ces deux paumés on croise avec un plaisir à chaque fois renouvelé le charme si particulier de la trop rare Catherine Mouchet. Cette belle réussite devrait encourager François Marthouret à poursuivre dans cette voie en passant au grand écran. A suivre.