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Florent B.
71 abonnés
756 critiques
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5,0
Publiée le 11 novembre 2018
Bouleversant, puissant, à l’émotion rarement atteinte au cinéma. Une image en noir et blanc poétique, à la photographie sublime s’appuyant sur une réalisation magistrale ; John Hurt y est tout simplement parfait, comme si son rôle le possédait. La meilleure oeuvre de Lynch.
Classique inconditionnel du cinéma, l’oeuvre de David Lynch reste encore aujourd’hui un film à voir absolument non pas par sa réalisation, résolument classique, mais par le jeu des acteurs et le traitement narratif exemplaire.
Le personnage de Joseph Merrick / Elephant Man est merveilleux, grâce à l’interprétation de John Hurt, qui donne vie malgré peu d’expression possible avec le maquillage. Quant à Anthony Hopkins, il campe parfaitement le rôle d’un docteur philanthrope et humaniste, avec une sensibilité saisissante.
L’histoire est bouleversante et très bien retranscrite. Les 2h de film s’enchaînent avec une fluidité d’une grande intelligence scénaristique et évitent l’erreur du « pathos » autour du personnage de Joseph Merrick, ce qui est plutôt une bonne idée.
Un film d’une rare beauté. David Lynch nous livre une œuvre dramatique intemporelle avec Elephant Man. Difficile de rester indifférent face à l’émotion que dégage ce film grâce à son scénario, ses acteurs et décors.
Cette histoire est d’une sensibilité touchante d’après le véritable John Merrick dit Elephant Man, en raison de sa tumeur issue d’une maladie congénitale qui le défigura et lui donna un physique hideux, les larmes me viennent à l’esprit dès sa première apparition à l’ambiance de mélodie mélancolique, le choix de la mise en scène dans le style du cinéma muet et silencieux est judicieux par rapport à son époque. L’onirisme de l’amour maternel est poétique sur sa naissance handicapante, le mal de sa mère fut rongé par le sort jeté par les éléphants, d’une grande tristesse troublante, ce ne fut pas facile de côtoyer des gens normaux le considérant telle une bête de foire. Il vécut pleinement sa vie avec humilité en homme heureux et s’en alla paisiblement vers un monde meilleur, avec tout mes respects.
Attention : chef d’œuvre. Tourné dans un somptueux noir-blanc qui lui va à ravir, ce drame victorien narre la véritable histoire de Joseph Merrick, un homme atteint d'une importante difformation anatomique. Deuxième film de David Lynch, « Elephant Man » est le plus accessible qu’il aille mis en scène mais également le plus émouvant. Sous son imposant maquillage de "monstre de foire", John Hurt est bouleversant et fait preuve d’une grande sensibilité, laquelle réagit comme un miroir à l’humanité qui se dégage d’Anthony Hopkins.
au travers de ce plaidoyer pour la tolérance, Lynch montre aussi ce qu'il y a de noirceur chez l'être humain. il réussi à transmettre au spectateur un malaise, de la compassion et à la fois de la honte! un drame qui ne peut laisser indifférent, un chef d'oeuvre poignant et inoubliable!
Une femme se fait renverser par un éléphant. Nous retrouvons son fils exposé comme un monstre par Freddie Jones dans une foire. Le docteur Treves, incarné brillamment par Anthony Hopkins, va l’acheter pour essayer de le soigner. En l’analysant, il découvre l’intelligence et la sensibilité de John Merrick.
Dès le scénario, on pourrait croire, comme à l’habitude de Lynch, que le film est merveilleux et est une pure invention mais Joseph Merrick a réellement existé et le scénario est largement inspiré de son histoire.
Après son premier long métrage expérimental qu’était Eraserhead, Lynch garde son style et propose une fable onirique sur l’humanité.
Il rend hommage aux films comme à Freaks de Tod Browning et au théâtre d’ombre lorsque Treves montre aux médecins John Merrick.
Quand Merrick est pris en charge par Treves, il ne le sauve pas, il change seulement de cage, car le docteur s’empresse de l’exhiber pour faire grandir sa renommée. Il veut l’aider dans un but purement égoïste.
Il devient un homme quand c’est à lui de regarder un spectacle même s’il reste le clou du spectacle. Quant à sa mutation, elle finit de s’accomplir quand il s’annonce Homme aux gens dans la gare avec cette réplique devenue culte : « I am not an animal! I am a human being! I... am... a man. »
La fin du film est purement lynchienne car la mort est mise en scène à sa façon, comme il l’avait déclaré. Merrick meurt comme s’il s’endormait et rêvait, c’est l’idée que Lynch se fait de la mort.
Le réalisateur reste en retrait de son œuvre en utilisant une mise en scène classique sans mouvements de caméra et une photographie noire et blanche.
Lorsque j'ai eu l'occasion de regarder ce film posément, j'ai été conquis par la délicatesse qui présente ce personnage très humain et plus humain encore, dans ses particularités, que beaucoup d'autres. C'est ce que je retiens de ce film, un film sur la différence très pertinent, très humain, très prenant. La réalisation fait ressortir complètement le parcours de cet homme et des rencontres qui lui redonne son humanité. Désespérance, espoir n'est pas le sujet. On touche à l'âme et à la capacité de dépasser les préjugés, à ce qui peut être apporté à d'autres qui sont différents mais humain autant sinon plus et en cela, par cette démarche, trouver un meilleur de soi.
Plus qu'un film sur la différence, "Elephant Man" est un film sur le regard, celui que l'on porte sur John Merrick, un homme à la difformité incurable. L'intelligence de Lynch n'est pas de traiter la question sous une forme univoque qui déboucherait logiquement à une conclusion humaniste mais, au contraire, de la problématiser de manière retorse et audacieuse. Il n'y a pas, d'un côté, des regards bienveillants et, de l'autre, des regards malveillants mais plutôt des personnages qui ont leurs raisons d'appréhender Merrick à leur façon. Il va sans dire que le comportement de Bytes et du gardien de nuit est odieux mais est-il moins honnête que celui de Treves (Anthony Hopkins magistral) ? La question est provocatrice mais elle se pose bel et bien : la compassion du médecin envers Merrick est-elle sincère ou bien seulement intéressée, destinée à être étalée dans les journaux pour flatter un ego au sein de la société aristocratique ? Quant à Madge Kendal, l'actrice de théâtre, se rapproche-t-elle de Merrick naturellement ou bien souhaite-telle accentuer sa popularité ? Il est possible que ces personnages soient honnêtes et que ce cynisme ne réside que dans leur inconscient mais le simple fait de s'interroger isole un peu plus le "monstre" humilié, décidé à se fier à l'unique amour qu'il éprouve. "Elephant man" fait de cet amour une abstraction puisque mis en scène dans des tentatives expérimentales qui sont autant imaginées par Lynch que par Merrick. Que ce soit lors de la scène d'ouverture ou bien lors de la représentation théâtrale finale, la mise en scène est mentale, elle nous plonge dans l'esprit trouble de Merrick – un esprit aussi étrange que le corps – connecté à une mère qu'il n'a jamais connue. spoiler: Ce lien inexplicable permet de mettre fin à un parcours trop douloureux; le monstre redevient enfant, bercé par les étoiles et un sourire rêveur qui peut enfin le consoler. Chez Lynch, l'amour est cosmique, il dépasse tout : "Nothing will die".
Un chef d'oeuvre de plus pour Lynch ! Je pense que le film tire les larmes aux moins émotifs d'entre nous tellement l'histoire de John Merrick est captivante et touchante. La prestation de Anthony Hopkins est à nouveau incroyable et la réalisation de Lynch à nouveau magnifiquement maîtrisée avec un choix de Noir et blanc justifié.
Il est assez improbable de penser qu’un réalisateur de comédies souvent assez lourdes puisse décider, en tant que producteur, de confier un projet plein de sensibilité à un cinéaste qui n’avait à ce moment-là réalisé qu’un seul film long métrage expérimental à la narration très obscure. Ce fut pourtant le cas de Mel Brooks qui accepta de faire réaliser Elephant man par David Lynch (qui était toutefois lié au projet avant l’auteur de Frankenstein junior). Le résultat se révèle être un véritable chef-d’œuvre car, à l’exception de la première séquence, d’une séquence de rêve et des derniers plans, Lynch adopte une optique purement narrative qui permet de s’attacher totalement à un personnage très sensible dont la vie n’est comparable à aucune autre (et parfaitement interprété par un John Hurt qui arrive à dégager beaucoup d’émotions sous son imposant maquillage). En effet, John Merrick (comme l’appelait la biographie de Frederick Treves alors qu’il se nommait en réalité Joseph Merrick) est un être très émouvant car doté d’intelligence (contrairement à ce que souhaite Frederick Treves lors de leurs premières rencontres qui espère qu’il soit idiot pour ne pas se rendre compte de son malheur) et il est très difficile de ne pas être touché par le destin de cet être dont le seul souhait est d’être un être humain comme un autre (la célèbre réplique « Je ne suis pas un éléphant ! Je ne suis pas un animal ! Je suis un être humain ! », son désir de pouvoir dormir allongé comme tout le monde qui le conduira à la mort). Malgré quelques libertés avec la réalité, Lynch arrive à ne pas sombrer dans le mélodramatique et dans le pathos (malgré l’apparition progressive de l’apparence du personnage qui est d’abord entrevu par des plans très rapides puis est caché sous une cagoule ou est filmé de dos avant d’être réellement montré au bout d’une demi-heure environ) en dégageant cependant beaucoup d’émotions (je dois reconnaitre avoir mis près de vingt ans pour voir le film une seconde fois car lors de sa première vision, vers 12 ou 13 ans, ce film m’avait fondre en larmes d’un bout à l’autre) liées surtout à la conscience de Merrick de son propre état et de son acceptation du rejet des autres souvent par peur et parfois son exploitation par pure méchanceté humaine et avarice (Bytes, le gardien de nuit). De plus, le fait que l’histoire se soit située dans le Londres de l’Angleterre victorienne qui était très dure donne encore plus de force à ce destin dramatique. Le tout est renforcé par la magnifique musique de John Morris, associée dans la dernière séquence au magnifique Adagio pour cordes de Samuel Barber, et la splendide photographie de Freddie Francis (qui eu un passé de réalisateur pour la Hammer qui lui a permis d’apprendre à mettre en valeur l’époque victorienne puisque les films de cette société se déroulaient souvent à cette époque). Elephant man est donc un véritable chef-d’œuvre qui arrive à associer exigence artistique et émotions. À voir absolument.
Oui c'est un beau film. Oui le travail de David Lynch et de son directeur de la photo font d'Elephant Man un film fascinant à regarder. Oui j'ai beaucoup aimé le parallèle qui est fait entre le médecin et le forain, le premier se rendant compte qu'il utilise au final quasiment tout autant à son profit le personnage de John Merrick que le second. Dans ce film j'ai aussi trouvé l'un des rares personnages entièrement positif que j'ai apprécié avec celui de l'actrice jouée par Anne Bancroft. Mais ce qui me gêne dans Éléphant Man c'est le personnage de John Merrick que l'on est obligé de prendre en pitié, de ce point de vue on est presque pris en otage alors que je préfère pouvoir me faire ma propre opinion sur des personnages plus ambigus. Je reconnais toutes ses qualités mais je dis aussi que c'est un film qui ne m'a pas touché plus que cela.
Une œuvre incontournable ! Un film dur, terrible qui nous montre la vraie nature de l'homme ! Chef-d'œuvre de David Lynch ! Tout est bon, un film poignant et émouvant !
Un film merveilleux et très émouvant. L'histoire de ce jeune garçon défiguré devenu une attraction pour le public, l'histoire tragique prend de bout en bout le spectateur et montre ce que l'homme est capable de faire : Du meilleur comme du pire. L’interprétation des acteurs dans leur rôle est magnifique notamment Anthony Hopkins de plus la réalisation et la mise en scène sont irréprochable. C'est soigné et des scènes marquantes vient émouvoir le spectateur (comme celle de la gare) On nous montres ici l'acceptation et la différence d'un homme au regard des autres, on ne peut donc pas rester insensible face à cet accident tragique et les critiques et moquerie que subis cette homme David Lynch nous prouve une nouvelle fois son talent et c'est une belle réussite
La bouleversante histoire de John Merrick, exhibé comme un monstre, qui un jour croise la route d'un médecin, d'un homme enfin humain. Du grand Lynch, classique, avec des acteurs exceptionnels, John Hurt et Anthony Hopkins. Chef-d'oeuvre.