En traduction littérale, "L’heure la plus noire". Des heures bien sombres survenues avec l’invasion d’extra-terrestres aux intentions clairement opposées au pacifisme. Cette série B exploite une idée déjà vue, revue et re-revue. Alors que le scénario tient sur une surface aussi étroite qu’un timbre-poste, "The darkest hour" n’est pas pour autant déplaisant à regarder, grâce aux effets visuels de très bonne facture. Entre un genre d’extra-terrestres que je n’avais encore jamais vu, et la façon dont ils se débarrassent des êtres humains, il faut avouer que l’esthétique science-fictionnelle n’est pas mal du tout. Les décors apocalyptiques sont également bien faits, mais en dehors de ça, il n’y a pas grand-chose à retenir. Les dialogues ne sont pas terribles terribles, relativement simples. Bon c’est vrai que plus les années passent, et plus la jeunesse a un discours qui tend vers le gnan-gnan, trahissant une relative immaturité et surtout un manque flagrant de vocabulaire. Et dans ce film, pour des jeunes (tout du moins pour certains d’entre eux) qui opèrent dans le monde des affaires… c’est un peu limite quand même. En parlant des jeunes, venons-en justement au casting : pas terrible terrible non plus. Le jeu d’acteur est plutôt stéréotypé, et à aucun moment on ne sent la peur viscérale qui devraient être ressenties devant une telle situation. Point de vue continuité de l’histoire, le scénario est plutôt bien construit, malgré quelques incohérences ici et là.
Il y en a d’ailleurs une, et de taille : alors que deux jeunes gens cherchent des vêtements, ils s’aperçoivent qu’ils ne peuvent être vus par les envahisseurs à travers les vitres. Plus tard, on remarque que les extra-terrestres parviennent à capter les silhouettes de trois personnes à travers la fenêtre d’un appartement, pourtant fermée… Autre incohérence : alors que le groupe essaie de rejoindre le moyen de s’échapper qu’ils ont trouvé, comment Natalie se retrouve si loin du point où ils se trouvaient tous ensemble peu de temps auparavant, surtout en ce milieu considérablement hostile ? Le film étant court, il fallait bien amener quelques scènes supplémentaires, ce qui nous donne une séquence à bord d’un bus-tramway qui se termine d’une façon… un peu étrange.
"The darkest hour" n’est donc pas un navet au sens strict du mot, mais il n’en n’est pas loin, grâce et seulement grâce aux effets spéciaux. Donc si vous tombez sous le charme, il ne sera qu’éphémère.