Certaines peuvent comparer cette histoire à celle d'Hugo Cabret. Cependant, bien qu'il y a un point de départ assez identique, le fond de l'histoire est totalement différent. Pour l'un, il y a un jeune garçon qui cherche une clé pour la serrure d'un automate réparé par son père mort, et pour l'autre, il y a un jeune garçon qui recherche une serrure pour une clé qu'il a obtenu d'un objet de son père mort. L'un est joué par Asa Butterfield, et l'autre par Thomas Horn. Ces deux jeunes acteurs véhiculent des très beaux sentiments tristes et profonds, mais ce ne sont pas les mêmes. Pour Hugo Cabret, la recherche de la clé l'emmène vers un monde extraordinaire, magique et féérique, qui n'est autre que celui de Georges Méliès. Alors qu'Oskar Schell cherche une serrure qui lui permettrait de garder un lien impossible avec son père mort. Mais dans cette dernière histoire, il n'y a rien de magique, tout n'est que tristesse et désolation. Il fait de nombreuses rencontres, toutes aussi émouvantes les unes que les autres, mais il n'y a pas la découverte de quelque chose d'extraordinaire, juste de la vérité. La mort sépare les vivants des morts, et les morts ne peuvent pas revivre, rien ne peut les ramener. Voilà pourquoi je pense que ce sont deux films très différents.
Cependant, je trouve qu'ils sont tous les deux très beaux. Mais "Extrêmement fort et incroyablement près" est plus triste. Les poils se dressent sur les bras, les larmes viennent au bord des yeux. On se demande où tous ses efforts vont emmener Oskar. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait des moments longués. Certains moments sont, soit, des moments de creux, mais des moments de creux qui peuvent nous permettre de réfléchir et de nous interroger sur le sort de ce jeune garçon qui se forge son esprit. Thomas Horn nous livre un personnage qui m'a paru au départ un peu excessif en étrangeté, mais auquel on s'attache très vite. On veut qu'il réussisse et qu'il arrive où il veut. Qu'il trouve la serrure. J'ai aussi beaucoup aimé le jeu de Max von Sydow, le locataire, qui est aussi très bien joué. Il est là, au près d'Oskar, il essaye de lui permettre de surmonter ses peurs, de ne pas s'infliger des souffrances en rassassant sans cesses la douleur de son père mort. De plus, les tatouages avec le "Yes" et "No" dans ses mains exprime quelque chose qui je n'arrive pas à expliquer. Il s'est tatoué dans les mains ces deux mots. Il a souffert pour ne pas à avoir à toujours écrire sur son carnet ces deux mots.
Aussi, la recherche du 6ème District se perd un petit peu au fil de l'histoire, alors qu'à la fin, on se rend bel et bien compte que c'était le fil rouge. Le 6ème District était presque la réponse à Oskar.
De plus ce que j'ai trouvé beau c'est les retournement de situations, pas très violent ou très exceptionnels, soit, mais qui n'ont fait qu'allimenter ce film. La clé le mène à de nombreux endroits. Puis au fur et à mesure, le personnage de Thomas se rend compte qu'il n'est pas seul. ll n'est pas le seul à suivre un but, à rechercher une raison, une vérité, une réponse à la mort de son père. Une mort qui n'est pas unique, et qui est même parmi plusieurs centaines d'autres.
Voilà, je ne sais pas si le blabla que j'ai écrit peut en motiver certains pour voir ce magnifique film plein d'émotions et de tendresse. En tout cas, il le faudrait. Hier soir, quand je suis allé voir ce film, on n'était que 4 dans la salle. Ce qui est beaucoup trop peu pour un film de cet ampleur. Un film qui explicite vraiment la triste vie qu'on subit des milliers de personnes ayant perdu des parents, de la familles, des amis, dans cette triste journée du 11 septembre 2001.
En tout cas, je tiens à dire Bravo à Thomas Horn, Max von Sydow, Sandra Bullock, Tom Hanks, Stephen Daldry (le réalisateur) et à tous les acteurs et toute l'équipe qui a permi de faire ce très beau film.