Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 1 avril 2012
Voilà bien longtemps qu'un film ne m'avait pas autant pris dans ses filets, dans une spirale émotionnelle toujours plus profonde et à une vitesse impressionnante, dès les premières images du film. On se voit notamment porté par une musique enivrante d'Alexandre Desplat, qu'on ne présente plus. L'interprétation de chacun est d'une justesse déstabilisante, principalement celle du jeune Thomas Horn. Pour être aussi fidèle à son personnage, on partira du principe qu'il est surdoué, comme celui-ci dont la maturité est déjà renversante. Et enfin, il y a Sandra Bullock. Que dire exactement ? Ah oui, magnifique. Il n'est pas je pense si difficile de faire passer des émotions à travers les évènements du 11 septembre, mais le faire en suggérant à peine les images que nous connaissons tous (pour vous dire on doit voir les tours seulement quelques fois et encore de loin ou à la télévision), cela est plus ambitieux, ce qui renforce violemment notre attachement pour cette famille, parce qu'on ne voit qu'eux, leur point de vue, et celui de personne d'autre. On ne tombe donc pas dans la facilité. Pour ce qui est du scénario et des nuances du film, j'avais peur de rester sur ma fin puisqu'on en prend vraiment plein la figure à certains moments. Mais non. A priori, il est difficile de croire qu'un enfant de cet âge et avec cette sensibilité puisse supporter autant de poids sur les épaules. C'est pourtant bien le cas, et on y croit de tout notre coeur
Un petit garçon qui a perdu son père dans les attentats du 11 septembre tente de prolonger sa présence au maximum. Pour ce faire, il s'immerge dans le jeu d'énigme auquel il s'adonnait avec lui en partant du principe qu'une mystérieuse clé trouvée dans ses effets personnels ouvre une serrure censée lui dévoiler quelque surprise fantastique. Le fonctionnement du film nous rappelle beaucoup celui du récent et très bon Hugo Cabret. On n'atteint ici pas ce niveau, mais on s'en approche. Le garçon est campé par un excellent Thomas Horn, qui devrait percer dans les années à venir. Un peu troublé, son refus obstiné de faire le deuil pourrait le mener à sa perte et à la folie, mais par un heureux coup du sort, il lui permet de rencontrer beaucoup de gens, ce qui le pousse progressivement à relativiser sa détresse, et à constater qu'elle n'est pas unique en son genre. Évidemment, le film tombe quelques fois dans le tire-larmes et dans le pathos, mais il offre aussi son lot de passages forts et bien ficelés. La nouvelle relation qui se crée entre notre petit héros et son grand père est agréable et douce, et l'on se plait à les voir se découvrir, s'entre-aider sans en avoir l'air, avec pudeur et respect. On peut d'ailleurs regretter que le réalisateur ne creuse pas davantage ce volet du film, l'abandonnant sur un coup de tête à un quart d'heure de la fin. Étrange, pour un petit garçon qui fait preuve de tant de courage et de perspicacité par ailleurs que de laisser filer son aïeul si facilement. Même si c'est parfois gros, on est pris dans tout cet allant, dans toute cette volonté, cette force. Ces gens sont marqués à vie par ce drame qui a marqué le début du siècle, on a bien compris le message, et ce film nous donne une approche tragi-poétique de la chose.
J’aimerais qu’on m’explique comment ne pas faire de «pathos » (du grec « souffrance, passion ») quand on parle d’un petit garçon qui ne se remet pas de la mort de son père ! ? Comment un enfant, fils unique qui est, pourrait accepter que son père se soit, juste parce qu’il avait un RV dans une tour, fait exploser par des « gens qui ne le connaissaient même pas », sans pleurer, hurler, se révolter ? C’est LE sujet du film. Comment attendre qu’il puisse ne pas être « tire-larmes » ?
Oskar (captivant Thomas Horn) se débat dans son deuil, essaie de vivre avec sa souffrance, celle qui vous tombe dessus, vous enferme, vous laisse hébété face à une infinie tristesse et une profonde injustice et c’est parfois lourd pour les autres aussi. On est aux antipodes (ouf !) d’un film d’action, on est au cœur d’un drame humain comme dans la vraie vie (cf les messages laissés sur le répondeur au fil des heures par Tom Hanks ...), avec ce que ça peut avoir de pénible, évidemment très émouvant et très bien joué et évidemment très triste et très révoltant.
Mention spéciale à Max von Sydow, poignant et à Sandra Bullocks, remuante en veuve qui doit faire face à son propre deuil et à celui de son fils
Enfin, il s’agit d’un des 1° films sur le 11 septembre du côté de ceux qui restent. Et rien que pour ça, il vaut d’être vu
un film eprouvant et emouvant.l'enfant au coeur de ce drame que tant ont vecu nous bouleverse a travers une quete de l'insaisissable.je classe dans la categorie des grands films que j'ai pu voir.
Extrêmement long et incroyablement lourd, voilà ce que j'ai pensé en regardant ce film. Et là est le problème, je n'aime pas penser quand je regarde un film. Les scènes, la musique, le sujet, tout est semble-t-il fait dans le seul but de vous arracher des larmes. Alors oui, ça peut marcher à la longue. Mais quel intérêt? Aucune subtilité ici, si ce n'est Max Von Sydow, qui sauve le film à lui seul.
Mon hypersensibilité n’a pas pu résister à la force émotionnelle de l’image donnée par ce jeune garçon partant dans un petit jeu de piste au trésor symbolisant le deuil de son père mort dans les évènements du 11 septembre 2011. Tous les éléments du tire-larmes sont donc poussés à leur paroxysme à point que le scénario en vient à en perdre presque toute sa crédibilité. En effet, une fois mes larmes essuyées, j’ai réfléchi au fait que les aventures de ce pauvre gamin à l’esprit tourmenté mais incompréhensible ne me semble au final être qu’un prétexte à une balade dans les rues de New-York afin d’en donner une image à travers l’ensemble des personnes rencontrées. Cette petite mosaïque de new-yorkais n’arrive déjà pas à la cheville à la sublime scène du Fuck you de 25 HEURES AVANT LA NUIT, mais en plus cette overdose de pathos ne mène finalement ni à une véritable peinture sociale constructive ni à la moindre réflexion sur le drame du 11 septembre. L’excellent casting de cette histoire larmoyante (réunissant entre autres un Tom Hanks attachant, une Sandra Bullock meilleure que jamais, un Max Van Sidow bouleversant et un John Goodman amusant autour du jeune et prometteur Thomas Horn), vient toutefois à en relever le niveau grâce à l’émotion qui va se dégager des scènes de dialogues.
Le jeune Thomas Horn est excellent et certes tout repose en permanence sur lui. Par contre j'ai eu du mal à entrer dans ce film, car au début je ne comprenais pas trop ou on voulait nous amener. Puis petit à petit tout c'est décanté, mais un peu tard à mon avis. Tout ce qui me reste en fin de séance c'est qu'en fin de compte le deuil est très dure à vivre qu'elle qu'en soit la cause!
Il y a de nombreux films auxquels il manque un petit quelque chose pour être bons. "Fort Près" a lui l'originalité d'avoir un (gros) truc EN TROP. A première vue le principal responsable semble évident: le gamin attachant au début mais qu'on a envie de baffer au bout d'une demi-heure. Mais les acteurs ne sont pas à blâmer, ils font plus que leur part de boulot, le petit Thomas Horn y compris. Max Von Sydow incarne magnifiquement le personnage le plus passionnant et le plus dramatique du film, alors que muet. L'intrigue est plutôt bien amenée, bien qu'un poil longuette. Le mélo n'est pas vraiment larmoyant (ou alors juste ce qu'il faut). Mais quoi alors ? J'avais envie de tirer mais je ne savais sur qui ou sur quoi. "Poussif" est le mot qui me vient à l'esprit. Le réalisateur n'a pas su rester sobre comme il en avait apparemment l'intention. Il faut dire qu'essayer de faire une histoire originale mais néanmoins touchante sur le 9/11 sans jamais se perdre dans le pathos est une sacrée gageure. Son héros perd de sa crédibilité à chaque minute qui passe, tant il "essaie" d'être hors du commun.
Dans l’énonciation post Oscars de la semaine dernière (cf. à l’article encore en ligne) le nouveau Stephen Daldry, (dont les films sont toujours nommés !?) Extrêmement fort et incroyablement près est le parfait exemple d’un cinéma consensuel, voire pire, ennuyeux et pompeux. Dans cette adaptation (on risque fort d’apprécier puissance 10 le livre) tout est présent pour flirter avec le pathos et l’ennui. En cherchant aussi fortement que le jeune Thomas Horn (personnage principal) on y trouverait même de l’énervement. Tout s’avère écrit et sur écrit dans ce drame post 11 Septembre où on essaye de nous tirer un semblant de larmes et une once de valeurs dégoulinantes de bon sentiments. Dans le genre, qu’on apprécie par ailleurs souvent, on a vu mieux et surtout plus honnête. Sous couvert d’une intrigue qui pouvait être porteuse d’une dynamique intéressante (ici totalement hors-jeu par de nombreux évènements « énormes » de hasard) Daldry nous fera voyager dans le New York ethnique, métissé où on étale toutes classes sociales comme on feuillette un catalogue. Tout y passe, tout est là pour arracher un sentiment. Rien de pire que de sentir une émotion qu’on voudrait nous procurer aux forceps. A cela s’ajoute une musique omniprésente et grasse (Alexandre Desplat si talentueux parfois) ne donnant aucun rythme au film car alourdie chaque instant pour nous informer, à la seconde près, de ce que la mise en scène peine à nous faire ressentir. Côté casting cela ne brille guère plus, le jeune Thomas Horn portant sur son visage tout la misère du monde et Daldry ayant la mauvaise idée de rendre son jeu sec, froid et imperméable. Transparent presque énervant. Tom Hanks lui ne peut donner que le minimum syndical par le peu de présence à l’écran. Reste donc Max von Sydow toujours majestueux, même sans texte, là où se révèle encore plus le talent d’un comédien. Quant à Sandra Bullock elle défend comme elle peut ce pour quoi elle est là, rôle d’une veuve soutenant son enfant. Où quand « the girl next door » de l’Amérique devient « housewive ». Pas honteux mais rien d’exceptionnel. En se croyant sur une scène théâtrale, Stephen Aldry en oublie l’essence même du cinéma. Faire évoluer des personnages, et ne pas se contenter de ça sur le plan narratif mais également dans un espace. Ici les deux font défaut. Film hermétique et cliché produisant en effet un désagréable sentiment de longueurs et fort ennui. http://requiemovies.over-blog.com/
C'est un beau film, oui, mais franchement beaucoup trop long à certains moments. Et quelle déception du dénouement de "cette clé". J'étais venue pour Tom Hanks mais on ne le voit que 10min, en revanche superbe interprétation du garçon
J'ai lu certaines critiques négatives de spectateurs et je pense qu'il ne faut pas avoir de coeur pour n'avoir pas été touché par ce fillm. La douleur du jeune Oskar d'avoir perdu son père est émouvante et sa volonté inébranlable de poursuivre le lien paternel par-delà la mort est très touchante. Ce film est intelligemment construit : on y retrouve à chaque instant la psychologie en filigrane (besoin de trouver des tuteurs de substitution, nécessité d'entendre la vérité pour ne pas reproduire, symbole de la clé, problématique propre aux surdoués...). L'émotion est palpable tout le long du film et il est difficile de ne pas pleurer. JUn grand bravo à ce jeune acteur qui m'a blluffé.
La symphonie ne trompe pas : elle a été orchestrée par Stephen Daldry, cet homme capable de vous émouvoir, au point de se sentir mal, avant de soudainement soigner ce tourment.S'il n'est pas aussi difficile et pesant que The Hours, Extrêmement fort et incroyablement près comporte néanmoins des scènes délicates, pour se révéler d'autant plus cathartique. Le drame du 11 septembre n'est -en fait- qu'un prétexte pour peindre les relations familiales plus ou moins tendues, et surtout, le processus de deuil. Outre cela, et bien que le film mette un certain temps à démarrer, l'enquête menée par le jeune Oskar se révèle prenante. Si les personnages secondaires ne sont pas laissés pour compte, Thomas Horn tient littéralement le film sur ses épaules. Le montage, la bande originale, rendent le long-métrage d'autant plus abouti.
"Extrêmement fort & incroyablement près" : à l'origine, c'est le genre de film catégorisé "émotions" enclin à susciter son flot de larmes et potentiellement Oscarisable (11 nominations, dont 2 pour les Academy Awards pour information). "Extrêmement circonspect & incroyablement déçu" correspond plutôt à mon sentiment pour un long-métrage qui ne m'a pas convaincu. Non pas que l'idée soit mauvaise (j'ai beaucoup aimé cette quête pour renouer les liens avec le père décédé), mais c'est surtout le résultat de cette recherche qui laisse perplexe et qui nuit à l'intérêt du film ... Après "The Hours", Stephen Daldry se lance avec une adaptation du roman de Jonathan Safran Foer publié en 2005 et qui est la toute première œuvre majeure de fiction à se pencher sur la détresse des familles touchées par les attentats du 11 septembre 2001. Si le récit est intéressant (et ce, même si le traumatisme du 11 septembre n'est pas vécu de la même manière des deux côtés de l'Atlantique) et original (le point de vue est celui d'un enfant), il est gâché par un chantage à l'émotion permanent qui, naturellement, laisse au spectateur un sentiment mitigé. Pourtant, le choix de Tom Hanks sur le sujet n'était pas anodin et - on peut le dire - même plutôt judicieux : malheureusement, le potentiel de l'histoire de ce jeune garçon qui part à la recherche de la serrure qu'ouvre une clé retrouvée dans les affaires de son père (décédé dans les tours du World Trade Center) ne se retrouve pas forcément sur l'écran et la communion avec le spectateur n'en reste qu'au stade des balbutiements. Qui plus est, le personnage principal a une perception du monde qui l'entoure bien à lui (on aime ou on n'aime pas ...) mais son caractère bien trempé et sans nuance le rend très rapidement antipathique au point de nous désensibiliser complètement de sa prestation. Pourtant friand de ce genre de film, je n'ai pas vraiment accroché à ce "Extrêmement fort & incroyablement près" : une petite déception donc pour ma part ...