Bon, autant vous dire dès le départ, Xavier Dolan est mon réalisateur préféré donc je risque de ne parfois être pas vraiment objective dans la critique ci dessous, excusez moi d'avance.
Les amours imaginaires est donc le second long métrage du réalisateur, suite au premier qu'il a sorti à seulement 19 ans « J'ai tué ma mère ». On peut noter que déjà Xavier Dolan a acquis sa patte de réalisateur puisqu'il aborde des thèmes abordé dans son film précédent à savoir : le rapport à la mère , les relations amoureuses homosexuelles ou encore les conflits entre les personnages. Tout cela mélée à une esthétique on ne peut plus léchée avec énormément de métaphores qu'on pourrait parfois comme l'a déjà dit précédemment le célèbre youtubeur cinéma Inthepanda, digne d'un étudiant en cinéma avec parfois de la symbolique pas vraiment subtile mais qu'on peut vite comprendre par le jeune âge du réalisateur. Cependant, on à affaire à de très beaux plans avec des couleurs de néons où en tout cas très criardes par moment et qui sont sublimés aussi par les costumes incroyablement travaillés et esthétisés par Xavier Dolan lui-même.
Parlons à présent des acteurs, en haut de la fiche on a trois acteurs très doués dans leur rôle : Xavier Dolan lui-même jouant le rôle de Francis, un jeune homme homosexuels anxieux et peu sûr de lui ayant pour amie Marie interprétée elle par l'actrice et amie dans la vraie vie québécoise Monia Chokri qui est une jeune femme avec un style vintage singulier qui amènera parfois durant le film des moqueries de la part de Francis avec la réplique « C'est parce que c'est vintage, que c'est beau ». C'est également une femme plutôt confiante, assez bobo tout comme son ami et fière. Et enfin, celui qui est à l'origine du triangle amoureux le fameux Nicolas centre de l'attention des deux autres personnages qui tombent immédiatement sous son charme, il a un physique se rapprochant des statues grecques ce qui va d'ailleurs être montré du doigt dans certains plans avec tantôt des images du personnage, suivi par un autre plan montrant directement une statue grecque. Le parallèle est très intéressant puisqu 'il montre que Nicolas représente une forme d'idéal pour nos deux autres protagonistes, il est beau, drôle et brillant.
Mais il cache bien son jeu car on découvre assez vite qu'il se joue en fait de la vulnérabilité de ces deux compagnons follement à ses pieds, il ne compte s'engager avec aucun des deux et les laisse croire cela pendant tout le long du film. On comprend alors que Nicolas est loin d'être parfait parce que c'est en fait un personnage très vaniteux, qui aime plaire et surtout manipulateur. Ce triangle amoureux va amener à une rivalité évidente entre Marie et Francis qui veulent déséspéremment être le centre d'attention de l'objet de leurs désirs. Mais cela ne va pas se passer comme prévu, car Nicolas au lieu de témoigner plus d'attention à l'un des eux, va se comporter de façon égale avec ces deux personnages au grand malheur de ceux ci qui sont constamment dans le doute des réels sentiments de leur compagnon. A la fin du film, Francis et Marie vont prendre leur courage pour témoigner chacun leur attirance pour Nicolas qui les repoussera sans vergogne en les accusant d'avoir cru au fait absurde qu'il puisse être attiré par l'un des deux alors qu'il n'a pas cesser durant tout le long métrage de les faire espérer. Cela va amener à ma scène préférée et finale du film très drôle et libératrice, nous, spectateurs ayant été témoin de l'hypocrisie de Nicolas qui est montrée de manière subtile à différents moment et souhaitant que les deux amoureux s'en rendent enfin compte, nos espois sont enfin comblés. Lors d'une nouvelle soirée c'est Nicolas qui vient à la rencontre de Marie et Francis après les avoir rejetés tous les deux par lui même. Mais Nicolas pensant encore avoir une emprise sur ces anciens admirateurs va être surpris de constater que ce n'est pas du tout le cas. En effet, ils sont tous les deux redevenus amis et à leur tour, se ri de Nicolas et celui-ci s'en va enfin. La toute fin est assez intéressante puisque on retrouve encore les deux amis dans une soirée et flash de nouveau sur un autre jeune homme. La boucle sans fin continue donc et cela montre bien le côté fleur bleue des protagonistes et leur rivalité incontrolable
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Bref, j'ai adoré ce film aussi beau que comique par moments, je trouve qu'on ne s'ennuie pas bien qu'il y ait des longueurs mais ce qui est assez présent en général dans le cinéma d'auteurs.