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Un visiteur
1,5
Publiée le 17 avril 2011
Je suis d'accord avec la critique du Monde "spectaculaire entreprise d'autosatisfaction faite sur le dos de la misère du monde". Je ne comprends pas que les critiques des autres journaux ne mettent pas plus en cause la démarche de l'artiste, faisant de ces catadores, dont la fierté et la dignité sont si magnifiques, des héros de série TV (ça commence et finit sur un plateau style TF1 brésilien). Gagner bcp d'argent est la "preuve" de l'art, on peut devenir riche et célèbre. La critique sociale, écologique, politique est presque absente (imposée tout de même par la conscience des membres de l'association syndicale des catadores). L'univers des "success story" sarkoziennes est-il devenu si naturel à ceux qui écrivent dans l'Obs ou télérama qu'ils n'en reconnaissent ni le contenu ni l'esthétique ?
Documentaire intéressant sur la rencontre entre cette artiste brésilien "le plus coté" et quelques "picadores" qui travaillent sur la plus grande décharge du monde. Je trouve la démarche de l'artiste honnête et cela a le mérite de nous montrer les portraits de gens "hors circuit" mais au combien humain !
Waste Land (2011) nous plonge au coeur de l'horreur, bien loin de l'image de carte postale que nous renvois le Brésil, Lucy Walker a suivit pendant 3 ans l'artiste/plasticien & photographe Vik Muniz sur les traces des "catadores", les fameux trieurs de déchets recyclables qui évoluent dans le Jardim Gramacho (la plus grande décharge à ciel ouvert du monde). Vik Muniz est brésilien, lui aussi a connu la rue, des parents pauvres, les favelas et la misère ont nourris son enfance jusqu'au jour où il s'est envolé pour New York et est devenu un artiste de renommé mondial. N'étant plus dans le besoin, il a décidé de se rendre utile et d'aider les "catadores" de son Brésil natal. Son projet artistique consiste a photographier les trieurs et à retranscrire le résultat final par le biais des matériaux récupérés au sein même de la décharge. La totalité des fonds récupérés permettrons ensuite de venir en aide aux "catadores" et à l'association de Jardim Gramacho. Au milieu de ses détritus et de ces jus de poubelles où il ne nous manque plus que l'odeur, Lucy Walker suit à la trace Vik Muniz et nous offre de magnifiques portraits des "catadores". L'émotion est palpable, ils ont beau afficher un large sourire, à l'intérieur ils renferment une grande souffrance. La plupart d'entre eux sont là depuis plus de 30 ans à brasser, trier et collecter les poubelles des pauvres et des riches brésiliens. Ils vont vivre une aventure humaine et pleine d'espoir auprès de Vik Muniz, sans doute le signe d'un renouveau et d'une reconversion pour certains. Pour la petite anecdote, le film fut nominé dans la catégorie du meilleur film documentaire lors de la 83ème cérémonie des Oscars.
Ce film est un bel hommage à la vie et au courage. De voir ces gens simples et pauvres s'acharner à survivre dans la dignité pour éviter de se perdre plus profond dans les favelas... C'est émouvant et on est reconnaissant à cet artiste qui s'est servi de leur gagne pain, le tri des déchets, pour les changer en oeuvre d'art. Un documentaire poignant à ne pas manquer.
Ce film est un grand moment d'humilité. En voyant l'affiche, on pouvait penser à un film tel que Home or c'est le contraire, dans ce film on ne parle pas d’écosystème ou très peu, c'est l'humain qui est mit en avant. On s'attache très vite à ces protagonistes devenus acteur improvisés et deviennent plus intimes au fur et à mesure que le film progresse. C'est un grand documentaire, sur l'homme, ses relations à autrui et sa force. J'ai aussi pu, grâce à ce documentaire, découvrir le talent d'un grand artiste contemporain, Vik Muniz.
Chouette projet artistique de la part de Vic, chouette film en parallèle. Bien sûr on peut noter que sur le très grand nombre de trieurs de déchets, seul une poignée participe à l'oeuvre. Mais d'après ce qui est indiqué tous en retirent des bénéfices. Il y a beaucoup de respect pour les gens filmés. C'est l'une des belles choses du film que de montrer que certaines personnes qui sont parvenues à un statut social élevé, n'oublient ni leurs origines ni de redonner. C'est le cas de Vic c'est le cas de Tiao. Ce qui se joue aussi dans la transformation des gens et dans la transformation de leurs relations est intéressant et émouvant. Même si on parle peu d'art contemporain le petit laïus de Vic sur le fait qu'on refuse d'aimer ce qu'on ne comprend pas, prend tout son sens vis à vis de l'art comme des individus. Le sentiment qu'il y a des lueurs d'espoir et des gens pour qui l'humanité a un sens est réconfortant.
Un documentaire époustouflant et riche en émotion! La BA me semait le doute, en pensant tomber fasse à quelques choses de moralisateur et compagnie. Mais en fin de compte, c'est tout autre chose. La véracité de tout ce qui nous est montré est aussi belle (par sa photographie) qu'humaine (et ceux malgrès la tristesse des faits). Ce docu, ne cherche pas à nous tirer les larmes et c'est une bonne chose. On se rend compte que l'on assiste à une vérité humaine que beaucoup, soit ignore ; ou alors ne veulent pas voir. On ne peut pas rester insensible face à cette misère humaine. Le réalisateur a réussit un véritable petit bijou, qui malheureusement passera trop inaperçu, alors qu'il mérite d'être vu. Comment associer l'art des musées, à la misère que rencontre ses personnes chaque jour en essaynt au maximum de se construire un minimum de "culture" (par exemple notamment de la trouvaille de livre...). Leur montrer qu'ailleurs tout est bien plus beau.... Pour qu'en fin de compte ; il retourne à leurs travaux quotidiens, qu'on peut associer à la misère humaine. Un docu comme on en voit pas souvent (et même jamais sur un tel sujet). Surtout par la façon dont il est traité, qui est vraiment remarquable. Je partais un peu septique, croyant avoir à faire face à une multitude de morale, ou d'"excès" ; mais c'est loin d'être le cas. Ce documentaire est fait avec finesse, justesse et beauté. Qu'on se demande comment cela peut exister (même si cette question peut se poser sur bien d'autres choses, mais celle-ci est souvent ignorées ou alors mise de coté... Un peu comme si on se voilé la face). Bref, je ne pensais pas trouver autant d'humanité et de finesse dans cette production. L'affiche et le titre, résumant parfaitement la situation et le'ensemble du documentaire. A voir de préférence au cinéma, pour une immersion ; une plongée un peu plus profonde. Véritablement touchant, le réalisateur ne fait aucune impasse et ne laisse pas de longueure s'installer (chose qui aurait pu arriver même si cela est tout de même difficile avec un tel sujet, quui nous amène une certaine reflexion. JE suis encore à la fois bluffé et attristé (mais positivement, car on ne peut nier ce qui se passe dans le monde). Il me manquerait même des mots pour qualifier ce documùentaire (d'ailleurs les critiques sont unanimes).
En s'intéressant au pouvoir de l'art sur l'homme que nous sommes, Waste Land rapproche le spectateur de ses acteurs. Entre émotion et réalisme humain, ce documentaire réussit un pari étonnant, celui de mixer une réalité sociale forte et un projet artistique au-delà du cercle fermé de l'art contemporain, et le tout sans jamais se mélanger les pinceaux.
Film très émouvant, notamment par le fait que l'on suit l'évolution du film en même temps que l'artiste. L'art et le rapport humain sont mis en scène et associés de façon très simple et spontanée. J'ai passé un excellent moment et j'en sors grandie.