Ah le surf, un sujet fort intéressant au cinéma. Des films comme Point Break ont marqués tout une génération (et ont été vénérés par des surfeurs comme Brice de Nice) et d'autres sont juste de simple divertissements comme Blue Crush ou encore Les Rois de la glisse. Chasing Mavericks est ni un film marquant ni un simple divertissement, c'est un film de surf, un vrai. Il ne raconte pas l'incroyable histoire de surfeurs braqueurs de banques ni celle d'un pingouin surfeur, c'est simplement un hommage à un célèbre surfeur mort tragiquement à 21 ans en voulant toujours repousser ses limites: Jay Moriarty. C'est un tableau d’un sportif au grand cœur et à la volonté de fer, prêt à chevaucher une vague monumentale, au péril même de sa vie.
Pour ceux qui ne connaissent rien au surf, ce film est un excellent moyen de découvrir ce sport assez simple quand on regarde mais en fait plutôt difficile avec beaucoup de théorie et de pratique. Le spectateur est ainsi entraîner vers la découverte des courants, le comptage de vagues, la formation de rouleaux... On apprend aussi qu'il faut obéir à toute une série de règles à connaître par cœur pour pouvoir survivre notamment lorsque la vague emporte le surfeur (notamment être très bon en apnée).
Ayant déjà abordé la violence dans les rues de Los Angeles dans les années 50 avec L.A Confidential ou encore les Battle de Rap avec Eminem dans 8 Mile, Curtis Hanson décida un beau jour de s'essayer au surf californien. Et c'est ainsi qu'il se retrouve derrière la caméra de Chasing Mavericks. Cependant, Curtis Hanson fut dans l’incapacité de finir le long-métrage pour cause d'une intervention chirurgicale et donc remplacé au pied levé par Michael Apted, un autre grand cinéaste, ayant signé des œuvres comme Stardust ou encore Gorilles dans la brume.
En évoquant des sujets comme la famille, l’amitié ou l’amour, le film touche au point qu'il est possible de verser une larme à la fin du film. Le film regorge de bons sentiments (pour ceux qui détestent les films gnangnan, passez votre chemin) et n'est pas original. On pense surtout à la love story entre adolescents (qui plombe un peu le film) et à l'amitié entre Jay et son mentor, une amitié limite père/fils. L'ennui guette à de nombreuses reprises, dommage. En revanche, le film est construit tout en logique et regorge de belles images. Et oui Apted et Hanson ne sont pas des débutants. Les scènes de glisse sont impressionnantes. Les 2 réalisateurs usent de ralentis et d'autres effets pour apprécier le spectacle jusqu'au bout avec la nature déchainée (les immenses vagues s'abatants sur les surfeurs) et des surfeurs qui tentent de communiquer avec elle, d'être au plus près d'elle…
Quant aux acteurs, ils incarnent leurs personnages à la perfection. Leurs personnages ont bel et bien existés et ils tentent de jouer avec le maximum de justesse. Ils insistent sur une émotion évidente quitte à faire preuve de maladresse. Le résultat est quand même là: ils touchent le spectateur. Le débutant Jonny Weston, dans le rôle titre, surprend. Il est très touchant et s'en tire plutôt bien. Bien que son personnage soit vu et revu, Gerard Butler s'investi à fond dans son personnage au point que pendant le tournage du film, l’acteur a failli perdre la vie: renversé par une énorme vague, pris au piège pendant de longues minutes mais secouru par un sauveteur en jet ski (une belle frousse pour l'acteur). C'est l'acteur charismatique du film. En général, ils transmettent une grande émotion (bien sûr pas aussi forte que certains drame) en particulier lorsqu'ils sont sur l'eau et qu'ils se mettent à surfer dans un contexte grandiose.
Pour résumer, si vous aimez le surf, la nature ou le sport, ce film vous plaira certainement. Après avoir vu Chasing Mavericks, on a qu'une seule idée en tête: prendre sa planche et aller surfer quelques vagues!