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Audrey L
632 abonnés
2 580 critiques
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3,0
Publiée le 19 juin 2019
Original, décalé...mais complètement gratuit. Quentin Dupieux semble vouloir se moquer du spectateur en lui jetant à la face sa caricature (le groupe de spectateurs nunuches qui se délectent de la violence et du nu, qui finit par devenir "indigeste"... cela faisant écho à leur façon de mourir, incompréhensible et stupide) et en ne voulant pas suivre les règles communes des films : on ne sait rien sur ce pneu, ni pourquoi il prend vie, ni comment, ni pourquoi il choisit de tuer, ni sa fin... Si l'on voulait nous aussi caricaturer, on pourrait dire que Rubber c'est "l'art de la déception". Tantôt on aime être déçus (la fin avec le flic qui abrège la scène d'action trop classique, une bonne idée), tantôt on se frustre (les explosions de têtes toutes les deux secondes, on sature vite de ces enfantillages...), mais en aucun cas l'OVNI qu'est Rubber ne laisse indifférent, et l'on peut au moins lui reconnaître cette qualité, en plus de son audace (il ne faut pas avoir peur du ridicule...). La fin qui reste ouverte béante est un vrai problème, car l'on s'aperçoit que le pneu n'a eu aucune évolution depuis le début du film, il a toujours fait la même chose (faire exploser des têtes), et le quitter lorsqu'il change un peu de refrain, c'est encore une fois une déception. La violence gratuite ressemble plus à un enfantillage qu'à un film mature, mais la critique de la société (et d'autant plus les spectateurs) est bien trouvée, et l'on ne peut pas nier l'originalité de Rubber.
Il est trés étrange de résumer ce film, un pneu qui commence à tuer des gens pour les beaux yeux d'une jolie fille, ça n'attire pas tout les publics. Et cela est compréhensible, ce film est un OVNI du 7éme art, on s'attend à tout et à rien en débutant ce film mais la surprise et l'originalité reste tout au long du visionnage. Quentin Dupieux ( alias Mr Oizo) impose vite son style loufoque et déjanté mais tout en portant un message fort et intéressant sur l'industrie du cinéma actuelle. Rubber est une perle rare de cinéma qu'il faut voir rien que pour son concept loufoque, libre à vous de ne pas aimer mais au moins, vous aurez vu un film changeant et hors norme. Bon N'oubliez surtout pas d'allez au cinéma!
C'est l'histoire d'un réalisateur et artiste de manière générale, français, nommé Quentin Dupieux, qui un beau jour a sorti un film dont le synopsis est ; "Alors c'est un pneu, bah il est vivant et puis... bah il a des pouvoir télékynésiques. Il se trouve également que c'est un psychopathe et qu'il semble prendre plaisir à tuer des gens. Puis y a des gens bah ils regardent ça avec des jumelles tout en étant intra et extra diégétiques, spectateurs et omniscient. Et puis bah ça va être super !" Et bah vous savez quoi ? bah oui c'est super. En plus, vous pourrez avoir la satisfaction de voir toute la tablée vous prendre pour un fou lorsque, à un quelconque repas de famille, vous raconterez votre dernière trouvaille cinématographique ! Très étonnant comme film, de la part d'un réalisateur qui ne l'est pas moins. A voir !
Un film expérimental est à prendre comme tel, et ça c'est sûr, Rubber est un film expérimental ! Le film est plutôt sympa mais et vraiment intéressant de part ses expérimentations, car on parle d'un film sur un pneu qui tue des gens, où le public du film est dans le film, et où les personnages on conscience qu'ils sont dans un film. Quentin Dupieux vous invite littéralement dans son univers, en utilisant la notion du "no reason" expliqué par un personnage face caméra au début du film. Ce pneu n'a aucune raison de se déplacer tout seul et d'avoir des pouvoirs de télékinésie, mais c'est comme ça. Le film est à prendre au 50° degré, l'enquête autour du pneu ne nous intéresse pas vraiment, on attend juste de voir où le film ira. Et le film va un peu nul part, ils comprennent que c'est le pneu, mais d'autres objets sont finalement vivants, dont un tricycle qui peut contrôler d'autres pneus. Le film ne dit rien et ne cherche pas à dire quelque chose, le film n'a pas de raison. Laisse toi porter par l'ambiance du film et c'est tout ! No reason.
Avec Rubber nous disséquons le cinéma armés d’un métadiscours qui s’inscrit essentiellement dans l’absurde : un pneu tueur, une mise en abyme initiale où est représenté – et gentiment moqué – le corps spectateur, des personnages stéréotypés qui réinvestissement à merveille les clichés du film d’épouvante-slasher traditionnel. Mais Quentin Dupieux pousse l’expérience plus loin encore en proposant non seulement une réflexion sur le pouvoir des images via l’absurde mais aussi un ébranlement de l’absurde conscient de lui-même. C’est comme deux miroirs qui se reflètent indéfiniment, c’est intrigant au début et puis on finit par se lasser. Rubber provoque ce décrochage : la naissance du tueur contemplé par une communauté de fidèles fascine, sa progression intéresse, sa traque ennuie quelque peu. Dans ce jeu où chacun désamorce l’attente et se montre ainsi plus malin que son voisin, le spectateur voit son espace projectionnel amputé et conclut que ne pas y participer lui évitera d’en être la dupe. À trop vouloir exhiber les artifices qui fondent le cinéma et l’absurdité de l’existence, Rubber devient son propre spectateur – mais ne dit-on pas que toute œuvre dessine son spectateur-type ? – dans un circuit fermé. Non qu’une clef fasse défaut ; encore faudrait-il une porte d’accès.
Film original en effet par un scénario presqu'indigent : un pneu tueur, scénario qu'il faut accepter d'office pour ce film mi-fantastique mi-thriller, donc totalement irréaliste, mais qui se suit néanmoins avec un certain intérêt car le film est bien réalisé techniquement, avec un humour sous-jacent, des séquences horribles parfois. L'exercice semble toutefois un peu vain, et y voir un chef d'oeuvre est excessif.
Quentin Dupieux est un génie, un vrai, Authentique. Non pas, parcequ' il est super badasse et talentueux. Mais parceque son cinéma comme sa musique sont à contre sens des canons actuel. Une personne qui dévoue une vie entière à trouver et parfaire une forme d'expression. Je salut la régularité et la ténacité. A chaque fois on est bluffé. Rubber c'est exactement ça. L'absurde, sans cesse mais avec du sens et de la finesse. Et surtout du délire! Que c'est bon !
Dans une société toujours plus uniforme et impersonnelle cette mauvaise herbe continue de pousser! D’ailleurs ne dit on pas : "on appel une mauvaise est herbe, une plante dont on a pas encor compris l'utilité".
Un film inclassable mais franchement réussi et décalé. Dès les premières secondes, l’un des acteurs prévient les spectateurs qu’il va s’agir d’un film sans logique ni raison et c’est précisément comme ça qu’il faut le prendre. Bien sur que ce n’est pas possible mais que c’est drôle de voir un pneu prendre vie. Telle Martine, on suit ses aventures : le pneu dort, le pneu boit, le pneu tue, le pneu mate une nana sous la douche, le pneu regarde la télé, le pneu se douche, le pneu tombe amoureux, le pneu va à la piscine, le pneu se remet en question…puis au final il se réincarne en autre chose (énorme…) et lève une armée d’autres pneus ! Oui ça n’a aucun sens mais c’es très drôle et vraiment bien fait ! On croirait presque que ce bout de caoutchouc a des sentiments, et les dialogues sont tellement savoureux qu’on ne peut y résister : « oh mon dieu, l’assassin est un pneu ». L’autre idée géniale du film tient dans l’idée d’intégrer des spectateurs du film dans le film. Ainsi, ils agissent comme nous, se demandent à quoi tout ça rime, font des commentaires comme n’importe qui pourrait le faire dans une salle de ciné. Et le plus beau dans tout ça, c’est que les acteurs cherchent à les tuer car ils ne savent pas comment finir le film et souhaiteraient que personne ne survive pour éviter de trouver une fin… Vraiment hilarant ! En résumé, un bon gros délire à ne pas prendre au sérieux, très bien fait cependant…A voir ! Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
Il n’y a pas de raison d’aimer comme de détester ce film ! Expérimental à souhait où l’on suit un serial killer interprété par un pneu ! On aime à se perdre dans l’imagination surréaliste du bon mais malade Quentin Dupieux !
Trop énorme. Contrairement à par exemple Réalité, Quentin Dupieux a su réaliser un film structuré qui ne délire pas trop et qui reste amusant. Film qui est soit une merveille en terme d’éléments a déchiffrer, soit un simple film idiot mais marrant, difficile à dire, néanmoins je recommande fortement. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
j'imagine que le réalisateur Quentin Dupieux fait partie de ces gens qui pensent que leur mère est objective quand elle leur dit qu'ils sont les plus beaux. On nous explique au début que ce film est une dédicace au ''non-reasons'' mais on pense malgré tous qu'on nous emmènera dans une réflexion qu'on brisera pour lui faire perdre son sens. non là pas du tout c'est simplement de la merde. Franchement si quelqu'un chie devant ta porte crois-moi il aura ses reasons.
Ce film m'a fait ressentir ce que ressent un accro au jeu quand il a presque joué l'ensemble de son aide sociale le premier du mois . On se dit qu'on ne va pas s'arrêter là, qu'on a déjà perdu 1h , qu'on peut peut être impressionné par le non sens de la chute si on le termine mais la fin est juste une douleur qui nous ramène a constaté que l'ensemble de l'oeuvre est d'une nullité affligeante. Que visiblement son auteur essaye de paraître complexe , on a envi de lui répondre : Sur un malentendu ça peut passer .