Partant d'une idée potentiellement géniale, Dupieux se fourvoie complétement dans cette réalisation arty, branchouille et pseudo-intello. Au lieu du superbe film nanardesque qu'il aurait pu obtenir, Mr Oizo se contente de platement mettre en scènes les pérégrinations de cet inhabituel héros -un pneu, donc- et noie ses quelques rares bonnes idées dans une réflexion plate sur le voyeurisme du spectateur et l'osmose artistique. Pour paraphraser l'éminent Guérillaourt, Rubberk.
Un film atypique, à défaut d’être original, que l’on se doit d’apprécier à sa juste valeur. Soit. Ce concept suffit-il à maintenir l’intérêt du spectateur pendant 85 minutes ? Hélas, non. Très vite on se lasse de cette historiette où les réflexes meurtriers de ce cher pneu deviennent très vite répétitifs. Les cadrages, la musique sont de qualité mais sur la balance cela fait peu. Le poids de ce scénario aurait été plus adapté à un court métrage. Dans le même genre, le second degré en moins, je conseille aux curieux de voir « Enfer Mécanique » d’Elliot Silverstein, une bonne petite série B fantastique des seventies qui traite globalement du même sujet.
j'ai a-do-ré... les trois premières minutes, après c'est d'un ennui abyssal, rien de franchement révolutionnaire, une pseudo critique de la société du spectacle ou un pseudo film de genre qui demeure soporifique.
Un film dont l'originalité est le meilleur atout. Cependant on se demande si le format du film 1h30 est bien adapté. Mais comme c'est du jamais vu, comment savoir?
J'ai vraiment adoré le cadre américain, avec de grosses voitures aux pare-chocs brillants, un motel en plein désert... un mélange de personnages tous plus américains les uns que les autres, sauf la jolie demoiselle et son bolide qui jurent dans ce paysage. J'adore la scene finale, le son est extra! A voir...
PS : @ Claire-et-Net : la référence au Pianiste est très (très très très très vraiment beaucoup) ironique.
Dupieux entreprend ici un film d'une cohérence rare. La démarche du film se marrie parfaitement avec son propos ainsi que son mode de production. Mais Rubber n'est pas qu'un pamphlet anti-holywoodien, c'est aussi un véritable film de genre qui marche très bien au premier degré. Dommage qu'il transpire une certaine vantardise, un manque de modestie de la par du réal. surtout quand il revient nous asséner sa théorie sur "qu'est-ce qu'un grand film" au générique de fin. C'est un peu couillon !
Certainement un des films de l'année dont la critique est la plus difficile...inclassable, une originalité incontestable, des idées de mise en scène intéressantes, une bande originale de qualité...mais un sentiment de monotonie des la fin du premier quart d'heure...un court métrage aurait peut être suffit a mettre en image cette idée loufoque du pneu psychopathe...
Bonne idée mais peu développée. Réalisation trop peu maitrisée et surtout un sujet trop court : on revoit encore et encore la même scene, le scenario n'avance pas. La seule chose qui sauve le film est qu'il critique intelligemment l'industrie du cinéma ; nous prend comme preuve qu'on peut faire un film sur n'importe quel sujet avec aussi peu de contenu que l'on veut, il y aura toujours des gens pour aller le voir (et meme certains y trouverons un interet)...
Film sans intérêt. On s'ennuie de A à Z. Quelques belles images, mais tout est prévisible ou presque. On ne rigole pas, aucune émotions. Rien que du vent, seulement du vent. Je suis allé le voir car il a été tourné avec le Canon 5d Mark II, un appareil de photo relativement accessible. Je le déconseille vraiment (le film).
C'est le résumé atypique qui m'a poussé à aller voir ce film. Un pneu sérial-killler en plein désert ? ça en promettait des vertes et des pas mures. Sérieusement ? Déçue ! Un film inclassable, ni drôle ni triste, ni léger ni réfléchi, qui ne fait que trop nous torturer les méninges pour y chercher désespérement un sens, même débile. Rien. Le "No reason" comme il a choisit de l'appeller dans le seul réel "dialogue" du film. Autant dire qu'il aurait bien suffit d'un court métrage pour nous faire comprendre que ce film est dédié au non sens. Mais Non sens de quoi ? quelle est la véritable critique cachée derrière ce film ? Bonne question. Et c'est bien ça le problème. sa tirade ne tient pas le route, les exemples sont nuls (regardez donc le pianiste au lieu de causer mr le réalisateur) et l'idée n'est pas appronfondi dans le reste du film. C'est répétitif, ennuyant, sans aucun sens et même après réfléxion, je n'en vois pas l'intéret. Gonflé et déroutant peut être si on aime les jeux de mots mais très peu pour moi. Pour ceux qui aime voir un film pour en tirer un minimum d'émotions, c'est fortement déconseillé!
Un bon film dans l'ensemble, à l'humour très décalé et une pointe gore, avec quelques longeurs cependant. On regrette que le scénario soit trop simple et les personnages sans profondeur.
Rubber est la parfaite représentation du film concept qui porte en lui une belle idée de départ mais qui finit par touner un peu à vide. La première demi heure est très réussie, forte avec une drôle d'identification au pneu qui se découvre serial killer autant qu'adolescent qui peu à peu se prend pour un humain adulte. La scène de la fameuse tirade "no reason" restera longtemps un moment culte. La suite du film est un peu répétitive et on voit mal (ou trop bien) où veut en venir Dupieux à travers ses personnages spectateurs ou flics (une attaque du système hollywodien, une réflexion sur le vrai et le virtuel...) Rubber aurait dû se contenter d'être un moyen métrage de 40 minutes au lieu de se perdre un peu une heure vingt cinq minutes durant. Il faut saluer la belle qualité de l'image (tounage avec un appareil photo), de la musique (discrète) et de la très bonne interprétation d'acteurs qui ne se prennent pas au sérieux mais font bien leur travail. Le film tourne trop à la dérision mais la conclusion où les pneus suivent un tricycle -un pneu adulte- vers Hollywood est très rôle et suscite la possibilité d'une suite. Une impression paratagée sur Rubber (des références cinématographiques obligées (voir Scanner)), mais un divertissement honorable meilleur à Steak, lui aussi ne tenait qu'au début.