Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
TUTUR29
32 abonnés
1 114 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 10 juillet 2023
Rubber est sûrement le meilleur représentant de ce qu'est digne de réaliser Quentin Dupieux. Un film complètement absurde qui s'amuse avec son spectateur, qui a une réflexion sur le cinéma pas très subtile mais totalement légitime (a l'image de sa scène d'intro hilarante). Quentin Dupieux n'est pas un génie d'avoir réalisé Rubber, mais il a au moins le mérite d'avoir filmé une oeuvre complètement perchée, originale et amusante. Je recommande !
Avec son deuxième long-métrage, sorti en 2010, Quentin Dupieux s’inscrit définitivement dans un univers cinématographique complètement barré. Comment est-il possible d’imaginer un scénario où l’acteur principal serait un pneu devenu de surcroît tueur en série ? Difficile de faire mieux. D’autant plus qu’au délire de caricature d’une série B, s’ajoute un humour noir jubilatoire que ne renierait pas un Quentin Tarantino. Avec une animation totalement bluffante, comportant très peu de trucages numériques, le réalisateur prouve également qu’il maitrise sa caméra et la mise en scène. Bref, un véritable OVNI à voir absolument au moins une fois.
Dupieux va au bout de sa (non) logique, casser tous les codes dans une démarche de pur divertissement. Il en ressort un film surprenant, drôle (humour diffus plus efficace que dans les scènes pensées pour ça), déconcertant. Il n'évite pas les longueurs et bavardages inutiles, les clichés (même un pneu s'intéresse à une jolie fille...), l'intrigue est insignifiante, etc. Il reste la prouesse de faire évoluer un pneu à l'écran et de l'humaniser, et le plaisir de voir l'audace du réalisateur sur le plan formel (les acteurs regardent la caméra, certains ont la double casquette acteur/spectateur...).
Bahhhhh, là, j'ai rien d'intéressant à dire en dehors de "what's the actual f...!??" N'empêche que j'ai beaucoup ri et beaucoup aimé ! Ma scène préférée reste celle où le pneu fait une remise en question avec flash black et un miroir. Fallait quand-même oser, sans déc '!
Quentin Dupieux nous offre un film encore plus barré que d'habitude, toujours très décalé et peut être un peu trop ou pas assez je ne sais pas. Malgré les 1h20 du film, on a le temps de s'ennuyer notamment a cause du scénario qui est très léger, l'histoire d'un peu qui tue des gens mais au bout de quelques minutes on n'est plus vraiment surpris par le comportement du pneu mais ça n'empêche pas de remarquer que la réalisation est très bonne avec une BO très utile, des acteurs vraiment bons pour la plupart et des décors géniaux. Le film regorge d'idées mais a chaque fois trop peu exploitées, peut être a cause du "aucune raison" mais ça donne beaucoup de choses dont on ne comprend pas l'intérêt.
Mouais. En fait c'est l'histoire d'un pneu tueur. Voilà. Bien sûr il faut louer l'imagination débordante de Quentin Dupieux, et ça ça m'a beaucoup plu dans ce film. Malheureusement je l'ai trouvé assez redondant et au final absurde mais pas assez drôle. Je suis tout de même content de l'avoir regardé, ça reste un sacré OVNI !
On peut dire que c’est avec « Rubber » que tout a commencé au cinéma pour Quentin Dupieux. Film se passant dans le désert californien qui toute proportion gardée est un peu ce que « Duel » avait été pour le tout jeune Steven Spielberg en 1971. Ayant bien conscience de son inexpérience, du sujet plutôt hors norme qu’il a choisi d’exposer pour son coup d’essai et de ce fait sans doute un peu timoré, Dupieux prend le soin de placer un préambule assez docte où un flic sortant du coffre d’une voiture se poste face caméra pour prévenir le spectateur que la plupart des choses qu’il a pris l’habitude de voir à l’écran ne sont justifiées par « aucune raison ». En effet pourquoi E.T est-il marron ? Réponse : « aucune raison ». Idem pour la vraie vie qui nous amène à vouloir en permanence nous casser la tête pour trouver une raison d’être à chaque chose ou événement. Donc le spectateur est prévenu, le cinéma du nouveau-venu dans un univers qu’il connaît à peine se situera hors des sentiers balisés et le non-sens y sera roi. Huit films plus tard, on peut dire que l’ancien compositeur de musique électronique a tenu parole. Pour le plus grand plaisir de ceux qui se laissent prendre au jeu de l’absurde et du fantastique s’immergeant dans le quotidien. La recette qui avec « Rubber » est en rodage a plutôt fonctionné, de nombreux acteurs renommés du cinéma français s’offrant désormais un moment de bizarrerie sous la direction de l’un des rares auteurs peu conventionnels qui restent dans un paysage complétement retapissé depuis une dizaine aux couleurs délavées du « Wokisme » devenu la nouvelle bien-pensance d’un siècle qui ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices, il faut bien le reconnaître. Après avoir usé une grande partie de sa gomme sur le bitume surchauffé du désert californien un pneu se met soudain à rouler tout seul comme mu par une conscience qui lui serait propre. D’abord hésitant, le pneu s’enhardit quand il se découvre le pouvoir de tuer par télékinésie, il devient dès lors un dangereux serial killer. Normalement le pneu en question n’est que l’acteur d’un film en train de se faire que des spectateurs regardent en direct. Mais le concept part vite en sucette, les choses s’entremêlant comme ce sera toujours le cas chez Dupieux par la suite. Mais si l’on est tout d’abord intrigué, on s’aperçoit vite que le jeune réalisateur est prisonnier de son concept innovant qu’il n’arrive pas vraiment à transcender. Si ce premier film est d’évidence plutôt inabouti, on sent bien que son auteur a des choses à dire additionnées à un certain talent de raconteur d’histoires. Mais aussi une conscience qui lui dicte de rendre compte de ce qu’il voit autour de lui dans un monde qui ne sait plus très bien où il va. Depuis ce coup d’essai pas complétement transformé car sans trop osé pour sa faible expérience, Quentin Dupieux a largement confirmé même si son approche narrative ne peut convaincre qu’un public restreint.
"I didn’t think I could ever identify myself to a tire."
Il y a chez Quentin Dupieux une incongruité inexpliquée qui m’avait toujours amusé, en me laissant un peu en dehors. Bien que ses films soient très courts, ils semblent toujours trop longs.
Là tout était parfait. On reconnaît le style, mais tout est justifié, entre drôlerie et poésie, le résultat est extraordinaire. C’est du jamais vu dans un film, on pourrait trouver ça prétentieux mais je trouve ça génial, et très juste, "for no reason".
Exprimer un avis sur un film de Quentin Dupieux est compliqué car le plaisir ressenti pendant le visionnage d'un de ses films n'est comparable à aucun autre. Dans le monde de la comédie, ce cinéaste se démarque tellement qu'à chaque fois que je me lance un de ses films je n'ai aucune idée de ce que le film va essayer de me raconter car le pitch en lui-même n'est que la surface du délire ambiant qui s'en émanera. Pour son deuxième long-métrage, il fait de son personnage principal un pneu serial killer et en profitera pour mettre en abîme le spectateur, et qu'on le veuille ou non ça propose un véritable vent de fraîcheur dans un milieu comique qui a tendance à tourner en rond (parce que c'est un pneu ! héhé !).
Rubber entend ne pas être un film comme les autres, et pour quelqu'un comme moi qui privilégie l'audace imparfaite aux conventions monotones c'est un bonheur de se plonger dans un univers original. Car Quentin Dupieux est un véritable OVNI dans la scène, c'est un auteur au style très particulier entre le non-sens et la disonnance. C'est le cinéma de la rupture, qui bouscule les codes, mais il tend parfois à vouloir trop s'émanciper de toute logique et si dans ses longs-métrages suivants ça fonctionne (notamment dans le merveilleux Réalité), ici la complexité est gratuite. Je prends pour exemple la mise en abîme du spectateur qui en plus de ne pas voler bien haut sert nullement l'histoire de base qui elle par contre exploite son potentiel absurde.
Ce n'est pas n'importe quel cerveau torturé qui aurait pu nous pondre une intrigue aussi loufoque. J'ai adoré le délire autour de Robert le pneu et les scènes de mise à mort qui renvoient souvent au Scanners de David Cronenberg. Les longues traversées dans le désert californien sous fond de musique nonchalante, il y a là un réel talent de rupture des codes horrifiques. Le pire (si j'pse dire car c'est en réalité le meilleur) c'est que Rubber arrive à être inquiétant, et ce grâce à la mise en scène à la fois simple et inventive de l'ami Quentin. Ce dernier démontre une réelle maîtrise de ce qu'il fait avec sa caméra, que ce soit avec des plans léchés au cadre soigné ou une utilisation toujours pertinente dans son absurdité de la musique.
S'il n'échappe pas à quelques longueurs notamment dues à cette mise en abîme vaine du public et une certaine redondance dans son schéma, Rubber est avant tout l'expression d'un auteur qui tient dans sa besace les ingrédients d'un art différent, certes imparfait, mais qui ne demande qu'à exploser. On le sent encore un peu bloqué dans son deuxième film, mais il en résulte un moment bref mais drôlement effrayant qui n'annonce que le meilleur pour la suite de sa filmographie. Ce décalage entre la rationalité et l'absurde n'est pas encore au point, mais cette grâce sera atteinte 5 ans après avec Réalité. Comme quoi il faut apprendre à commencer petit.
Ce film n'a aucun sens! Et c'est un choix étrange assumé ! Le film devient vite répétitif, on a du mal à rester dans le film et donc à s'intéresser à l'intrigue !
Depuis que le cinéma a su intégrer " l'attaque des tomates tueuses" on ne peut pas vraiment s'étonner d'un film sur un pneu serial killer. L'idée est certes originale mais trop en longueur, ce qui entraine une perte d'intérêt épisodique. A voir une fois '(par curiosité sans doute) et classer de suite dans la série des film WTF
Rubber pourrait paraître prétentieux et je pense qu'il l'est. Il l'est parce qu'il se veut en dehors des codes du cinéma hollywoodien classique. Quentin Dupieux signe un film étrange, dont le personnage principal est un pneu. Concept casse-gueule qui est finement porté, preuve que même sans acteur, on peut faire un film. Bien sûr, Dupieux vous dit dès la première minute que vous allez voir un film con et qu'il ne faut pas chercher d'explication. Pour moi, Rubber est sur de nombreux plans une critique du cinéma hollywoodien. Les spectateurs qui attendent du grand spectacle, des morts, du sang et des explosions. Mais le cinéma ne doit pas être cela, c'en devient lassant sinon et c'est justement le but de Rubber qui va à contre-courant. C'est parfois de trop, mais le film fonctionne.
Tout simplement incroyable. Rien ne va, et c'est le but du film. Autoderision, 4eme mur, humour, terreur, amour, évolution tt est présent. Il faut savoir à quoi s'attendre, mais une fois cette optique accepte ce film est une merveille.
C'est très bien filmé. C'est loufoque, vite fait drôle, j'ai souris quelques fois . J'ai été accroché à 3 personnage, l'enfant, le condé qui dirige et le pneu. Un personnages est montré négativement, meurt et on doit trouvé ça normal. Les autres qui meurts, on en a rien à foutre non plus. C'est un film dont la durée est assez courte mais qui semble durer le double C'est un film sur le non sens qui est sans intérêt.