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Artriste
115 abonnés
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4,5
Publiée le 11 février 2022
Ovni cinématographique signé Quentin Dupieux, Rubber est un excellent film au synopsis déjanté écrit également par le cinéaste. En effet l'histoire nous fait suivre un pneu ayant des pouvoirs psychokinétiques qui va rouler sur ses victimes et les faire exploser. Car oui, ce bout de caoutchouc est un véritable tueur en série. Mais cette intrigue loufoque n'est pas la seule car on suit on même temps des spectateurs observant directement le scénario qui s'écrit et se déroule sous leurs yeux. Ce thriller saugrenue et sa mise en abyme nous font passer un délicieux moment pendant une petite heure vingt, juste suffisante pour raconter tout ça vu que le tueur est assez limité dans ses capacités ça peut vite être redondant. On se prend au jeu de bout en bout, le récit arrivant à se renouveler, chose pas évidente vu le sujet de départ. L'atmosphère est particulièrement réussi, créant de la tension, apportant de l'enjeu au film qui comporte une grande dose de violence pas forcément attendue. Aussi surprenant que son casting mettant en tête d'affiche un pneu. L'artiste parvient totalement à donner vie à cet objet et aussi étrange que cela puisse paraître, on fini presque par s'attacher à lui malgré son comportement instable. Mais justement, il semble avoir une personnalité ce qui est incroyable. Le reste du casting est convaincant et campent des rôles volontairement clichés ou certains personnages ont conscience de leur présence. Cela se traduit à travers des dialogues qui n'ont pas toujours de sens, donnant ce ton unique au film entre humour et sérieux. L'ambiance est mise en avant par les décors désertiques traversés par le pneu offrant un joli cadre, sublimé par la réalisation de Quentin Dupieux. Cette dernière alterne entre plans fixes et roulants, nous gratifiant tout du long de très beaux plans. La caméra au plus près du pneu, utilise tous les codes du genre en les détournant avec cet assassin à hauteur de jantes. Ces magnifiques images sont accompagnées par une b.o. elle aussi signée par l'homme à tout faire sous son pseudonyme Mr Oizo ainsi que son acolyte Gaspard Augé. Cette dernière est en parfaite adéquation avec l'action, délivrant des sonorités à dominantes électros mais également du piano et de la flute, renforçant ce climat à la fois hostile et léger. Reste une fin franchement réussie venant mettre un terme à Rubber qui est une vraie réussite pour peu qu'on soit sensible à ce genre de cinéma barré.
Film surréaliste cultivant l'absurde ,filmé avec un appareil photo, un budget dérisoire et qui explose tous les codes du cinéma ...Il fallait oser ,Dupieux l'a fait . J'aime bien les challenges et l'originalité ,donc je lui accorde 3 étoiles . La photo est superbe ,on y décèle quelques critiques sur le cinéma d'aujourd'hui ,la société de consommation mais il faut avouer qu'on s'ennuie pas mal . Et au final ,on en retient pas grand chose ...
Fan de Mr Oizo et de Steak (personnage marionette techno crée fin 90 et film précédent), Quentin Dupieux est une référence venue de l'autre monde.Ce film en est la preuve : la story d'un pneu psychopathe tuant ses proies à distance!!!On a rarement fait mieux. Sauf que la sauce ne prend pas faute à une véritable incompréhension totale du film.Malgré une image correcte et quelques moments plutot trippants, on en sort...complétement dégonflé....
Bon je salue l'exploit de réaliser un film avec un appareil photo. Je salue aussi l'incroyable volonté sans borne de Quentin Dupieux pour mener du début à la fin la réalisation de ce film (beaucoup ont été enfermés pour moins que ça). On ne peut même pas vraiment se plaindre des plans caméras, qui dans l'ensemble, sont assez réussis. Mais après... on regarde un pneu rouler... et des têtes exploser... Niveau scénar', il fallait quand même trouver quelque chose de cohérent pour faire passer la pilule. Comment justifier un scénario qui a pour héros un pneu serial-killer télépathe ? La meilleure solution de Quentin est de nous faire savoir dès la première scène que "nan mais la cohérence on s'en fout ; on fait n'importe quoi et on le revendique" ça pourra plaire à certains.... ou pas.
Je pense, et je suis sérieux, que la valeur artistique de ce film est très nettement sous-évaluée.
Après avoir eu ses succès à Cannes, Rubber fut décrit partout comme une bouse infâme, mais pour moi il s'agit d'un véritable chef d’œuvre.
Je suis sérieux : ce film est totalement incompris. C'est un satire surréaliste et déjanté qui a été distribué sur le marché comme une parodie à deux balles.
Evidemment, avec l'idiotie ambiante, comme il n'a pas correspondu aux attentes du marché, tout de suite il a été mis à la poubelle comme on aurait mis à la poubelle n'importe quelle autre œuvre d'art non consensuelle.
Ce film pose des questions : où est la place de l'art dans la société de consommation ?
A l'heure où la loi de l'offre et de la demande a triomphé, à l'heure où les films sont jugés par le nombre de personnes qui "aiment", n'a-t-on pas atteint la fin de l'art cinématographique ? Quentin Dupieux le dit très clairement : Hollywood a transformé les spectateurs en idiots qui ne veulent que bouffer et regarder des films de merde.
Le stade ultime de la consommation.
Ce film est un croisement détonant entre un tableau de Magritte, une pièce de Ionesco et une comédie bien grasse comme Shaun of the Dead.
C'est un pari fou, donc.
Mais qui a dit qu'on devait s'ennuyer à regarder des films intellectuels ?
Suffisamment décalé pour faire illusion la première demie heure,Rubber se dégonfle au final pour les mêmes raisons qu'il séduisait. Même si le postulat de départ et la dérision affichée justifiait amplement ce délire filmique,force est de constater que le résultat aurait été beaucoup plus efficace sous forme de court,voir de moyen métrage!
Rubber, ou l'histoire d'un pneu psychopathe et criminel. Une histoire complétement barrée du début à la fin... mais il fallait oser tout de même! Une auto-dérision complétement assumée, un rythme lent, parfois maladroit et décousu mais l’originalité l'emporte toujours. A voir, ne serrait-ce que par curiosité.
Film totalement barré mais très plaisant!!!Sous ses airs de gros délires, ce film est une bonne petite critique de notre société de consommationn, de notre voyeurisme et de l'individualisme!!!Le film ne dure pas trop longtemps et heureusement!!!Certains plans sont très bien filmés!!!!La musique est bien choisie...Un bon petit délre
A voir absolument ! L'histoire d'un pneu tueur, ou plutôt l'histoire d'un groupe de spectateur qui regarderaient la cavale d'un pneu amoureux tueur en série. Dupieux, curieux expérimentateur, ne compromet pas sa démarche, il part d'une idée simple, absurde, non pas pour hypnotiser et s'amuser avec son spectateur, non ce n'est pas du Lynch, mais plutôt pour ne pas se perdre dans un long travail de rédaction de scénario. Il s'équipe d'un appareil photo, et c'est tout. Il convoque des acteurs inconnus, mais qui maitrisent parfaitement l'exercice pas si simple qu'on leur demande. Et il met donc en mouvement un pneu, il tourne autour, dans l'espace comme dans le temps, et il tourne autour de son propre film. Il tourne même autour de nous, il tourne à l'intérieur du cinéma. Et à la fin, il nous convainc... ou pas.
Ça faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant déplus, trop de décalé tue le décalé. C’est n’importe quoi, dans le mauvais sens du terme, d’un ennui total et pas drôle une seconde, j’ai trouvé ça pathétique …
"Rubber" est un projet cinématographique doublement intéressant. Pour commencer, il s'agit d'une parodie des films de série Z. L'initiative n'a certes rien d'original, ainsi en 1999 le Grec Koutras réalisait déjà "L'attaque de la moussaka géante", un titre qui en disait long sur le contenu. Dans "Rubber", le héros n'est pas une moussaka mais un pneu. Le voir rouler et dégommer les gens qui croisent sa route est assez jubilatoire comme vous pouvez le deviner. Second atout de cette œuvre, la présence symbolique des spectateurs. Ils sont dirigés sans ménagement, tel un troupeau de mouton, vers l'endroit d'où ils sont censés observer l'action pour être ensuite empoisonnés, ce que l'on peut interpréter assez simplement. Les producteurs de série Z n'éprouvent aucune considération pour le public de leurs films, et ils cherchent sciemment à les endormir. Si, sur le papier, un tel projet suscite forcément l'enthousiasme, la mise en œuvre s'avère malheureusement très décevante. Primo, manque cruel de rythme. Faire rouler un pneu pendant 1h18, c'est lassant. Surtout quand il ne se passe pas grand chose. Car le pneu tueur n'est pas très créatif, il fait éclater consciencieusement chaque objet ou être vivant qu'il rencontre. Pouvait-on espérer plus de fantaisie morbide de la part d'un amas de caoutchouc ? Second défaut majeur du film, l'humour vaseux. Les traits comiques ne sont pas des plus fins. Par exemple, le monologue initial du flic n'a absolument rien de drôle. La scène dure pourtant deux minutes, une éternité quand on s'ennuie. Bref, "Rubber" fourmille de bonnes idées mais s'avère être au final un échec.
1 étoile pour son coté "hors norme" mais un nanard absolu tout de meme !on s'ennuie grave,un pneu qui tue en se concentrant sur sa victime et la fait exploser c'est du grand n'importe quoi.