Derniers Avis : Rubber - Page 13

Une curiosité totalement décalée, déjantée. Mais une chose est sure : le pneu est un excellent acteur!!!

Rubber, présenté au festival de Cannes 2010, aura beaucoup fait parler grâce à son concept complètement loufoque. Son réalisateur, Quentin Dupieux, est également connu sous le nom d’artiste Mr. Oizo. Oui, ça te dit quelque chose.

SYNOPSIS

Un pneu se réveille et découvre qu’il a la capacité de tuer par télékinésie. Plus rien ne l’arrête dans sa course meurtrière, jusqu’à ce qu’il développe une étrange obsession pour une belle jeune femme… De son côté, la police enquête.

L’APOLOGIE DU “NO REASON”

Quentin Dupieux n’en est pas à son coup d’essai en matière d’humour ou de loufoque : vous vous rappellerez peut-être notamment du fameux clip d’électro de Mr. Oizo, Flat Beat :

(Ahlala ça me fait retomber en enfance tout ça)
Il avoue lui-même que ses réalisations s’inspirent d’un WTF général : du grand n’importe quoi, en gros. Une ligne directrice qui aide à mieux cerner le personnage et la genèse de films comme Rubber, son troisième long-métrage. Celui-ci peut paraître comme un énorme délire de Dupieux, une private joke auto-destinée ; mais l’on ne pourra que se surprendre à sourire devant l’absurdité de certaines scènes et du concept tout entier.

Parmi tous ces éléments n’ayant aucune raison d’exister, l’on notera une mise en abyme même du film, faisant participer le spectateur malgré lui. Parmi les interprétations possibles du scénario, l’on pourra se pencher sur un aspect sociologique (la montée en escalade d’une violence injuste et non justifiée), psychologique (un sociopathe aurait-il la maturité émotionnelle d’un pneu ?) ou encore économique / écologique (les affres de la société de consommation, rejetant un vieux pneu au bord d’une route… ET SES CONSÉQUENCES MEURTRIÈRES MOUHAHA).

Intéressant donc, mais un peu surfait ; un court-métrage eût été bien suffisant car l’on s’ennuie parfois ; en faire un film entier relève quelque peu de l’onanisme sur ce principe de “no reason”. A voir une fois dans sa vie.

P.S. : le pneu a un nom. Il s’appelle Robert. Oui oui.

belle tentative d'originalité d'odace et d'humour noir dans une ambience rétro qui ne déplairait pas je pense aux amateurs de films grindhouse.
Malheureusement une fois les idees du pitch initial passées on tourne un peu en rond ... comme le héros du film

Je mets tout juste la moyenne à cet ovni car d'un côté on veut et on peut adhérer au délire du réalisateur qui pousse loin le second degré et l'absurde mais il est clair que sur la forme, c'est d'une lenteur à la limite du supportable. J'ai eu vraiment du mal à aller au bout et j'en suis sorti avec un bon mal de crane. Au final, une idée intéressante mais une réalisation assez pauvre, ou bien élitiste, à vous de voir.

Ce film pourrait être qualifié de "futile" voire "d'inutile" mais c'est justement là qu'il est intéressant. Comme nous l'explique très bien le monologue introductif il n'a qu'un mot d'ordre : "No Reason" (pas de raison). En effet quel est l’intérêt de donner la vie à un pneu ? De lui faire acquérir des sentiments, des souvenirs, des envies ? Bref, de le faire devenir humain... sauf que bah... ça reste un pneu quoi... Aucun ! C'est en nous emmenant dans cet univers de non sens et d'illogisme que Dupieux nous fascine, nous émerveille. Les plans sont magnifiques et la personnification du pneu est vraiment réussie, en fait, on s'identifierais presque à l'homme en fauteuil roulant, on a l'impression d'y être mais sans inter-réagir, on veut juste connaitre la suite en paix.
Un bon film mais à ne conseiller qu'aux amateurs d'OVNIS, le rythme très lent aura raison des fans de "Fast and Furious".

Je me suis beaucoup amusé à regarder Rubber. Mes moments préférés c'est quand le pneu regarde la télé, prend sa douche et se baigne dans le piscine. Décalé, mais excellent....pour amateurs du genre seulement.

Un film absurde, débile et génial.
La meilleur façon de voir ce film serait de ne rien en savoir, d'avoir le DVD sans titre, ni jaquette et de d'envoyer dans le lecteur puis laisser faire.
Il y a incontestablement du talent chez Dupieux ne serait-ce pour ce travail formidable sur la matière elle même qui transforme l'image de ce film de 2010 en film vintage des années 70 ou 80.

Un film indatable, inclassable, incriticable, formidable pour les uns irregardable pour les autres... et justement c'est à eux que le film s'adresse.

L'impression de voir du Ionesco en film, à ceci près que l'écrivain est bon, ce qui n'est pas le cas de ce film absurdement ennuyeux. Dommage, il y a de l'idée.

Un film complètement loufoque, mais comment un scénario pareil a pu voir le jour!! Un film qui fait dans l'absurde, dénué de sens mais qui s'assume complètement. Je dois avouer que ça fait du bien que de voir des films pareils d'autant plus que celui-ci bénéficie d'une bonne réalisation et reste très accrocheur. Pas mal du tout!!

Aah quel délire ! Peut-on être plus audacieux ? Un pneu qui tue des gens au plein milieu du désert, devant des spectateurs munis de jumelles. C'est surréaliste et très drôle.

Rien que de citer le nom de Quentin Dupieux, on pense immédiatement à Mr Oizo et à ses tubes électro, mais aussi au film "Steak" avec Eric et Ramzy sorti en 2007 et qui a fait couler beaucoup d'encre à l'époque, la majorité des spectateurs n'ayant point adhéré à l'univers du réalisateur. Quand on lit le spitch de "Rubber", celui d'un pneu sérial-killer télépathe, on se dit que Dupieux s'obstine avec faire persister son monde décalé dans le paysage du cinéma indépendant, pour le plus grand plaisir des uns, au grand dam des autres.
"Rubber" n'est pas un chef d'oeuvre. "Rubber" n'est pas un film indépendant comme les autres. "Rubber" est un ovni cinématographique. "Rubber" est un fantasme cohérent, stupide et ingénieux. No reason. Telle est la ligne directrice des 1h20 de ce film noir revisité, et ce dès les premières secondes ou une voiture s'amuse à foncer dans des chaises disséminés le long d'une route afin de les détruire. No reason! Réel leitmotiv, coeur même des évènements. Dupieux ne cherche pas à faire un film cérébral, à penser aux moindres messages qu'il pourrait faire véhiculer. Au contraire, il laisse libre cours à son imagination débridée et s'éclate à filmer scènes sur scènes aussi idiotes qu'hilarantes, car c'est cet humour déjanté qui fait la majeur force du film. Si la mise en scène se révèle être plus ou moins inspirée selon les plans, l'essentiel est là, celui du divertissement.
Cependant, n'attendez pas à ce que "Rubber" soit facile d'accès. Quentin Dupieux impose son délire, libre au spectateur d'y adhérer et de s'éclater ou de décrocher et d'hurler à l'arnaque.
Bâclé. Si le film est très intéressant point de vue du scénario, une modeste impression de bâclage nous parvient. Dupieux aurait pu accorder plus de soin à certains épisodes qui sont brouillons que ce soit dans le jeu d'acteur, la mise en scène déjà citée ou le niveau de la photographie qui frôle quelques fois l'amateurisme.
Reste que le second long-métrage de Dupieux reste terriblement attachant et est une belle curiosité à savourer au second degré, délire et ode au "no reason" poussé jusqu'au bout sans plonger dans les limbes de l'ennui, chose rare à l'heure ou les films délirant manquent cruellement d'originalité et tombent dans un manque d'inspiration flagrant.

Un cadavre exquis filmique qui s'amuse - et amuse les spectateurs en même temps - des différents éléments constituant l'art cinématographique (spectateurs, scénario, narration logique, etc.) et dont il est inutile de chercher un profond sens caché car il n'y en a pas du tout (on est dans le "no reason" total pour reprendre le refrain du monologue initial) (en tout cas, ce film m'a donné envie de revoir l'OVNI précédent de Quentin Dupieux, à savoir "Steak", que "Rubber" prolonge mais en allant plus loin encore dans le non-sens et le fantastique décalé ; dommage néanmoins qu'il y ait parfois un peu de remplissage, conséquence du minimalisme du concept).

Une chose est certaine : il fallait une sacrée dose de culot pour aller aussi loin dans le concept du non sens. La mise en abîme est plutôt bien sentie : nous sommes des spectateurs qui regardons des spectateurs, reflets de nous-mêmes, qui regardent cette histoire de pneu serial killer qui n'a pas de sens. No reason. Dupieux lance quelques pics sur le cinéma et sur le comportement du spectateur, mais laisse surtout cours à un délire complètement assumé, où le spectateur s’amuse de se voir tombé dans les pièges qui lui sont tendus : « mais pourquoi ils ne butent pas le pneu direct, qu’on en finisse ? Eh ben… no reason! » La majeure partie du temps, ça marche quand même super bien, car le décalage et le changement de point de vue donnent lieu à des scènes franchement drôles. Mais le film, en seulement 1h25, réussit quand même à être un peu long. En tout cas, l'ensemble est plus intelligent qu’il n’y paraît.

Sous un soleil furieux, un pneu tueur se réveille d'une mystérieuse dormance et part errer sur des routes poussiéreuses en trainant son caoutchouc usé. Il a tôt fait de se découvrir des pouvoirs "psychokinétiques" qui l'entrainent dans une frénésie meurtrière étrangement mue par la poursuite d'une jeune automobiliste. Et cela, sous la lorgnette de spectateurs affamés plantés dans le désert... Ô pitch absurde !
Quentin Dupieux signe là une mise en abyme burlesque où le "no reason" est érigé en prétexte unique et ultime à tous les égarements improbables des uns et des autres. Soit! l’absurde y est partout et imprègne tout mais cela ne suffit pas à éviter quelques redondances ennuyeuses qui excitent vite notre lassitude et révèlent une histoire passablement creuse. L'esthétique du film est intéressante mais l'image, enregistrée par un reflex, dénote souvent d'une profondeur de champ volontairement et abusivement réduite ; plutôt plus inutile que créatif... Eh mais quoi ! Ce n'est que l'histoire d'un pneu après tout !

Quantin Dupieux alias Mr. Oizo signe un film qui va faire parler.
Beaucoup l'aurons arrêté en cours de route.
Mais il y a vraiment des très bonnes idées, univers complètement décalé, très bonne série Z.