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traversay1
3 560 abonnés
4 859 critiques
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2,5
Publiée le 4 novembre 2011
Il faudrait que quelqu'un dise à Bouli Lanners que son pays est la Belgique et pas ... l'Amérique ! Dans Les géants, il filme les champs, les plaines et les vallons wallons (et luxembourgeois, aussi) comme si c'était le Minnesota ou l'Ohio. Et la moindre rivière devient aussi large que le Mississippi. C'est le côté sympathique du film qui n'oublie pas non plus le confort de nos oreilles avec une B.O de derrière les fagots. Soit trois gosses, donc, entre 13 et 15 ans, livrés à eux-mêmes, loin de la civilisation, qui ne trouvent la paix qu'au coeur de la forêt. Les trois petits cochons, c'est bien de cela dont il s'agit, un vrai conte naïf où le monde extérieur regorge d'ogres patibulaires et dangereux tandis que veille discrètement une bonne fée (Marthe Keller). Bien, mais il n'y a que peu à se mettre sous la dent, tant le scénario est rachitique. L'humour grotesque est rare, bien davantage en tous cas que dans Ultranova et Eldorado, nettement mieux charpentés. Ce n'est pas qu'on s'ennuie, car l'image est belle, mais on tourne en rond et on ne va à peu près nulle part. Attachant ce petit voyage initiatique mais très, très léger.
Je ne partage pas l'enthousiasme assez majoritaire des critiques et des spectateurs sur le film qui ne tient pas toutes les promesses enrevues au début de l'histoire. La dilatation des scènes montre les faiblesses d'un scénario assez creux, très faible dans la deuxième partie des Géants. D'un abord plus sympathique et plus modeste que Mammuth, le film n'arrive pas au niveau d'Eldorado dont les personnages ne se laissaient pas facilement oublier. Les géants fait penser largement à Stand by me de Bob Reiner, une belle adaptation d'une bonne nouvelle de Stephen King : la balade initiatique et dangereuse d'un groupe de jeunes adolescents dans la nature jusqu'au chien méchant, l'absence des adultes .... On pense aussi à David Lynch avec tous ces personnages bizarres mais autant l'inquiétude était réelle chez le cinéaste américain, autant ici nous ne voyons que des personnages patibulaires (qui font peur quand même). Décevant, le film n'en est parfois pas désagréable. Bouli Lanners sait filmer les rivières, champs (belle course en voiture dans les blés), forêts avec de réelles qualités de photographie. L'absence des adultes est bien représentée. La musique est bien utilisée. Les adolescents sont vraiment très bien dirigés et jouent avec un très grand naturel et Marthe Keller fait une troublante apparition, trop brève. Le film a tout l'allure d'un conte de fée initiatique qui ne tient ses promesses que partiellement. Pourquoi cette teinture des cheveux en blonds ? Pour montrer le basculement vers l'iréel ? Pas mal sans plus.
Filmé au cœur de paysages grandioses au milieu desquels coule une rivière qui pourrait tout aussi bien être un fleuve amazonien en pleine jungle, le trio de copains pressent que sa seule issue sera dans la fuite, mais en attendant cette éventualité, ils doivent redoubler d’ingéniosité pour s’extirper de leurs ennuis. Le film fait partie de cette catégorie des productions semblant s’inventer à chaque plan. C’est l’été, magnifié par la lumière signée Jean-Paul de Zaeytjid, et Bouli Lanners épouse la nonchalance et l’indolence qui conviennent. Malgré les coups et les désillusions, rien ne paraît jamais grave, évaporé dans des éclats de rire et des délires de grands gosses en mal d’affection. On sait gré au réalisateur de ne jamais être lourd ou démonstratif, nous entrainant à sa suite dans ce périple doux et humaniste, prétexte au récit d’apprentissage. Jamais angélique ni niais, Bouli Lanners s’est entouré de trois jeunes comédiens épatants – le cadet Zacharie Chasseriaud manifestant un authentique talent – et observe avec bienveillance et tendresse la période charnière entre la fin de l’adolescence et la perspective de l’âge adulte. Un film tout en délicatesse et suspension qui confirme le regard singulier du cinéaste belge.
"Les géants" est un film insolite, mystérieux. Hors du temps, hors de la société. On se laisse prendre à l'atmosphère qu'il dégage. Les 3 ados ont de la gueule et ils jouent vrais. Bravo au directeur de casting. Les plans de caméra, les points de vue, les lumières sont magnifiques.
Il n'y a pas vraiment d'histoire, le temps semble figé. Attachants, ces 3 petits cochons sont livrés à eux mêmes sur ce grand terrain de jeux, parfois drôle mais aussi dangereux. on perçois les dificultés traduites sur les visages, les yeux souvent brillants mais jamais de larmes.
Grosse déception après l'excellent "El Dorado" : Bouli Lanners n'a ici vraiment rien a raconter et fait tout reposer sur le charme naturel de ses trois ados (c'est vrai qu'ils sont excellents) et sur des paysages magnifiques. Mais on est ici très loin de la force narrative et de l'émotion vibrante de "Stand by me" (impossible de ne pas y penser) : le rythme est mou, les péripéties ennuyeuses, et si on rit un peu, c'est uniquement grâce aux bouilles des comédiens. Le film est soit vide (une interminable errance) soit trop démonstratif (la gamine handicapée, la robe de la mère que Zach étreint, le portable dont on se débarrasse pour couper le cordon....) pour nous toucher. Quant à la dimension du conte (pseudo poésie de l'enfance, adultes caricaturaux), elle tombe complètement à plat. Bref, un catalogue d'images glacées, très belles, mais qu'aucune émotion ne vient faire frémir...
"Les géants" m'a terriblement déçu par la faiblesse flagrande du scénario et de sa mise en scène. Le premier écule les plus gros clichés du cinéma belge avec notamment la présence d'un enfant handicapé mental, de personnages complètement monolitiques et sous acide ainsi que la présence inévitablement du caractère social du film. Mais surtout, Les géants n'a aucun rythme. Il s'agit d'un long fleuve (trop) tranquille où il ne se passe jamais rien de plus intelligent que des bétises d'enfants tournant toujours autour de pipi-caca et masturbation. on a vu les 5 premières minutes, on a vu tout le film et on peut anticiper la fin. Il reste une belle photographie, du soleil et une certaine gaieté dans le cinéma de Lanners qui sont toujours bon à prendre face aux autres ténords du cinéma belge qui s'évertuent à faire du cinéma social déprimant mais plus engagé.
Un conte initiatique aussi brillamment réalisé qu'il n'est interprété... Tellement sur le ton de la justesse, tellement plein de sensibilité, Bouli Lanners n'aura pas volé son prix à la Quinzaine des Réalisateurs. Les paysages sont magnifiques, tantôt réconfortants tantôt mystérieux, on se croirait parfois dans l'univers de Dumont. La nature y est omniprésente, elle régit une bonne partie de la vie de ces jeunes. Le film nous invite à suivre trois jeunes abandonnés à leurs sorts par leurs parents. S'en suit une belle histoire d'amitié. Drôle et touchant, subtil mais pas trop et sans chercher à faire dans le sensas, Les Géants parvient à toucher juste là où il faut. Mention toute particulière aux 3 jeunes acteurs, absolument impeccables d'un bout à l'autre !
Les films d'aventures mettant en scène des enfants ont été produits en surnombre lors des 80's et à Hollywood notamment. On pense évidemment aux "Goonies" de Richard Donner, à "Explorers" de Joe Dante, etc... Le rapport qu'on ces films avec le long-métrage de l'excellent acteur belge Bouli Lanners est que ce dernier tente de surfer sur cette vague, en y inculquant une dimension plus sombre. Dans ce film, deux adolescents sont livrés à eux-même suite à leur "abandon" par leur mère pour un but professionnel, et à la mort de leur grand-père qui se chargeait d'eux durant les grandes vacances. En route, ils feront la rencontre d'un troisième ado, tout aussi paumé qu'eux. Les premières images envisagent le meilleur pour la suite. On assiste à des plans de la nature campagnarde wallone avec en fond sonore une musique planante, en totale concordance avec les scènes filmées. Pourtant, la suite ne m'a pas autant embalé que ce que les premières minutes laissaient à prévoir. En faisant le portrait de ces jeunes ados, Lanners sombre rapidement dans le cliché de la mère absente et de la souffrance que cela engendre. Dommage car les jeunes acteurs sont convainquants et jouent juste. Le scénario en lui-même souffre cruellement d'un manque d'imagination, dans lequel l'action se renferme et tente tant bien que mal de s'en sortir en traitant d'autres sujets corrosifs comme la drogue, le petit banditisme, le handicap... Même si certaines scènes donnent à sourire, l'aspect dramatique est plutôt mal exploité. On ne s'attache pas aux personnages principaux aussi pleinement que Lanners voulait le faire et le manque de rythme tend souvent à pioncer. Sans pour autant être un mauvais film, "Les Géants" reste de qualité moyenne due à la platitude de l'action, sauvée tout de même par certains plans de toute beauté. Lanners déçoit car, en dépit des ambitions à la base convoitées pour le film, le résultat final se contente d'être correcte sans révolutionner le genre de l'aventure enfantine propre aux productions hollywoodiennes des "eighties" avec un aspect plus social.
Décalé, drôle, émouvant, filmé comme un road-movie qui ne bouge pas tant que ça, avec des jeunes acteurs exceptionnels, Les géants sont grands mais manquent d'un souffle sacré pour endosser le costume.