Avis : Young Adult - Page 7

Mais qu’est-il arrivé à Jason Reitman ? Réalisateur de petits bijoux (dont le génial "Thank you for smoking"), Reitman s’était imposé comme une valeur sûre du cinéma indépendant US, et ce malgré une légère tendance à faire un peu moins bien à chaque film ("Juno" était parfois un peu trop inégal, "In the air" souffrait d’une dernière demi-heure en dessous…). Avec "Young Adult", le réalisateur (qui retrouve pourtant Diablo Cody à l’écriture) se plante dans les grandes largeurs. Il a pourtant été survendu comme "le film où Charlize Theron" abandonne son image glamour version Dior. Si l’actrice reste, comme toujours, convaincante, il faut admettre qu’elle n’abandonne pas complètement son statut icône de la mode (voir ses tenues) et que sa prestation reste assez classique et prévisible (la seule originalité résidant dans le caractère détestable de son personnage jusqu’au bout du film). Mais il ne s’agit pas du seul raté du film. L’erreur la plus impardonnable de Reitman restera sans doute le ton nostalgo-dépressif qu’il a voulu insuffler à son film… ce qui est en parfaite contradiction avec son style habituel. Car c’est bien sa capacité à rendre dynamique des situations pourtant banales (à coups de dialogues acérés et de petits détails payants) qui forge tout le talent du réalisateur. Pourquoi, dès lors, avoir abandonné cette marque de fabrique au profit d’une mise en scène si contemplative et privée de rythme (BO minimaliste, plans épouvantablement long, séquences répétitives…) qu’elle en devient insupportable de lenteur dès les premières minutes du film ? Pourquoi avoir privé les personnages des répliques cinglantes qui font tout le sel de ses films ? Et surtout, pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet (au potentiel pourtant prometteur) avec un tel misérabilisme et un tel mépris de l’Amérique rurale ? C’est l’autre grosse faute de ce "Young Adult" qui dresse un portait honteusement caricatural (voire insultant) des provinciaux, qui baignent dans une stupidité ambiante dont ils se satisfont faute de mieux et une vénération de la ville, grand temple considérée comme inviolable. Il faut voir les réactions des habitants à l’arrivée de Mavis, entre jalousie et admiration alors que le personnage est avant tout pathétique. Reitman ne nous avait pas habitué à aussi peu de subtilité. Et ne parlons même pas de l’intrigue en elle-même, le spectateur ne pouvant raisonnablement comprendre ce qui pousse l’héroïne à retourner dans un bled qu’elle déteste pour retrouver son ex, marié, père de famille et surtout anti-thèse de sa nouvelle vie. Quant à son histoire avec son ancien camarade de lycée (Patton Oswalt, caricatural), elle repousse les limites du déjà vu dans lequel on n’imaginait pas que le réalisateur oserait tomber. "Young Adult" restera donc comme le premier raté de Jason Reitman, qui pourra toujours se vanter de ne pas avoir fait les choses à moitié à ce niveau. Espérons qu’il retrouve très vite son style habituel.

Mis en scène par Jason Reitman à qui on doit les très bons « Juno » et surtout le cinglant « Thank you for smocking », ce film est une comédie assez amère sur les adulscents, ces trentenaires immatures qui ne veulent pas mener une vie d’adultes comme l’entends la société, ces adulescents qui pullulent dans les sociétés occidentales modernes… L’interprétation de Charlize Theron est très bonne, et elle arrive à faire passer une vraie émotion dans certaines scènes, dans un rôle complexe. Son personnage est à la fois antipathique, souvent ridicule mais parfois terriblement touchant aussi et c’est une belle performance d’actrice d’arriver à rendre son personnage si riche dans un scénario finalement si simple, pour ne pas dire simpliste… Parce qu’au final, il n’est pas bien difficile de deviner où le film veut nous emmener, c’est un scénario très lisible, sans vraies surprises ni beaucoup de subversion : Il faut grandir à un moment où à un autre de sa vie, et si on résiste à cette évidence, ce sont les autres qui vous forcent la main. Ce n’est pas un film dénué d’humour mais moi, personnellement, j’ai été assez souvent mal à l’aise devant cette fille qui déploie ses charmes et en fait des tonnes pour un séduire un homme qui ne veut plus d’elle, elle est pathétique et pour certains, ça pourrait être drôle, pour moi, c’est juste… triste, très triste même… Dans la scène du bar, où elle comprend d’un seul coup que cet homme est parfaitement heureux sans elle, elle est au bord des larmes et pour tout dire, dans la salle je l’étais aussi ! La relation amicale qu’elle arrive à renouer avec un autre copain de lycée qui lui aussi est resté un peu adolescent (mais pour d’autres raisons, bien plus tragiques) ne met pas vraiment plus à l’aise que le reste de son périple, parce qu’au fond on sent qu’elle se sert aussi de lui d’une certaine manière.

Un essai très intéressant d’un cinéma américain libre (pour ne pas dire indépendant) et distancié des grosses machines. Très beau portrait de femme en proie à l’angoisse de l’approche de la quarantaine et qui tente de rattraper le terrain perdu, Young Adult est justement le récit du passage à l’âge adulte à travers une épreuve que la protagoniste s’impose sous forme d’un cruel retour aux sources. Dans le rôle principal, Charlize Theron est tout simplement parfaite de justesse, irradiant tout au long du film une énergie vitale désespérée. À ses côtés, Patton Oswalt incarne avec pudeur un désespéré de la vie encore debout, Patrick Wilson est tout de délicatesse dans le rôle de l’ex qui ne profite pas de la situation et Elizabeth Reaser toute de tact dans celui de la rivale qui n’est pas triomphante. Le scénario est subtil, les images tournées avec délicatesse et l’histoire de ces habitants d’une petite bourgade qui rêve de la « Mini Apple » (Minneapolis) est émouvante et psychologiquement très réussie. La fin est douce amère mais tournée vers l’avenir puisque justement, la vie continue…

Je ne comprend pas trop l'intérêt de ce film, le message que l'on devrait se prendre en pleine face, celui qui doit nous faire poser des questions. Là, on se retrouve devant un film plutôt pathétique, une histoire molle et qui manque cruellement de bons moments. Ni les dialogues, ni les situations, ni la prestation de Charlize Theron ne réussissent à nous offrir des sourires, du plaisir. Le film s'enlise petit à petit jusqu'à être totalement submergé pour le final, submergé sous une abondance de ridicule, d'idioties, de tristesses !!

Grâce à une fluidité incroyable du scénario qui rend crédible chaque personnage, chaque situation, chaque trace de vécu, Jason Reitman rend le portrait de cette femme attachant parce qu'on y croit de bout en bout et que jamais rien ne sonne faux.

J'aime particulièrement la fin où le film ne se laisse pas emporter par une résurerrection mal-venue après la démonstration d'une telle amertume. Savoureux.

Belle prestation de principaux acteurs et ce film sans prétention est une sympathique réussite.

Jason Reitman, fils du réalisateur des S.O.S. Fantômes (Ghostbusters – c’est vrai que ça sonne mieux en VO !) s’est fait remarqué du grand public avec Juno en 2007, petit film indépendant qui a remporté un vif succès. Pour son quatrième long-métrage, le cinéaste refait donc appel à la scénariste Diablo Cody pour la nouvelle comédie dramatique qu’est Young Adult, avec en tête d’affiche la somptueuse Charlize Theron. De quoi titiller l’attention de bon nombre de spectateurs ! Mais ce nouveau film est-il à la hauteur de Juno ?

Dans son concept scénaristique, du moins dans le personnage principal qu’il met en avant, Young Adult est l’exact contraire de Juno. Alors que ce dernier parlait du parcours d’une adolescente de 16 ans enceinte qui doit faire face à des responsabilités d’adultes, Young Adult nous présente une trentenaire un chouïa alcoolique et menant sa vie comme elle veut mais qui reste coincée à l’adolescence car rêvant du prince charmant. Une femme dépressive qui écrit des bouquins pour jeunes du style Twilight et se présente aussi paumée que ses personnages en mal d’amour, vivant dans son petit monde et qui ne voit jamais au-delà de celui-ci. Une idée de base sur le papier sympathique, d’autant plus que bon nombre de détails rappellent la comparaison entre la « quête » de l’héroïne (reconquérir son ex qu’elle considère comme l’homme de sa vie) et les histoires qu’elle écrit. Un personnage fort intéressant pour un film qui, malheureusement, ne tient pas ses promesses.

Young Adult est annoncé comme une comédie dramatique. Au ton et à la profondeur certes matures mais comédie quand même ! D’ailleurs, l’affiche du film renforce cette attente : une adulte portant des habits flashy jusqu’à un t-shirt Hello Kitty, posant devant un fond blanc et derrière des banderoles plutôt colorées à l’image de ses vêtements. Promettant donc un long-métrage qui veut offrir un peu de légèreté, un petit décalage comique qui ferait de Young Adult un rayon de soleil à la Juno ou à la Little Miss Sunshine (pour citer un autre exemple de film indépendant à succès). Dès les premières minutes du film, l’ambiance de celui-ci se présente d’une toute autre manière : sombre et cynique. Juste parce que l’héroïne est en pleine dépression, en a marre de son quotidien pompeux qui la vampirise (qu’une chanson écoutée en boucle vient renforcer) ? Cela aurait été une excellente idée si cette atmosphère s’était envolée dès que le protagoniste débarque dans son village d’antan. Or, Young Adult, du début à la fin, arbore ce même ton pesant qui n’aide pas vraiment à ensoleiller notre moral.

De ce fait, Young Adult gâche un potentiel comique qui aurait pu valoir de l’or, notamment dans les personnages hauts en couleur qu’il présente. Tout en tirant parti des liens qui les unissent, comme notre héroïne faisant ami-ami avec un geek de base, rejeté à l’époque du lycée alors qu’elle était la reine (tout a fait le genre de fille qui évite de traîner avec ce genre de gars). Des moments dont le mordant était assuré, surtout quand l’héroïne semble posséder la verve d’Ellen Page dans Juno. Malheureusement, la plupart de ces instants tombent à l’eau, l’étincelle nécessaire ne répondant jamais à l’appel. Surtout que cela manque d’une BO qui aurait justement aidé à donner du peps (comme dans Juno, encore une fois). Des moments qui paraissent plus comme des transitions pour permettre l’acheminement de l’histoire inventée par Diablo Cody, en mode autobiographique, qui veut nous emmener quelque part mais en vain. Car la fin est prévisible et on se demande encore ce que ce film a bien voulu nous dire, à part nous prendre une heure et demie de notre temps.

Néanmoins, ne jetons pas la pierre ! Hormis ses défauts, Young Adult reste un film plutôt sympa à regarder, qui se laisse suivre sans déplaisir et qui met en avant un personnage principal assez attachant malgré son côté peste. Cela, le film le doit à ses comédiens. Une jolie petite troupe menée avec brio par une Charlize Theron qui prouve, une fois de plus, qu’elle n’est pas que mannequin pour les parfums Dior. Qu’elle sait jouer. Qu’elle sait se plonger dans la peau d’un personnage. Qu’elle n’a pas peur de s’enlaidir ou de briser son image glamour pour lui donner vie (quand vous aurez vu Monster, pour lequel elle reçut l’Oscar de la Meilleure actrice, vous comprendrez). Suffisant pour accrocher un minimum à Young Adult.

Mais pas assez pour avoir là un film qui laisse une forte impression comme Juno. Retrouver le tandem Jason Reitman / Diablo Cody n’aura pas vraiment fait des étincelles. Dommage, étant donné de ce que pouvait promettre Young Adult. Un film indépendant qui remboursera son budget de 12 millions de dollars mais qui ne récoltera pas suffisamment pour être une œuvre impérissable dans l’inconscient collectif. Jason Reitman, tu peux faire mieux que cela !

Un pitch intéressant autour d'une question qu'on s'est peut être tous posés : quand ma vie actuelle est au point mort, dois je me tourner vers le passé pour espérer trouver un nouveau souffle ? En l'occurrence pour Charlize Theron sous les traits de son ex du lycée. Même si elle joue très bien les pétasses névrosées, cela ne suffit pas à en faire un film convaincant ni passionnant malheureusement car Jason Reitman a du mal à orienter son film. Une comédie pas assez comique et un drame pas assez dramatique même si on peut y entrevoir un potentiel sur quelques scènes. Mais tous les personnages secondaires sont bien mal exploités, on tourne vite en rond et la moue incessante même si charmante de Charlize n'est pas en soi un argument pour éviter l'ennui. 2/5

L'herbe est toujours plus verte ailleurs pensent les protagonistes du film. La recherche du bonheur et la quête de l insouciance passée est-ce leitmotiv de ce film. Ç est parfois maladroit dans sa réalisation mais on finit par avoir de l empathie pour cet être qui a souffert au moment de rentrer dans le monde adulte.
Interprétation incroyable de Charlize Theron, qui, une nouvelle fois, nous montre qu elle est une très grande actrice !

Difficile de dire si j'ai aimé ou pas.... Ce film m'a laissée un peu perplexe car je ne m'attendais pas du tout à ça... L'impression qui reste est que le film aurait pu prendre plus de risques, il joue sur plusieurs registres à la fois sans jamais choisir (film décalé? comédie? drame? comédie romantique?), ce qui rend le tout un peu brouillon et un peu fade. A voir pour Charlize Theron et pour sa chute libre...

L'histoire d'une femme antipathique et pathétique. Rien de transcendant, mais cela passe bien, sans ennui, principalement grâce à Charlize Theron, bonne actrice ici.

Un film pas mal dans l ensemble et il y beaucoup d émotions et l histoire et touchante par contre sait pas une comédie mais plutôt un drame psychologique

Je suis ravi de revoir enfin Charlize Theron au cinéma, dans un premier rôle, elle qui n'a rien trouvé depuis la Route... Et elle rentre par la grande porte : le duo Jason Reitman - Diablo Cody, déjà créateur de l'excellent Juno, lui a concocté une jolie tambouille à la fois grave et drôle sur le mode de vie américain. Mavis Gary est probablement son plus beau rôle, celui où elle se "défigure" à la manière de Cameron Diaz dans le formidable et méconnu In her shoes : elle n'hésite pas à tomber le masque et se montrer nature, se maquiller elle même, montrer qu'elle est aussi une femme et que le maquillage fait beaucoup de choses. Mais résumer à ça sa performance serait bien sûr réducteur : son portrait de la pitoyable Mavis, sans pathos et avec empathie, est très fort. Beau portrait moral mais pas moraliste, ce Young Adult montre des gens ordinaires qui se complaisent dans la banalité, mais n'en sont pas malheureux pour autant. Si Mavis n'aime pas ça, elle est libre de bouger. Patrick Wilson et Elisabeth Reaser sont (volontairement) fades certes pas aussi touchants, et Patton Oswalt est formidable de sincérité dans son rôle de faux homo estropié.
Fort beau film, amer et revigorant à la fois

Dans l ensemble je suis pas convaincu par l histoire en générale qui reste modeste on peut souligner l interprétation de Charlize Theron qui une fois de plus démontré qu elle n est pas que belle.... Les thèmes sont plutôt intéressant et abordés avec simplicité ( l adulte qui reste enfant , immature , dans son monde , qui se détruit et s empêche d être jeteuse et elle même ) même si cela a déjà été mis Nes cène au cinéma plusieurs fois.... Rien de bien mauvais à signaler il s agit de ce genre de film que l on ne voit que une fois.

Après un début assez plat, ça accélère un peu avec le retour de l’héroïne dans la ville de son enfance, on s'attend alors à ce que décolle pour de vrai, mais on retombe alors dans un espèce de faux rythme et malgré un petite pirouette à la fin (qu'on commençait à voir venir), il ne se passe pas grand chose... Un film qui ne sert à rien, au final.

Indépendamment du jeu d'acteur de Charlize Theron (exceptionnelle comme à son habitude dans son rôle de femme dépressive et alcoolique) je n'arrive pas à trouver de morale à ce film ou pendant tout le film on attendait un tournant ou que quelque chose se passe...mais non rien de tout cela. L'histoire est d'une banalité et tristesse terrible. Sans parler de la fin ...pire que tout..