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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 septembre 2008
"Vaghe stelle dell'Orsa" est le titre original, tiré d'un vers de Léopardi, du beau film de Luchino Visconti. Le brillant maître filme le retour au pays de Sandra, plantureuse jeune femme (Claudia Cardinale), désormais mariée, qui foule les lieux de son enfance (la cité de Volterra et ses ruines, l'immense et vide palais de sa famille aristocrate). Ce sera également l'occasion de revoir les siens: sa mère, son amour d'enfance et surtout son torturé de frère, Gianni. Mais en fouillant les fantômes du passé, Sandra réveillera les anciennes passions et douleurs. "Sandra" est un chef d'œuvre absolu par les beaux plans en noir et blanc, la musique de César Franck mêlée au souffle du vent, les liens forts et ambigus du frère et de sa soeur. Visconti filme les corps beaux, jeunes et souffrants de Sandra et Gianni (Claudia Cardinale renversante de beauté, Jean Sorel magnifique). Le film de Visconti est aussi une formidable réflexion sur le temps, l'adolescence sublimée, le passé encombrant, douloureux et refoulé.
Ce n'est pas le film le plus connu du cinéaste mais il n'en reste pas moins intéressant. Éprouvant à regarder, "Sandra" joue surtout sur l'ambiance avec une lumière particulièrement soignée et sur les non-dits. Visconti nous parle (comme dans "Les Damnés") d'une famille pourrie de l'intérieur où le désir de l'inceste est sans cesse présent entre le frère et la sœur. On s'ennuie parfois mais on n'en reste pas moins fasciné au fur et à mesure que l'intrigue se dévoile. Claudia Cardinale est vraiment sublime et en espèce de sosie d'Alain Delon, Jean Sorel interprète à merveille le frère rongé de désir.
Tout l'univers de Visconti dans ce drame familial ou à l'occasion d'une commémoration et avec l'aide d'un tiers , le mari , tout remonte à la surface , l'amour , l'inceste , la trahison , la folie ...une réussite peu connu en France das l'oeuvre de ce cinéaste majeur
Visconti fait parti sans contestation possible des grands maitres du cinéma.Il est tout au sommet avec quelques autres qu'il est impossible de classer tant cela devient une question de ressentis personnels, même par les plus grands critiques professionnels. Sandra est un film méconnu des générations post-68 et il risque de le rester tant il est peu attirant par son scénario et par la noirceur de ses personnages qui donnent tous envie de les fuir y compris bien entendu l'héroïne totalement infréquentable.Pourtant ces gens existent bien et au cinema ils ne sont pas dangereux.On peut donc suivre leurs tourments,en sortir ébranlés,s'en remettre vite et ne conserver que la beauté en tête. Tout cela étant dit ;c'est du grand,du très grand cinéma:un noir et blanc somptueux,des photographies à vous couper le souffle,des décors naturels (qui n'a pas après ce film envie de voir Voltera?)admirables,des acteurs bien choisis (l'américain légérement en dessous) et bien entendue une mise en scéne d'un classicisme irréprochable ou toute fantaisie est banise.Il ne faut pas aussi oublier de parler du vent qui dans ce film nous accompagne sans cesse. La beauté de Claudia n'est plus à vanter et avec "les professionnels" de Brooks ou elle apparait en couleurs ses admirateurs auront la totale.Quant à Jean Sorel ,c'est sans doute son meilleur rôle. Il reste à croiser les doigts pour qu'un éditeur s'interesse à ce film pour nous offrir le super hd dvd que ce film mérite 100 fois.
Sandra (Claudia Cardinale), retourne avec son mari américain dans son village d’enfance de Toscane et dans la maison familiale. Son père est mort dans un camp d’extermination nazi et sa mère (Marie Bell), remariée spoiler: (son mari aurait dénoncé le père de Sandra) , souffre de troubles psychiatriques. Elle retrouve son frère (Jean Sorel) pour qui elle éprouve un amour incestueux. C’est bien joué, bien filmé et photographié mais on a du mal à s’intéresser à l’histoire.
Visconti brille avec Vague Stelle dell'Orsa (vers emprunté au poète italien Leopardi). Il défait les verrous de son scénario petit à petit, et également ceux de la société. A l'instar d'un Thomas Mann (Sang réservé par exemple), il magnifie la relation entre Claudia Cardinale et Jean Sorel, dans une atmosphère d'après-guerre dans un petit village italien. Loin d'être son plus connu, il mérite d'être vu.
Superbe film, immense metteur en scène, grands acteurs, super histoire, musique qui alimente l'émotion. Merci à la filmothèque du quartier latin de nous permettre de voir de tels chefs d'oeuvre. A ne pas rater si on en a l'occasion. Mention particulière à Claudia Cardinale belle et grandiose et Jean Sorel un acteur pas suffisamment connu