Avis sur Agua Fria

Paz Fabrega, 32 ans, incarne la nouvelle vague du cinéma costaricain. Remarquez, comme on ne connaissait pas l'ancienne, cela ne nous avance pas beaucoup. Son premier long-métrage, Agua fria, est un drôle d'objet, que l'on pourrait situer entre Sofia Coppola et Lucrecia Martel. Comprendre par là que la cinéaste préfère le symbolique au narratif et qu'elle ne se donne pas la peine d'expliquer le pourquoi du comment. Il est assez beau ce film liquide, la mer, omniprésente, s'y révélant plutôt inquiétante avec ses serpents rejetés sur la plage. A t-il quelque chose à dire pour autant ? Question récurrente dès qu'on a à faire avec un récit (ou une absence de) qui traite du désoeuvrement et de la solitude. Celles de la petite fille pauvre, qui invente des mensonges pour se rendre intéressante, celles de la jeune femme riche, oisive et mal dans sa peau. Et si elles n'étaient qu'une seule et unique personne ? Toutes les exégèses sont possibles, on a beau attendre une quelconque péripétie dramatique, il n'y en aura pas. Spectateur, à toi de combler les vides et à imaginer un sens à ce conte sans histoire.

Encore un film inconsistant, sans réel scénario où la réalisatrice se contente de filmer des situations sans grand intérêt. Cela se déroule au bord de l’océan, pendant les vacances de Noël, juste avant la Saint-Sylvestre où une famille (le père, la mère, 3 garçons et Karina, la petite dernière) va croiser un couple dont l’homme, Rodrigo, est venu vendre la propriété de son grand-père et dont Mariana, sa future femme s’ennuie ferme. Il ne se passe pas grand-chose, spoiler: à part la fugue de Karina pendant une nuit où elle rencontre le couple et s’invente une vie d’orpheline vivant chez son oncle qui l’embrasse sur la bouche) et la chute de Mariana dans un trou sur la plage, l’obligeant à se rendre à l’hôpital.
Le seul intérêt du film, c’est la présence de serpents de mer échoués sur la plage, à cause du refroidissement de l’eau (d’où le titre). Cela aurait pu faire l’objet d’un documentaire animalier à présenter au festival de Ménigoute (79). Le style est proche de celui de l’argentine Lucrecia Martel et notamment de « La cienaga » (2001), son premier film. Quel en est le thème ? La solitude ? Le sens donné à la vie ? Dans l’affirmative, les sujets ont déjà été traités, inutile de récidiver en nettement moins bien.

Quel ennui ce film! La jeune fille s'invente une vie, des parents morts et le couple bourgeois gobe les mensonges...Les Riches vont découvrir les pauvres sur la plage. Aucun intérêt!

Très beau! A voir vraiment ! L'image est magnifique, sensuelle et il se dégage de ce film une plénitude et une douceur infinie , qui cache bien sûre les fêlures et les souffrances de l'enfance qui refont surface a l'âge adulte. Tout est suggère et le mystère de ce film participe a son charme.

Tout en douceur, un film qui met en images, souvent avec justesse, des sentiments diffus, tels que la nostalgie et la perte de l'innocence. La belle lumière de cette cinématographie contraste avec la dureté du caractère de la fillette, incomprise par sa mère. Quelques longueurs et redites, mais globalement une œuvre attachante, cousine de l'univers de l'Argentine Lucrecia Martel.

Premier film d'une grande qualité esthétique; l'image est traitée de telle facon qu'il en ressort une grande douceur ainsi qu'une dimension onirique.
Les deux actrices principales,la petite fille et la jeune femme font preuvent d'une grande sensibilité.La jeune femme semble étrangement touchée par le comportement de cette petite fille qui fugue et ment sur sa famille...