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chrischambers86
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3,5
Publiée le 5 août 2010
Comme le dit si bien Fausto: ""Le sexe, les cuisses, deux belles fesses : voilà la seule religion, la seule idèe politique, la vraie patrie de l’homme"! Dans cette comèdie grinçante qui n'est pas une histoire de cècitè mais une histoire de solitude, Vittorio Gassman, ambigu et fort en gueule, campe un non-voyant tyrannique à l'affût des femmes! L'acteur devine la prèsence grâce au parfum qu'elle dègage avec la magnifique Agostina Belli! Une brillante composition rècompensèe par le Prix d'interprètation masculine au Festival de Cannes et par le Cèsar du meilleur film ètranger en 1976! L'atmosphère du film de Risi est très convaincante et la sèquence de l'absolution de Gassman par le prêtre n'en devient que plus juste et poignante! Une oeuvre bouleversante, sorte de satire de moeurs mordante, qui dègage une èmotion et une douceur grâce à son interprète principal...
L'un des meileurs rôles de Vittorio Gassman, cet acteur-né qui donne des leçons de talent et de charisme à la ronde et à la cantonnade dans la peau de ce personnage qu'il incarne avec brio et une maestria ébouriffante !
Torturé, amer et cynique à souhait, il campe un aveugle complexe toujours dans la lutte comme un lion qui cherche à briser les barreaux de sa cage. Mais le petit gars qui l'accompagne se debrouille très bien également et l'adjonction de sa voix off est une idée intéressante et habilement exploitée, un tempérament plus réservé et surtout plus calme à l'opposé de l'infirme ancien militaire proprement invivable et perpétuellement en campagne... contre le monde qu'il a perdu.
Il en résulte pendant une très grande partie du film une drôlerie très réjouissante, digne des meilleurs moments de la pure "commedia dell'arte" qui allie la satire aux situations les plus ubuesques. Puis vient la fille, la magnifique Agostina Belli, une véritable sainte idolâtre dont le dévouement et l'amour (aveugle) nous laisse quelque peu incrédule.
D'ailleurs, lui non plus n'y croit pas... Mais il s'agit avant tout d'une belle histoire à contre-temps finalement des psychodrames italiens au sein desquels le cynisme remporte habituellement la mise. En cela, il s'agit d'un film des plus romantiques qui soit.
Parfum de femme s'échine d'ailleurs à justifier dans son dernier tiers le personnage d'Agostina auquel on a toujours autant de mal à accorder crédit, en dépit ou malgré la musique couinante de Trovaioli, décidément peu inspiré ici.
Peu importe cependant, car l'authenticité des sentiments entre souffrance, rédemption et acceptation -avec ses moments de satire échevelée- nous font toucher du doigt une oeuvre puissante qui brille par son humanité.
Une des dernières vraies comédies "à l'italienne". Avec son ton doux-amère et le personnage central parfaitement interprété par Vittorio Gassman, Dino Risi offre un bon moment cinéma. Des répliques cinglantes et des scènes très tendres.
Un grand classique du cinéma italien, avec Gassman à son apogée. Le scénario est astucieux et bien mené, on est dans la grande tradition de la comédie sociale italienne , de De Sica à Comencini. Peut -être un plus cynique que certains autres. Une vraie réussite qui n' a pas trop vieillit.
Parfum de femme est à l'instar de Le Fanfaron le portrait de la relation de deux personnalités contradictoires: Un aveugle quinquagénaire, fier comme un roc, élégant et cynique;et son guide d'aveugle contraint à l'introversion de par sa fonction, petit et souffre-douleur, effacé jusqu'à son nom par son maître. Le film est porté par ce contraste souvent comique même si l'essentiel du fil dramatique repose sur une découverte dans la valise de l'aveugle. Chacun des personnages sera finalement révélé dans sa vraie nature, et transcendé, offerts à une infinie tendresse(celle du spectateur). Les acteurs contribuent beaucoup à cet effet ainsi que la caméra. Mais cette dernière sait aussi saisir l'âme des trois villes visitées (Gênes, Rome et Naples). La fin pourra sembler lyrique, mais ce jugement est probablement faussé par notre point de vue culturel, réputé plus pudique. C'est donc une expérience immersive, bouleversante, et inoubliable que ce Parfum de Femme. A voir et à revoir.
"Profumo di Donna" est typique du cinéma Italien qui a succédé au néo-réalisme et trouvé son apogée dans les années 70 avec des auteurs tels que Scola ou ici Risi (pourtant spécialiste de la comédie). Daté de 1974, celui-ci met en scène le grand Vittorio Gassman dans le rôle d'un aveugle déjanté à l'odorat surdéveloppé et capable de repérer n'importe quelle femme grâce à son parfum (d'où le titre). Le film commence comme une farce avec plusieurs gags grossiers mais vraiment drôles s'enchaînant dans un rythme enlevé et fort agréable à suivre. L'ensemble paraît alors sympathique mais quelque peu superficiel et l'on se demande par quels moyens tiendra-t-il jusqu'à la fin, d'autant plus que sa réalisation sobre ne relève pas forcément du génie. C'est simple : en basculant vers la tragédie petit à petit, découvrant des personnages jusqu'alors renfermés sous leur véritable caractère, le but étant de fondre l'émotion intense à travers quelques répliques drôles afin de ne pas sombrer dans le misérabilisme. Piège admirablement évité, tout comme le danger de transmettre du déjà-vu à travers des sentiments que d'autres auraient eu tendance à appuyer par l'intermédiaire de violons pleureurs. Ici, tout sonne juste et l'évolution des caractères parvient à toucher sincèrement. L'intensité dramatique est parfaitement maîtrisée tout comme le scénario, bien plus riche qu'il n'y paraît sur bien des points. Le rapport à l'écran est souvent splendide, jouant des expressions les plus discrètes, regards et attitudes cachées au plus profond de nous. Attachant mais pas mièvre pour deux sous, "Perfumo di Donna" est le voyage d'un homme à la recherche de sens perdus et d'un destin brisé qu'il tente de reconstruire tant bien que mal. Gassman est extraordinaire de justesse et mérite à lui seul la vision de cette oeuvre, par ailleurs excellente et ne souffrant que d'un seul défaut : le non-éclat de sa mise en scène, dramatique dans d'autres circonstances mais minime pour ce film.
une sacrée perf d'acteur, un scénario magnifique une réalisation éblouissante dans des décors italiens somptueux. un classique du cinéma italien que je viens de découvrir. éblouissant ! vittorio gassman est bouleversant
Coméde italienne. Un aveugle, ancien militaire, accompagné d'une jeune recrue, fait un voyage à travers l'Italie, Gênes, Rome et Naples où il dit revoir un ancien ami, aveugle lui aussi, pour peut-être une dernière rencontre. Magnifique film de Risi, grâce à un extraordinaire acteur (Vittorio Gassman) et à une réalisation toujours excellente, en extérieurs, en rythme, en dialogues. La comédie tourne vers la fin au drame (c'est la fin qui pêche un peu, en longueur et en mélo) Par ailleurs, c'est un film enlevé, plein d'humour et non sans émotion par moment. Belle réussite de Risi.
Véritable film sur la solitude et la cécité , sur ce capitaine a la retraite ( Victorio Gassman , énorme) rendu aveugle après une explosion. Dino Risi ( Le fanfaron) arrive a nous faire rire a travers ce personnage agressif et amer que seules les femmes qu'il reconnait a leur parfum parviennent a réconforter....Gassman reçu un prix d'interprétation pour ce rôle a Cannes. Le reste du casting est impeccable , Agostina Belli en tête....l'humour a l italienne façon Risi , qui prouve quil est un très bon cinéaste...Une fine études de caractère et un Victorio Gassman époustouflant !
Histoire vraiment simpa , marrant la première moitié du film.Vittorio Gassman est excellent, il est drôle et emmène le film.La seconde partie est interressante ,même si le film change complètement de registre il se suit vraiment bien.Il n'y a que la fin qui est un peu décevante.
Le film a les défauts d’un film fait autour d’une grande vedette, en l’occurrence Vittorio Gassmann. C’est un grand comédien, c’est entendu, mais son numéro d’officier truculent et grande gueule finit par lasser. Le scénario à énigme est plus intéressant, une ligne métaphorisée par un voyage, dont on pressent un dénouement dramatique. Le drame sentimental final émeut par moment, on a plus de mal à y croire à d’autres. Risi est meilleur dans la satire.
Très ennuyeux - je l'ai malheureusement regardé jusqu'à la fin par acquis de conscience. On souffre pour le jeune (Vincenzo ?) renommé Cicio par le vieillard irascible et capricieux tout au long de ce "road movie" (le mot n'est pas de moi). On est scandalisé par ses manies de satyre vis-à-vis de filles plus jeunes (quel tonton pervers !) tandis que les jeunes de leur âge se prennent des râteaux - eh oui les personnages féminins de ce film préfèrent les cochons. Tout cela se finit mal - il fait ce qu'il s'est promis, et la police enterre en dictant sa version aux journalistes.
Je le voyais venir de loin, ce classique de Risi, me demandant de plus en plus comment il s'imbriquerait dans la pente descendante de sa carrière et remettrait en question l'ennui que le réalisateur m'a tant causé.
Mais effectivement, Parfum de Femme n'est plus l'œuvre d'un amuseur qui a parfois su se contenter du sketch pour transmettre vite et bien de petites choses. Le film est une grande idée et l'une de ses premières créations où la fin permettra une deuxième lecture très différente, comme s'il avait compris qu'on pouvait aussi satisfaire une audience en la prenant au sérieux.
Le charisme aux allures de façade typique de Gassman prend tout son sens dans le "rôle dans le rôle" que lui réserve Parfum de Femme, car la confiance en lui de son personnage, ainsi que sa personnalité mesquine et provocatrice qui est restée si drôle, se révéleront le masque dissimulant la souffrance et le désarroi. En nous distrayant, l'acteur nous empêche jusqu'à la fin de comprendre toute la portée de son interprétation, ce qui revient en force sur les fondements de la Commedia all'italiana et permet de nouveau à Risi d'appartenir à son temps. En accordant pour une fois son expérience de la psychologie à l'écriture plutôt qu'aux spectateurs, il fait plaisir à tout le monde.
Bref, enfin un antidote contre la condescendance que Risi m'a appris à lui faire subir. Injustement ? Peut-être pas, car l'artiste est resté très attaché aux années 50 et 60 et il me reste à voir ce qu'il a fait du reste des 70s et au-delà. Mais Parfum de Femme, en effet, est une exception.