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Hastur64
229 abonnés
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4,5
Publiée le 21 décembre 2012
« Louise Wimmer » est le type de film qui marche par bouche-à-oreille et qui pourtant fait le tour des sélections de festivals (20 dans le cas présent) et le plein de récompenses (7 ici). Cyril Menneguin s’attaque à un sujet bien peu "sexy" et donc peu vendeur : les travailleurs pauvres et plus particulièrement les femmes divorcées ou séparées qui se retrouvent sans ou avec des faibles revenus et qui échouent dans la rue. On le voit en cette période de crise ce sujet en phase avec l’actualité risque de rebuter le grand public. Pourtant le film ne fait jamais dans le misérabilisme et ne se vautre pas non plus dans le pathos, il se place au niveau du regard de cette femme pratiquement au bout de rouleau qui avec une certaine fierté continue de se battre pour reconquérir son honneur … et son bonheur. On la suit pendant une courte période dans l’attente hypothétique de l’attribution par les services sociaux d’un appartement, période durant laquelle on voit son quotidien fait de boulots à temps partiels, d’expédients pour améliorer son quotidien, de douche dans les endroits publiques à des nuits dans sa voiture sur des parkings excentrés… Cette femme courageuse et désespérée en même temps est incarnée avec brio par Corinne Masiero qui sait en un regard en une attitude faire passer toute la détresse et toue la colère de cette femme qui vit un quotidien de solitude, mais qui ne renonce pourtant pas. Le réalisateur a privilégié la sobriété de la mise en scène, notamment en ne mettant pas de musique de fond, et un faible nombre de dialogues montrant ainsi de façon subtile la grande solitude de ceux qui vivent ces situations de quasi exclusion. Un film fort, dur, mais qui laisse quand même une lumière poindre au bout du tunnel. À voir absolument
Me voilà donc ici avec la prétention de poster des critiques. Premier film Louise Wimmer, car il m'a bouleversée. Quel fil et quelle actrice. Je ne la connaissais pas, c'est une révélation totale, classe et tellement loin des actrices l'oréal qui nous prennent en otages de leurs émotions fabriquées et faciles. Révélation aussi d'un cinéaste qui signe ici des débuts vraiment très fort et matures. Le fil sous ses dehors de simplicité est hyper complexe. Bravo.
Le thème du film est tellement fort et grave que ça n'a pas vraiment de sens de le critiquer sur son fond, Corinne Masiero incarne avec finesse cette misère sociale contemporaine.
J'ai adoré ce film ! Corinne Masiero est une grande actrice, sans chichi, trés naturelle et crédible, on devrait la voir plus souvent. Cette histoire soulève le problème des femmes sdf plus nombreuses que l'on ne croit et Corinne sait parfaitement exprimer leur souffrance par son physique, son langage, son jeu de scène. A voir d'urgence !
Le film est intéressant par son histoire qui touche certaines personnes ! Elle ne perd pas le nord face à la situation ! L'actrice est impeccable de naturel et tient le film.
Voilà un film déprimant, surtout si ça fait écho dans sa propre vie, surtout si des allocinautes vivent sur le fil du rasoir de la précarité. Corinne Masiero porte le film avec douleur et talent. Je ne vois pas en quoi il faudrait être choqué de son impudeur. Le film nous dévoile les petits riens, des petits gestes de la vie au quotidien ô combien invisibles et mécaniques quand on a un chez soi. On ne sait pratiquement rien de cette femme et le parti pris du réalisateur est respectable. Louise Wimmer ne veut rien dire et nous sommes comme les personnages qu’elle côtoie : nous ne savons rien de son parcours. La fin était quelque part prévisible ; je me disais quelle fin va-t-il choisir ? L’espoir ou nous laisser dans le doute et le désespoir ? spoiler: Ce fut l’espoir. Les dernières images nous cadrent des immeubles, des cages à poules celles qui s’érigent aux extrémités des villes et qui donnent le mot : la cité. À les voir, j’ai eu le cafard et pourtant pour Louise Wimmer, c’est le luxe. Elle a enfin ce qu’elle désirait tant. Cependant, cet espoir, cette étape dans la précarité est-il pour autant l’arrêt de ses soucis ? Evidemment, ce film n’apporte rien de nouveau, évidemment, des films qui nous racontent des histoires de personnages à la dérive, ça n’a rien de nouveau et alors ? Des films d’amour, il y en a à la pelle. S’arrête-t-on pour autant d’en réaliser ? Là, c’est juste l’histoire d’une femme, d’une chronique ordinaire. C’est vrai, ça n’a rien d’exceptionnel. Chaque être dans la vie est différent et même si cela semble être le même parcours, il y a nécessairement une nuance qui fait que c’est différent ou intéressant à écouter ou à découvrir. Le talent de Corinne Masiero conjugué au point de vue de Cyril Mennegun donne cette nuance à défaut d’apporter une autre dimension.
Film sur la précarité et portrait d’une femme solide et fissurée de partout. À part la belle interprétation de Corinne Masiero, un long documentaire sur la précarité, chiant et sans âme. Plusieurs critiques admiratifs, probablement bobos s’achetant de la compassion pour pas cher, ont déclaré ce film « sans misérabilisme » ! Alors c’est quoi un film misérabiliste ? « Nuit et brouillard » ? N’importe quoi ! Il suffit d’ouvrir un peu les yeux et son cœur pour voir ce scénario tout autour de soi, dans notre belle société libérale ; alors pourquoi nous pomper l’air avec une caméra en continuels gros plans ? Pour que nous comprenions bien que c’est un film intimiste ? Et certains abrutis de la pellicule font la comparaison avec Ken Loach ! Où est l’humour acide ? Où est surtout la dimension sociale et politique ? Un bon docu mais pas un film ! Avec mes excuses pour Corinne Masiero, actrice magnifique, qui est bien la seule à ne pas démériter.
On ne sait jamais pourquoi cette femme en est arrivée là, d'autant que moins que son ex ( mari ? ) semble bourré de fric . La mise en scène est prétentieuse, l'actrice passe son temps à poil , et la fin est grotesque.
Un film choc dont on ne sort pas indemne: un uppercut en pleine poitrine. Largement supérieur, par son humanité, à Polisse et autres polars surfant sur la vague du "les policiers ont un métier dur et une vie privée prenante" qui nous inondent déjà à la télévision. J'avais vu ce film en avant première à Belfort, je vois qu'il est programmé à la télévision: n'hésitez pas à le voir: il n'a pas, jusqu'ici, été diffusé aussi largement qu'il le mérite.
L'enfer que vit cette femme au quotidien , son combat permanent contre la précarité et son épuisement face à tous ces problèmes matériels et humains nous font craindre le pire , mais heureusement cela se clôture sur une note d'espoir .
louise wimmer une fille prete a tout pour trouver un appart certains passages sont certe ennuyant mais la prestation de corinne masiero est sublime une jolie lecon sur le combat d une femme