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annereporter94
52 abonnés
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4,5
Publiée le 8 janvier 2012
Un film minimaliste par sa longueur et l'étroitesse du sujet: la précarité d'une femme de 50 ans... mais c'est traité avec tant de justesse, de pudeur et d'émotion que ce premier film vous touche au coeur du début à la fin...
Le sujet est important, mais le traitement reste trop incomplet à mes yeux. Sauf à lire les critiques et les résumés qui permettent de se faire une idée un peu plus précise, mais spéculative du contexte, ce film manque justement d'éléments contextuels. Les scènes de coucheries sont inutiles et n'apporte rien de plus, on ne sait avec qui, quand, comment, pourquoi, ... Le jeu de Louise est intéressant.
Scènes de La France en crise, suite, et sans doute pas fin. Après Les neiges du Kilimandjaro, Une vie meilleure et quelques autres, voici Louise Wimmer, portrait d'une femme dans la dèche, dormant dans sa voiture et luttant pour ne pas sombrer plus profondément dans la précarité. Le film est plébiscité par la critique qui loue son âpreté, son absence de complaisance, sa dignité combattante. Tout ceci est vrai, incarné par une comédienne époustouflante, Corinne Masiero. Mais, bizarrement, aucune voix discordante ne s'élève pour évoquer la mise en scène, loin d'être exempte de reproches, voire même le scénario, qui souffre de quelques incohérences. A croire que le film de Cyril Mennegun est intouchable, de par son hyperréalisme social. Le cinéaste vient du documentaire, c'est un atout pour créer une fiction poignante et qui ne tombe jamais dans le misérabilisme. En revanche, il manque une écriture qui aurait permis d'aérer le scénario, de créer des enjeux multiples, au-delà de cette figure de femme, certes admirable, mais au caractère peu aimable, qui n'a qu'une seule et unique obsession.
Un beau personnage de femme qui reste droite et fière, en dépit des humiliations de sa situation de travailleur pauvre, réduite à dormir dans sa voiture. Corinne Masiero joue admirablement la colère qui n'arrive plus, sauf lors d'un éclat face à une assistante sociale peu amène, à émerger de la lassitude. Ou plutôt la colère contenue pour que toute son énergie soit mise au service du combat pour s'en sortir. J'ai aimé que la compassion et le salut arrivent de manière inattendue de personnages qui, au premier abord, avaient semblé peu ouverts ("C'est ce que dit le barème") ou peu compétents ("ça fait que trois mois que je suis là"). Enfin j'aime que cette femme dans sa détresse soit lucide, âpre dans sa manière de repousser l'aide des hommes qu'elle croise si elle pressent qu'elle pourrait ressembler à de la pitié ou à une relation adultère. Elle a quitté le père de sa fille, visiblement blessée, et tient farouchement à s'en sortir toute seule. Plus qu'un film sur la précarité sociale - car on comprend qu'elle vient d'un milieu confortable- c'est un film sur le prix à payer et le combat à mener pour gagner sa liberté quand on ne veut plus être la femme de.
Une fiction ancrée dans une réalité invisible, qui a l'élégance d'aller à l'essentiel. Une actrice formidable, un récit plein d'espérance, loin du misérabilisme. Bravo.
Ce n'est pas un conte de Noel ! Dur retour à la réalité et attention de ne pas déprimer à la sortie de la salle : au choix une glace à trois boules de chez Hagendas ou bien des macarons de chez La Durée...
Certes on vit la vie de cette femme avec une réelle sensation de vérité... Mais cela n'en fait pas un grand film mais un grand documentaire... Le principe de base du cinéma est de faire rêver et non pas de nous montrer le quotidien de nos concitoyens dans le besoin et dans la misère. C'est un beau documentaire militant mais loin d'être un film bouleversant même si Corinne Masiero est complètement investie dans son rôle et est saisissante de vérité!
Le sujet traité est d'importance, c'est un cinéma réaliste qui est recherché dans ce film il touche juste pour la prise de conscience de la situation tragique dans lequel chacun peut etre victime au moment d'un évènement de la vie... La galère aurait pu être le film tant il est rétréci... J'ai du mal avec ce cinéma qui veut démontrer sans montrer... ces scènes de sexe inutiles en considérant qu'on est plus dans le docu fiction... Evidemment on veut montrer qu'on peut s'enfermer dans une solitude mais le procédé n'est pas subtil ici alors que le film veut l'être;.. Louise WIMMER reste une inconnu après ce film ... Le titre me parait donc usurpé mais le film assez réaliste d'une situation catastrophique en France ou on a du social mal construit ... Ou on laisse nos concitoyens fragilisés s'enfoncer ... une assistante sociale sur deux l'une usée et insensible l'autre jeune et volontaire .. on touche au source chacun on a une part dans notre façon de répondre si on est face au problème..
Un montage assez moyen, qui donne assez peu d'épaisseur aux scénes, pour livrer un inventaire parfois indigeste du quotidien du personnage éponyme du film. il est assez curieux de voir cette femme au pubis et aux aisselles si foisonnantes se plaindre des poils des mecs trouvés sous la douche . A part ça une actrice à la hauteur du cartactère de cette femme, qui fait que le film fonctionne la majeure partie du temps. Noté de façon indulgente mais ca vaut qd meme plus qu'un gedignangnan. Apparement la production n'a payé les droits que pour une seule chanson de Nina Simone, sinnerman, déja choisie pôur cloturer le dernier film de Lynch.
Chronique épurée, sans fioritures, d'une naufragée de la société salariale, en période de chacun pour soi et de tous contre tous... Un film très ancré dans la réalité de la précarité vécue depuis des lustres par de plus en plus de monde ces derniers temps. Émouvant, très fort : on en sort abasourdi. Une virée sur la face la moins reluisante de ce monde sans règles, Saturne dévorant ses gosses, qu'on nous présente pourtant chaque jour comme le seul possible...
Un vrai film avec un vrai personnage très nature (pas de rasage), dur mais avec une fin en forme de bel espoir. Corinne Masiero est nature et très touchante. Un film comme il est tès intéressant dans voir de temps en temps.
Un film fort, porté par une actrice principale immense, qui en dit long sur la précarité de la société contemporaine. Le réalisateur ne vient pas du documentaire pour rien. À voir
Vraiment pas drole cette vie de femme en galere.Sobre , brut et bien joue pour le role principal.Comme quoi un petit rien peu faire basculer une vie puis un toit redonner beaucoup d'espoir.
Louise Wimmer est une femme, proche de la cinquantaine, sans logement, vivant dans sa voiture, jonglant entre plusieurs emplois de femme de ménage et vendant de temps en temps quelques affaires pour se faire un peu d'argent. Mennegun se contente de faire un portrait de femme dont on ne saura pas exactement pourquoi elle a fini à la rue : un divorce vaguement évoqué et sur lequel le réalisateur ne s'attarde pas. Ce qui semble l'intéresser, c'est le combat de cette femme, battante, parfois au bout, les rides marquées par les nuits passées sur la banquette de sa voiture, dégageant étrangement une certaine sensualité contrastant avec sa voix grave et rauque. "Louise Wimmer" est un mélange de pudeur et de voyeurisme. Mennegun ne verse pas dans le pathétique, et lorsque les larmes de Louise coulent, c'est au détour de quelques verres de trop dans un bal communal, la faute à une solitude étouffante. Cependant, Mennegun ne cache rien non plus : Louise se lave dans les toilettes d'un bar, s'adonne à des relations sexuelles tarifées (ou que l'on suppose comme telles), monte un stratagème pour manger gratuitement dans un self... Bref, elle survit. Le scénario de « Louise Wimmer » est très mince, le film est une chronique, un bout de vie d'une femme dont il nous montre tout, et qui repose sur une seule question : Louise trouvera t-elle un logement ? Cyril Mennegun filme plus une femme qu'un scénario, rendant Corinne Masiero tour à tour séduisante et vieillie, souriante et désespérée, mais toujours vivante. La réussite de ce film lumineux est à comparer avec l'échec de "Une vie meilleure", de Cédric Kahn, sorti la même semaine, et qui parle du même sujet : les effets de la crise sur une classe moyenne qui s'appauvrit. Et c'est bien "Louise Wimmer" qu'il faut aller voir...