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benoitparis
109 abonnés
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4,5
Publiée le 24 juillet 2011
Raoul Ruiz à son meilleur, au niveau des « Trois couronnes du matelot ». Le film est très littéraire, tenant à la fois du récit libertin et du drame romantique, et surtout du roman feuilleton du 19e siècle (le titre évoque d’ailleurs Eugène Sue), avec récits en gigogne. Le scénario est très ludique dans sa manière de jouer des genres et des conventions, mais avec beaucoup de culture et de finesse, avec même, in fine, de la gravité. Un des grands thème du roman populaire feuilletonesque le mène : celui de la filiation occulte (parce qu’adultérine). Cela rejoint toute une inquiétude existentielle, celle de l’enfant ignorant son origine et fantasmant sa vie, jusqu’au seuil de ce qui est peut-être son endormissement, ou peut-être sa mort… celle aussi du personnage pivot, vrai personnage de roman populaire aux identités démultipliées, et enfant adultérin lui aussi. Très beau et capable de captiver pendant plus de quatre heures et demi.
J'ai rarement vu un film aussi long et ennuyeux, plus digne d'un téléfilm feuilleton... Si la reconstitution d'époque est réussie et les acteurs jouent bien l'histoire en elle-même finit par lassée. En effet soit c'est trop alambiqué même pour un film de plus de 4h et il aurait fallu en faire feuilleton télévisé (de luxe peut-être mais le film nous offre la même chose) soit il fallait laissé de côté bons nombres de coïncidences et autres concours de circonstances pour alléger un film beaucoup trop dense. Le cinéma s'évapore pour laisser place à un feuilleton télé. Outre le fait que le rythme soit monotone et sans grand romanesque le film finit par tuer le temps autant que le notre.
Comme dans du Zola, mais portugais, ce film nous entraine dans un tourbillon d’aventures et de mésaventures, de coïncidences et de révélations, de sentiments et de passions violentes, de vengeances, d’amour contrariées et illégitimes à travers Portugal, France, Italie et Brésil du 19ème siècle. L’enfant personnage central n’est que prétexte à nous conter l’histoire de tous ceux qui ont influencé son destin. D’une intelligence et d’un raffinement rare, Raul Ruiz se plaît à nous balader durant 4h25 dans un tourbillon romanesque autour des relations hommes-femmes et de la passion amoureuse : un délice. Emmené dans cette histoire gigogne, les personnages et les histoires se multiplient et s’entrelacent pour notre plus grand plaisir ; on n’aurait quasiment envie que jamais çà ne s’arrête tellement le plaisir du conteur est communicatif. Raul Ruiz reprend ce roman portugais et nous entraine, sans jamais nous perdre, dans un labyrinthe d’histoires rocambolesques. Et puis l’atout majeur de ce film est sa réalisation. On n’a rarement vu autant de beauté dans la mise en scène. Ruiz joue avec sa caméra et ses acteurs sur des plans séquences interminables. Les mouvements de caméra, les entrées et sorties perpétuelles des comédiens du cadre participent au romanesque. Chaque plan est une scène de théâtre à elle-même. Comment peut construire un film entier de 4h25 avec ce partie pris ? Le tout donne une chorégraphie réglée au millimètre où les comédiens ne peuvent être des médiocres. Une beauté absolue. Mon film le plus long (4h25), mais surtout une de mes plus belles claques cinématographiques de ces dernières années. Un chef d’œuvre incontournable du cinéma… Voyez le impérativement… En 2 fois 2h10… c’est mieux pour apprécier
Le fait de considérer ce film comme un chef d'oeuvre semble être une affaire très personnelle tant ses partis pris (durée, direction des acteurs, lumières, cadragres, intrigue de feuilleton, etc.) peuvent être interprétés et appréciés de manière diffèrente.
Pour ma part, c'est un chef d'oeuvre total, je suis resté sans voix. J'ai adoré me laisser porter pendant 4h30 à un rythme différent de celui de la vie de tous les jours, me laisser hyptoniser par la photographie superbe.
Il est vrai qu'il y a une grande différence entre la première et la deuxième partie, peut-être que la coupure centrale nous sort de notre hypnose et aussie le passage du portugais (si bien vocalisé par les acteurs dans la première partie, chapeau!) au français. Mais la deuxième partie n'est absolument pas mauvaise pour autant, bien au contraire. Bravo à Clotilde Hesme et Léa Seydoux, toujours dans les bons coups, et au casting portugais (le père Dinis surtout).
Le chef d’œuvre de Raoul Ruiz. Somptueuse adaptation d’un feuilleton littéraire, ce récit à tiroirs aux frontières de l’onirisme est un modèle de romanesque et de virtuosité visuelle. Ne vous laissez pas rebuter par les 4h30 qui constituent un véritable bonheur artistique !
J'aimerais bien que l'on m'explique l'engouement général pour ce film !! Avec une image aussi mal travaillée (contraste et couches de vert et de jaune totalement excessif), avec un jeu d'acteur très moyen, avec l'utilisation de travelling a outrance et qui n'ont de sens que d'être un pur exercice de style gratuit, et avec un scénario qui reste très alambiqué ... où sont les réelles qualités de ce produit qui atteint tout juste, je vous l'accorde, le qualificatif de "téléfilm TF1". Le cinéma est-il si malade que cela ???!!!
Un très beau film d'époque comme j'aime !!!!! La première partie est un sans-faute, la seconde, moins intéressante et captivante à mon goût....... peut-être parce qu'il n'est plus sous-titré et qu'il se passe en France...... Bref, à ne pas rater quand même !!!!..
Il va sans dire qu'il faut un entraînement mental avant de partir pour 4H26 de film, la première partie grandiose laisse pourtant espérer que le temps passera sans s'en apercevoir avec un travail sublime des cadres, une caméra flottante et aux mouvements gracieux, une mise en abîme avec la peinture et une histoire présentant un destin semble t-il hors du commun. Mais voilà, patatra, la deuxième partie expédie tout avec fracas dans une interminable suite de personnages plus ou moins intéressants jusqu'à en perdre le spectateur qui espérait un film épique sur la vie du petit garçon. On est loin d'un Barry Lindon mais plutôt proche d'un interminable feuilleton de série télé extrêmement bien filmé il faut le reconnaître (bien que la deuxième partie ne soit pas aussi époustouflante que la première). Le film s'attarde trop sur des personnages comme la duchesse de Cliton ou le père de père Dinis et le scénario devient vite indigeste pour le spectateur.
Les Mystères de Lisbonne s'inscrit dans la pure tradition du récit feuilletonesque, situé ici dans le Portugal du XIXème. Mais Ruiz lui confère une originalté propre, en glissant subtilement vers le récit d'initiation. Les récits emboîtés, rebondissements, coups de théâtre ainsi que l'exacerbation des passions lui confèrent une indéniable puissance romanesque. Toutefois si la surface est brillante (cadre somptueux, décors au raffinement pictural) le fond du film est le désenchantement et la mélancolie, ainsi les thèmes de l'exil et de la quête impossible des origines donnent au film toute sa gravité. Un beau film dans l'ensemble, ponctué parfois de quelques longeurs dispensables.
Plus de 4 h de film, ça fait hésiter… Mais par sa construction scénaristique, « Mystères de Lisbonne » parvient à captiver le télespectateur, même si cela faiblit sur la fin (personnellement, je n’ai pas tout à fait compris…) Bravo aux programmateurs de cette œuvre, la salle était bien remplie le jour où je l’ai vue, preuve que l’audace peut être payante.
Un gros bouquin qu'on ouvre et qu'on ne lâche plus jusqu'à la fin de la dernière page... Superbe mise en images..Comédiens impeccables... Quel plaisir !