Les mystères de paris est un bon film dramatique de André Hunebelle. La mise en scène du célèbre réalisateur est irréprochable, le scénario est travaillé et recherché, les acteurs comme le grand Jean Marais, mais aussi Dany Robin ou encore Jill Haworth sont convaincants dans leurs rôles, le film est intéressant etc… Bref, c’est à decouvrir…
Une fresque touffue sur l'aristocratie portugaise de la fin XVIIIe et début XIXe siècles. Multitudes de personnages et d'intrigues, des crimes et du hasard. Les décors/costumes et les lumières ont un certain cachet mais la longueur du film est problématique (vaut mieux segmenté la vision).
Seuls l'image et les décors sauvent ce film. Je pense que Ruiz a eu une réduc sur la pelloche et qu'il devait faire la sieste derrière la caméra, 1 heure 30 mn suffisait.
Étonnée du nombre de gens qui n'ont pas compris ce film, avant tout un film destin ou épopée vu à travers la quête de l'histoire du petit garçon, pour qui la vie s'est construite dans l'élément clef du petit théâtre baroque,... l'autre élément clef du film étant la boule en bois qui le touche. Ensuite le film bascule dans l'éternel retour car à chaque fois, même si les personnages changent, les pays aussi, l'histoire elle, reste la même : un enfant illégitime a forcément une histoire pleine de mystères et faîte de romanesque. De mise en abîme toujours plus diluées entre passé et futur où l'amour passion entraîne vengeance, mort et pardon. Que le temps est triste quand la mort est la seule consolation aux tourments, les acteurs sont époustouflants (surtout les personnages du père Denis et de la comtesse) et la photographie étudiée (quand la comtesse s'en va le ciel s'assombrie) Un chef d'oeuvre qui s'apprécie avec subtilité car on ne peut le comprendre qu'à la fin. (comme le dit à peu près le moine certains détails vont vous sembler bizarres mais à la fin vous comprendrez qu'ils ont leur place dans ce récit)
Au sortir de ces 4h36 de projection (sans entracte !) un sentiment mitigé domine. Sur la forme d'abord, le film est une totale réussite. Sans doute l'un des plus beau visuellement de l'année. Techniquement c'est du travail d'orfèvre, du cousu main. Rien n'est laissé au hasard, des costumes aux décors, à la photo sublime (on a souvent l'impression d'être devant un tableau) à une musique omniprésente mais pas envahissante ni pompeuse. La mise en scène est à la fois très académique et à la fois virtuose et très moderne. Des mouvements de caméra parfaits et inattendus pour des plans d'une beauté à couper le souffle. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un film de Ruiz auparavant donc je ne peux comparer. Après, sur le fond, c'est un autre problème et c'est assez paradoxal. A la fois l'histoire n'a rien de vraiment révolutionnaire, grande épopée romanesque du XIXè siècle, on pense à Balzac, Dumas ou autre Stendhal. On s'y perd parfois dans les époques et les personnages, certains ont plusieurs identités à des moments différents. Et à la fois, vue la longueur, on ne s'ennuie pas une seule minute. Il n'y a pas vraiment de rythme, le tout est assez linéaire mais il n'y a aucune baisse de régime. Chaque histoire chasse la précédente et on finit par les oublier successivement pour se replonger dans la suivante. Comme de suivre une série télé ou de lire plusieurs tomes d'un même auteur. Le tout est bien sur assez théâtral. Tout comme le jeu des acteurs qui sont tous formidables. Le casting portugais, totalement inconnu pour nous, recèle de bons et beaux talents. Le français nous est plus familier. La trop rare Clotilde Hesme a la part belle de la seconde moitié du film, elle est assez convaincante. On retrouve aussi Malik Zidi et rapidement Melvil Poupaud et Léa Seydoux (qui est sur l'affiche alors qu'on doit la voir trois minutes montre en main, il faut bien vendre...). La version longue (!) sera diffusée prochainement sur Arte en feuilletons, il faudra voir ce que cela donne. Pour cette version cinéma, s'il faut saluer le talent de mise en scène et de technicien de Raoul Ruiz, je reste plus réservé sur le scénario même si je n'ai pas passé un mauvais moment et ne me suis pas ennuyé comme je l'attendais. En tout cas un des morceau de bravoure de l'année cinéma écoulée...
Une fresque éblouissante. On se perd avec délice dans les méandres de ces récits entrecroisés et ficelés par un Raul Ruiz exceptionnel. La caméra tournoie, et le réalisateur nous offre à chaque plan un vrai délice de cinéma. Une expérience à vivre.
4 heures et 20 minutes d'un seul trait, ça peut paraître long mais le plus important ce n'est pas la longueur mais la densité, et si la densité est bonne la longueur n'a plus d'importance ; et heureusement que c'est le cas ici. Je suis loin d'être un fan de Raoul Ruiz mais sa mise en scène extrêmement travaillée au niveau technique et scénaristique, une véritable poupée russe narrative, force l'admiration. C'est surtout valable pour les deux premières heures et demi qui m'ont beaucoup comblé en tant que lecteur assidu d'Alexandre Dumas car très dumasiennes avec comme pivot un personnage de "prêtre" mystérieux et fascinant aux multiples identités, incarné par un comédien très talentueux et charismatique, digne de figurer dans une œuvre de l'auteur du "Comte de Monte-Cristo". Dommage que ce pivot ait tendance à disparaître, ou du moins à se mettre en retrait, dans les deux dernières heures ce qui fait que si l'ensemble est toujours aussi dense il est moins passionnant et porté par de moins bons comédiens. Allez 2 heures et demi de grand cinéma sur 4 heures 20, ce n'est déjà pas si mal car il y en a qui ne sont même pas fichus d'en faire ne serait-ce que quelques secondes dans leur carrière. Un beau final pour Ruiz.
Eblouissant. Ne pas le voir dans la salle parisienne qui ne fait pas d'entracte toutefois. J'ai eu du mal à me concentrer à la fin et je n'ai pas compris le "twist final". Sinon, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ce genre de film aussi romanesque dans ma vie. Direction d'acteurs exceptionnelle, cadrages parfaits. On est transporté par la force narrative du récit et par les multiples rebondissements à tiroir. 137ème film vu au cinéma cette année et le meilleur sans aucun doute.
Comme dans du Zola, mais portugais, ce film nous entraine dans un tourbillon d’aventures et de mésaventures, de coïncidences et de révélations, de sentiments et de passions violentes, de vengeances, d’amour contrariées et illégitimes à travers Portugal, France, Italie et Brésil du 19ème siècle. L’enfant personnage central n’est que prétexte à nous conter l’histoire de tous ceux qui ont influencé son destin. D’une intelligence et d’un raffinement rare, Raul Ruiz se plaît à nous balader durant 4h25 dans un tourbillon romanesque autour des relations hommes-femmes et de la passion amoureuse : un délice. Emmené dans cette histoire gigogne, les personnages et les histoires se multiplient et s’entrelacent pour notre plus grand plaisir ; on n’aurait quasiment envie que jamais çà ne s’arrête tellement le plaisir du conteur est communicatif. Raul Ruiz reprend ce roman portugais et nous entraine, sans jamais nous perdre, dans un labyrinthe d’histoires rocambolesques. Et puis l’atout majeur de ce film est sa réalisation. On n’a rarement vu autant de beauté dans la mise en scène. Ruiz joue avec sa caméra et ses acteurs sur des plans séquences interminables. Les mouvements de caméra, les entrées et sorties perpétuelles des comédiens du cadre participent au romanesque. Chaque plan est une scène de théâtre à elle-même. Comment peut construire un film entier de 4h25 avec ce partie pris ? Le tout donne une chorégraphie réglée au millimètre où les comédiens ne peuvent être des médiocres. Une beauté absolue. Mon film le plus long (4h25), mais surtout une de mes plus belles claques cinématographiques de ces dernières années. Un chef d’œuvre incontournable du cinéma… Voyez le impérativement… En 2 fois 2h10… c’est mieux pour apprécier
Un film fascinant . On pourra s'interroger longtemps sur sa signification, l'étrangeté de certaines péripéties... C'est une leçon de cinéma d'un bout à l'autre. Seules critiques , la vidéo numérique plus ou moins convaincante, et quelques acteurs médiocres. Clotilde Hesme est, une fois de plus, décevante.
La déception est d'autant plus grande que la critique criait au chef d'œuvre. Au final, un film honnête mais loin d'être exceptionnel : un scénario classique, des acteurs de talent assez inégaux, un montage parfois brillant mais manquant aussi de concision... Pas indispensable. A réserver aux aficionados des films romanesques.
Ce très (trop) long film adapté d'un roman du 19ème siècle relève bien du feuilleton romanesque, avec ses points forts (le côté ludique) et ses points faibles (l'invraisemblance des accumulations de hasards et péripéties sur les mêmes personnages). En effet, après une première demi-heure très réussie et un premier mystère très intrigant, la multiplication des narrations en flash-back et des situations montrées leur fait perdre leur intensité et leur intérêt, générant même saturation et ennui. Par ailleurs ces "Mystères de Lisbonne", ville dont on ne voit pas la moindre image, auraient pu se passer n'importe où, dans quel microcosme aristocratique Européen.
Que penser de ce film ? Parfois, proche de chef d'œuvre, d'autres fois du téléfilm français d'un dimanche après-midi.. Le premier point, et non le moindre, est que l'on parvient à ne quasiment pas s'ennuyer durant ces 4h20. Esthétiquement, visuellement et au niveau des dialogues le film frôle la perfection.. C'est le déroulement qui pose problème, ça n'a parfois aucun sens réel, certains scènes ne font rien avancer, on reste au point mort, sans en apprendre davantage sur les personnages ( qui resteront d'ailleurs, pour la plupart d'entre eux, assez énigmatiques).. Les décors, les costumes, les dialogues, les enjeux ; amour inébranlable, trahisons, folies, perfidies, recherche d'une identité, réponses à des questions, tourments etc etc : parfait ! Mais il reste comme un goût d'inachevé tout à fait inexplicable.. La quête du soi, de l'être très présente chez Modiano par exemple est ici la trame principale de l'histoire ; alors faut-il savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on est autorisé à aller ? Le passe, le présent et le futur sont-ils liés ? Ou ne sont-ce que des entités distinctes et indépendantes ? Un film qui pose des questions, en les éludant parfois.. C'est cette sensation désagréable d'être rester sur ma faim qui ne me fait mettre que '3,5' étoiles, cette sensation d'un vide partiel venu s'immiscer à l'intérieur de moi-même..
Je me suis démenée pour voir ce film qui marque la folle détermination d'un RUIZ a l"apogée de sa démarche La longueur du film a rendu sa diffusion aléatoire!!! Je suis restée un peu sur ma faim apres l'avoir "attrapé" en salle j'usqu'a ce que je puisse accéder grace à Arte à la version intégrale nettement supérieure!