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Un visiteur
2,0
Publiée le 15 septembre 2012
Les histoires de bandes de jeunes qui se fendent la gueule, je les préfère avec un tueur en série. Encore un film surestimé de Michel Gondry, mais sans histoire, cette fois.
Il y a quelque chose de très décevant dans the We and the I : son titre. Il rabaisse l'œuvre à une séparation de deux concepts vaguement psychologiques, la détruisant avant même de pouvoir juger - alors qu'il s'agit avant tout d'une co-existence, qu'on préfèrerait ne pas voir exprimée. C'est encore plus exaspérant quand, dans la salle de cinéma, on prend conscience que le film prend le relai de la littérature, et que the We and the I s'inscrit dans une prolongation des œuvres des plus grands écrivains - à une échelle moindre, c'est évident, puisque nous ne suivons qu'un instant de vies : un trajet de bus ; le bus comme lieu du reflet des comportements humains, comportements insaisissables, volatiles, éphémères, lunatiques et durs. Ce sont avant tout des corps et des âmes qui réagissent au quart de tour, pour leur survie ; pour se protéger. Puis les arrêts s'enchaînent, et la violence est toujours présente, mais elle passe sur des plans différents : les combats ne sont pas tous extérieurs, les efforts faits sur soi par certains personnages transpercent soudainement l'écran. Même si on reste véritablement cloîtré dans le bus, comme si nous en occupions un siège, notre questionnement ne vacille pas un seul moment. Avec un titre aussi pathétique et quelques détails incongrus qui s'immiscent dans la scène, on se dit que Michel Gondry n'a pas entièrement saisi la portée considérable que son film allait prendre. Mais c'est finalement sûrement cela qui fait qu'il est réussi et qu'il faut absolument aller le voir : l'œuvre existe par elle-même, tend à s'universaliser en faisant complètement oublier son auteur, en s'immergeant complètement dans la complexité des systèmes de l'humain (pour ne pas dire freudiens) dans ce microcosme moderne qu'est le bus - même si on en changerait quand même bien le titre ...
J'ai du mal à mettre plus, on fini par s attacher un peu à ses ados avec leurs problèmes et leurs conflits dans les bus qui les ramènent chez eux le jour de leurs vacances mais je sais pas c est peut être too much même si c'est la réalité .
Un mini road movie en huit-clos qui nous impose une violence verbale gratuite, un machisme imbécile et des personnages sans charisme tout au long du trajet qui mène ces jeunes adultes de la sortir du bahut aux confins du Bronx. Les altercations sont permanentes et j'ai autant du lutter pour tenir devant mon poste que j'aurai du le faire si j'avais du supporter "ça" in vivo. Le pitch laissait présager du mieux, maisspoiler: le seul échange final entre les 2 ados fait plus rapporté que dans la continuité . Vous avez aimé "Entre les murs", vous apprécierez certainement, mais si comme moi, le snapshot d'ados d'une pauvreté cérébrale abyssale vous dérange, vous risquez d'être très déçus.
Avant toute chose, ne regardez SURTOUT pas ce film en VF, c'est absolument ignoble. Le son est décalé, les comédiens lisent leur texte sans le jouer, aucune intonation... Bref, l'exemple type pour expliquer en quoi la VO doit toujours être préférée. "The We and the I" est un film fort frustrant car il a un gros potentiel inexploité. Déjà, Michel Gondry derrière la caméra annonce du positif. Et il faut avouer que même si la réalisation est vraiment basique, ce huis-clos dans un bus reste bien filmé et Gondry donne une vrai impression que ce bus est à la fois immense et tout petit. Les personnages ont tous plus ou moins leurs personnalités même si elles se ressemblent beaucoup. Mais ce qui me gêne vraiment, c'est l'écriture. Les ados ont des discours clichés et les adultes sont aussi stupides que les ados. Certes, c'est le Bronx, une culture différente. Mais ça n'enlève pas les propos ringards voire inimaginables. Pourtant, quand on dépasse les trois quarts du film, on trouve enfin la pépite tant attendue. Lorsque les personnages se retrouvent défaits, qu'ils ne sont plus avec leurs amis, ça devient vraiment intéressant. On voit les caractères changer, le discours changer, les approches changer. Ce qui aurait pu être un film sociologique super intéressant n'est finalement qu'un film de lycéen sur les relations clichées des ados.
Violence de l'adolescence. C'était une bonne idée de départ mais le trajet en bus est beaucoup trop looooooooooong et on a envie de descendre avant le terminus. J'ai jamais autant guette mon arrêt de bus. Dommage pour un film encensé par les critiques bobos....
Exercice de style profondément agaçant, Michel Gondry fait un film animalier dans un lieu clos, un bus, qui ramène chez eux des adolescents du Bronx lors de leur dernier jour d’école. Chapitré, le film, sans scénario, dérive de l’agitation grossière (première partie) au pitoyable (troisième partie), en passant par le didactique (les adolescents ont des sentiments et peuvent être éprouvés par la vie – harcèlement sexuel, tromperie, solitude, incompréhension, abandon … – ; faites-moi sauter ce bus qu’on abrège leurs souffrances et les miennes). Pour séduire le gogo, Gondry joue sur la forme et inclut, malin, vidéos de YouTube, ping-pong de textos, moments volontairement burlesques et, donc, trucages bricolos, tout en revendiquant un esprit presque documentaire puisque tous ses acteurs sont amateurs et faisaient partie du même lycée … Foutaises et artifices, seule la bande originale, très hip hop, est d’un intérêt mineur. La suite de la critique sur Franglaisreview: http://franglaisreview.com/2012/10/03/the-we-and-the-i/
Aucun intérêt !! Nan mais c'est super nul, des personnages qui saoulent parceque c'est exactement ce genre de jeunes qu'on croise dans les bus en ville et on en a déja marre dans la vie et faut encore se les taper dans un film, pouah rien d'agréable a ce film.
Ce huis clos dans un bus a un côté fascinant, on observe ces jeunes en groupe puis seul. Le film pose la question de comment être un "je" dans un groupe ? Les scènes de bus jouent sur le côté extrêmement réaliste, mais sont coupées avec des scènes plus ou moins absurdes propres à Gondry.
Sans sacrifier ses obsessions qui comptent parmi elles son côté bricoleur Américanophile, Gondry livre ici un (quasi) huis-clos cinématographique pas fermé sur le monde pour autant. Parlant surtout de la jeunesse Américaine, et si on extrapole de celles du monde entier, le film exploite à fond son concept : une journée dans un bus New-Yorkais. Dessinant d'abord un portrait en surface de ses passagers, le film se concentre progressivement sur eux et leur personnalité trouvant ainsi un équilibre et une stabilité non négligeable après un début mouvementé. D'où l'importance du titre : d'abord pas de personnage principal apparent puis à mesure que les gens partent ressort un personnage. Fort d'une mise en scène remplie de trouvailles constantes, le film perd malheureusement au change en VF. Autant au niveau de la variété des voix que dans la synchronisation, il pêche de ce côté-là donc préférez la VO si vous avez le choix. Malgré ce défaut, j'ai trouvé que c'était une bonne cuvée pour Gondry, originale et pêchue comme le cinéaste nous y avait déjà habitué avec sa filmographie.
Vu The We and the I, film d'un réalisateur certes bobo mais néanmoins intéressant (à voir: Green Hornet).
Nous sommes un des passagers d'un bus ramenant de jeunes étudiants chez eux, du côté du Bronx, le dernier jour de l'année scolaire. Les chahuts font suite aux actes d'humiliations, l'animation ne manque pas. C'est une sorte de documentaire qui prend parfois des allures poétiques lorsque la caméra filme New-York, avec une vraie maestria.
Le reste du temps, on suit les brimades des uns envers les autres, on observe l'influence des puissants sur les faibles. Les effets de groupe sont subtilement analysés. Au fil du voyage, tandis que les voyageurs quittent peu à peu le bus, le we devient de plus en plus the I. L'entité de départ, ce bus bondé à la sortie de l'école, devient un regroupement de personnalités, puis le lieu de conversations à 4 puis à 3, puis un dialogue, alors qu'approche la station terminus.
Et chaque individu paraît plus fragile, sans cet effet de groupe, tandis que le trajet avance.
Si la forme est intéressante, les dialogues ne sont ni drôles ni originaux. Et le film souffre parfois de quelques longueurs. Mais il y'a une certaine subtilité à découvrir peu à peu la personnalité et les souffrances des uns et des autres. En plus d'un voyage, c'est réellement d'une étude sociologique et politique dont il s'agit.
On s'attendait à mieux point de vue répliques mais, comme film d'art et d'essai, c'est assez magistral et les scènes dans NYC sont somptueuses.