La série des biopics continue. Maintenant, c'est au tour de Claude François d'avoir son biopic.
Le biopic est un genre plus délicat qu'il n'y paraît. La plupart des biopics sont lisses et académiques. Mais surtout, un biopic ne doit pas forcément être un hommage. Qu'on l'aime ou pas, Claude François a eu une immense carrière (nationale seulement, dommage pour lui), et a marqué de manière indélébile l'Histoire de la variété française. Toujours est-il que ce personnage n'était pas tout blanc, et le plus gros reproche que l'on peut faire à ce film, c'est qu'une grosse partie du mauvais côté du personnage a été occultée, comme s'il était interdit d'écorner l'image de l'idole d'antan.
Ainsi sont occultées la fin de la relation entre Claude François et Paul Lederman, qui ne fut pas si rose que ça, l'histoire familiale plus ombre qu'elle ne l'est montrée, et surtout, il est osé de nous prendre pour des naïfs en nous faisant croire que Claude François ne prenait pas de produits stupéfiants...
Alors certes Claude François ne nous est pas montré tout beau tout gentil. On voit qu'il n'avait pas la fibre familial, qu'il était mégalomane, imbuvable, exécrable, excessif, obsessionnel, jaloux.
C'est d'ailleurs là que le film est bon. Le côté obsessionnel, passionné, perfectionniste, nous est montré de belle manière, grâce à une très bonne mise en scène de Florent Emilio Siri, et une interprétation exceptionnelle de Jérémie Renier.
Le film est en lui-même est bien, mais occulter toutes ces choses le terni lourdement, accentuant ce côté hommage, de ce fait trop prononcé, tout cela pour ne pas écorner son image...
Bon film, mais mauvaise biographie.
A qui le tour maintenant? Charles Aznavour?