Comme je l’ai déjà écrit, j’aime les biopic si on y apprend des choses. Maintenant, il y a différentes façons d’aborder le biopic, soit comme « Cloclo », on retrace sa vie du début à sa fin, soit on décide de retracer une période d’une vie comme le plaisant « Nowhere boy » ou comme les deux Coco Chanel ; ou avoir un point de vue poétique comme « Gainsbourg ». Là, avec « Cloclo », j’ai appris des choses, j’ignorais sa tyrannie, sa disponibilité auprès de ses fans, sa mère accro aux jeux et bien d’autres choses. Quand Claude François est mort, j’avais 18 ans et j’étais peiné par sa disparition soudaine ; mourir électrocuté me paraissait insolite de la part d’un homme qui était plus âgé que moi et par conséquent plus rompu à la vie et ses dangers domestiques. A part ça, je n’avais aucun disque de lui. Je lui reconnaissais une énergie et une aura auprès de ses admirateurs. Il ne m’agaçait pas et il ne m’emballait pas. Il n’y avait qu’une chanson de lui que j’aimais : « Comme d’habitude ». Je sais, je ne suis pas original. Mais le film l’est-il ? non. Il n’a rien d’original. Fallait-il faire un film sur Claude François. Je ne sais pas s’il y avait urgence, mais comme je l’ai dit plus haut, j’ai appris. Et l’intérêt du film qui a pris le parti de dérouler sa vie de manière linéaire, est d’avoir eu le courage d’illustrer un chanteur et un homme assez peu sympathiques. Film énergique comme à l’image de Claude François, bien rythmé sans temps morts ponctué de quelques chansons à succès. Ce qui m’a frappé, c’est l’anonymat de Claude François face à Frank Sinatra. Je n’en dirai pas plus. Il y a quelques passages émouvants. Au-delà du film, Jérémie Renier est remarquable de par sa performance et de part sa troublante ressemblance. C’est un plus non négligeable. Si l’acteur en avait eu quelques traits, je ne sais pas si cela ne m’aurait pas gêné par moments dans ma concentration. Dans ce film, on y croise Frank Sinatra et Gilbert Bécaud. Je dois avouer que si il n’y avait pas « the voice », je n’aurais pas su et si dans les couloirs de l’Olympia on ne n’avait pas précisé Bécaud, je n’aurais pas su tant on ne moquait de la ressemblance. Et que dire de l’approximative France Gall ? Ici, Jérémie Renier est Claude François ; c’était tellement troublant, que par moments, je me demandais si des images d’archives n’étaient pas insérées ! Et le fait de ne voir que Cloclo, j’ai plongé dans le film à 100%. Il n’y avait rien qui parasitait mon attention. Bien sûr, je me surprenais à penser à l’acteur à de rares instants. En tout cas, je salue tout son travail qui a rendu encore plus incarné cette star de la chanson française des années 60/70... Grâce en grande partie à lui, j’ai passé un bon moment avec « Cloclo ».